Santiago de Cuba | ||
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Administration | ||
Pays |
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Province | Santiago de Cuba | |
Statut | Municipalité | |
Code postal | 70100 | |
Géographie | ||
Latitude | ||
Longitude | ||
Altitude | 82 m | |
Démographie | ||
Population | 426 679 hab. (est. 2008) | |
Localisation | ||
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Internet | ||
Site de la ville | http://www.santiago.cu/ |
Santiago de Cuba est une ville portuaire de Cuba et la capitale de la province de Santiago de Cuba. Elle est située au sud-est de l'île, à 762 km de La Havane. Avec une population de 426 679 habitants en 2008, c'est la deuxième ville du pays.
La ville est située entre la mer des Caraïbes et les montagnes de la Sierra Maestra.
Santiago, qui est un important port de pêche, est également un centre d'exportation du cuivre, du fer et des produits agricoles de la région environnante. Les établissements industriels de la ville sont diversifiés : fonderies, distilleries, fabriques de cigares, de savons et de matériaux de construction. La ville abrite une université.
Ce célèbre carnaval a une origine religieuse : depuis la fin du XVIIe siècle, des processions et des festivités ont lieu tous les ans, du 24 juin au 26 juillet en l'honneur du saint patron de la ville, Santiago Apostolo. A la fin du défilé, les esclaves membres des cabildos (sociétés de secours mutuel qui gardaient vivantes les langues, les traditions et les croyances africaines) étaient autorisés à sortir dans les rues où ils chantaient en s'accompagnant de tambours, de crécelles et d'autres instruments. Ils annonçaient les comparsas, ces groupes portant des masques ou des costumes, des banderoles, des capes et des farolas (lampions) et dansant au rythme de la conga. Dans la seconde quinzaine de juillet, la ville entière est en fête, chaque quartier se doit de prendre part au défilé avec au moins une comparsa.
Santiago de Cuba fut fondée en 1514 par Diego Velázquez de Cuéllar. En 1898, la ville fut le théâtre de la Bataille de Santiago de Cuba, opération décisive dans la guerre hispano-américaine, qui mena Cuba vers son indépendance. Les habitants de Santiago sont fiers que Fidel Castro ait qualifié leur ville de « berceau de la Révolution ».
C'est un endroit plein de vie où les fêtes et la danse sont célébrées avec ferveur, surtout pendant le carnaval.
Santiago de Cuba, c’est par où tout a commencé à Cuba. Même si Baracoa fut la toute première ville construite par les Conquistadores, Santiago eut toujours la primauté depuis le peuplement européen de l’Île. Elle se situa très vite au premier rang des villes de la Caraïbe, ceci surtout grâce à sa situation géographique et à son port abrité. Distante de 900 km de La Havane, Santiago est insérée dans un cadre unique à Cuba, demeurant une ville dont le charme et la chaleur humaine débordent dans le sourire omniprésent de ses habitants. Oubliée par la couronne espagnole pendant le 17ème siècle, elle survécut grâce au commerce de contrebande entretenu avec d’autres îles voisines telles la Jamaïque et Saint-Domingue. Ses habitants eurent beau s’enrichir par le biais de l’échange d’or, d’argent, du rhum et de la viande boucanée, ils se sentirent toujours menacés par la présence des pirates et corsaires qui maraudaient les enclaves espagnoles dans le basin caribéen. Ayant enfin réalisé de l’importance géographique et économique de la ville, le gouvernement espagnol y fit dresser une première forteresse entre 1637 et 1638 ; elle faisait partie du système défensif de la côte sud de Cuba et est plus connue sous le nom de « El Morro ». Cet imposant fort qui surveille le chenal d’entrée de la baie de Santiago servit de prison lors de la dernière guerre d’indépendance contre l’Espagne. Ayant été abandonné pendant un demi-siècle, il fut presque complètement restauré dans les années 80 et 90 pour être finalement inscrit au Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco en 1997. À 50 km à l'est de Santiago, se trouve le Parque Baconao, le plus grand parc de toute l'île de Cuba.
Santiago de Cuba est connue par les Cubains comme « la Tierra caliente » (la Terre chaude), non pas seulement à cause des températures élevées qui se produisent tout le long de l’année mais aussi par le tempérament accueillant et chaleureux de Santiagueros (habitants de Santiago) et le Carnaval le plus célèbre de Cuba qui se déroule fin juillet chaque année et qui coïncidait naguère avec la fin de la récolte de la canne à sucre. L’histoire de Santiago enregistre de même une série de tremblements de terre qui restent encore dans la mémoire des plus âgés, comme celui de 1932 qui a détruit une partie du centre-ville, ayant sérieusement endommagé une des deux tours de la Cathédrale. L’adjectif « chaude » s’applique par-dessus tout à la bravoure des fils de la ville et de tout l’Oriente cubain, tenant compte du fait que les trois guerres d’indépendance qui ont secoué le pays dans les derniers siècles ont débuté toutes à Santiago, s’étant très vite répandues partout dans l’île jusqu’à embraser la région de l’Ouest et La Havane.
Santiago était le chef-lieu de l’ancienne province d’Oriente jusqu’en 1976, année où Cuba fut découpée en 14 nouvelles provinces. La ville en garda quand même son statut de deuxième plus grande, comptant quelque 500, 000 habitants avec une tendance croissante à s’étendre vers la banlieue.
Santiago fut la poudrière d’où Fidel Castro lança son attaque manquée sur la caserne Moncada le 26 juillet 1953, entraînant un groupe de 125 jeunes combattants, dont son frère Raúl, qui ont pour la plupart trouvé la mort le jour même après avoir été torturés et éventuellement assassinés. Ce bastion militaire du régime de Batista était à l’époque la deuxième plus importante forteresse de Cuba après le Quartier Général de Columbia à La Havane, d’où, l’histoire le veut comme ça, le vieux dictateur donnait des ordres depuis l’escalier de l’avion qui le conduisit à Saint-Domingue le matin du 1er janvier 1959, portant des millions de dollars dans ses malles et croyant ainsi avoir créé une tête de pont qui empêcherait Castro de prendre le pouvoir. Pendant les années 50, la ville de Santiago a été la principale chaudière du mouvement 26 Juillet et de la résistance contre le régime corrompu et sanguinaire de Fulgencio Batista qui a tué plus de 20, 000 Cubains.
La caserne Moncada fut transformée en école et musée après la Révolution de 1959. Or, l’histoire sur l’échec de l’assaut lancé sur les lieux reste toujours controversée, du fait que Castro a exposé la vie d’un troupeau de jeunes âgés en moyenne de moins de 25 ans, la plupart mal entraînés, méconnaissant Santiago et ses alentours vu qu’ils venaient en grande partie de La Havane et l’Ouest de Cuba. La nouvelle de l’attaque se répandit rapidement dans Cuba et la répression générale ne se fit attendre. L’événement projeta Castro au premier plan quand, faisant face à un procès extraordinaire, il prononça sa plaidoirie entrée dans l’histoire de Cuba sous le nom de « L’Histoire m’acquittera ».