Saturnisme Classification et ressources externes | |
CIM-10 | T56.0 |
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CIM-9 | ICD9 |
Le saturnisme est le nom de la maladie correspondant à une intoxication aiguë ou chronique par le plomb. Il est ainsi appelé en référence à la planète Saturne, symbole du plomb en alchimie.
À la différence de la plupart des métaux, le plomb n'a aucun rôle connu dans l'organisme humain, ni chez d'autres espèces animales ou végétales. Il semble toxique au niveau cellulaire, quelle que soit sa concentration.
Chez l'homme, le seuil légal de danger ou quantité maximale tolérée est en France de 50 µg de plomb par litre de sang alors qu'elle était de 400 µg en 1976, mais des auteurs estiment que des effets sur le cerveau et la cognition apparaissent avant ce taux ou quelle que soit la dose. Le jeune enfant, le fœtus et l'embryon y sont beaucoup plus exposés que l'adulte.
Le saturnisme peut affecter tous les mammifères (Saturnisme animal) et en particulier les oiseaux (saturnisme aviaire) ; pour d'autres espèces on parlera plutôt d'intoxication saturnine ou simplement d'intoxication par le plomb.
Le plomb induit des troubles systémiques qui, selon leur gravité et le moment de l'intoxication, seront réversibles (anémie, troubles digestifs…) ou irréversibles et éventuellement fatals (atteinte du système nerveux (⇒ troubles neuromoteurs), stérilité, cancers, hypertension, puis encéphalopathie et paralysie conduisant à la mort.
Chez l'enfant, il cause des effets graves et irréversibles sur l'organisme, dont retard mental.
Une partie du plomb absorbé par ingestion ou inhalation est excrété, mais le reste s'accumule relativement durablement dans l'organisme, et préférentiellement dans certains organes :
Les individus sont plus ou moins prédisposés et sensibles au saturnisme ; selon l'âge et la durée d'exposition, selon certaines caractéristiques génétiques et s'ils sont carencés en certains nutriments et oligo-éléments (calcium notamment).
Le saturnisme n'est pas transmissible au sens infectieux du terme, mais une jeune femme qui a été significativement contaminée par le plomb (éventuellement des années avant (jusqu'à 20 ans plus tôt), quand elle était fillette, adolescente ou jeune adulte) transmet la maladie à son enfant in utero, le plomb franchissant aisément la barrière placentaire.
Réduire les risques de saturnisme nécessite des actions à la fois individuelles et collectives, incluant un contrôle des sources de pollutions et une évaluation de tous les risques d’exposition.