Santé mentale - Définition

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Origines infectieuses

Des millions de personnes dans le monde sont victimes de troubles neurologiques induits par des virus ou bactéries. C'est selon un rapport (2007) de l'OMS la sixième cause de consultation neurologique dans les services primaires de soin, touchant particulièrement environ un quart des états-membres de l'OMS, essentiellement en Afrique et dans le Sud-est asiatique. Les neuroinfections restent un problème difficile à traiter même avec l'arrivée des antibiotiques et de vaccins efficaces, dans beaucoup de régions du monde, particulièrement dans des pays dites « en voie de développement ». Ces infections ont généralement été contractées dans l'enfance voire in utero (dans une étude nord américaine ayant porté sur plus de 12 000 enfants, les enfants dont la mère était grippée durant la première partie de leur grossesse ont eu un risque triplé de développer une schizophrénie plus tard). Dans ce cas, une étude ayant porté sur plus de 2000 femmes n'ayant pas détecté d'effets de la vaccination de la mère sur le fœtus, la vaccination préventive de la femme enceinte a été recommandée pa les CDC américains.

Débats

Pour nombre de cliniciens, la "santé mentale" est un concept abstrait sans grand fondement dans la clinique et avec, tout au plus, un intérêt pour des planifications économiques de politiques sanitaires. L'idée de "santé mentale" ne résiste en effet pas à une analyse de sens et à une approche psychopathologique.

Éléments de prospective

Dans le monde : Mars 2007 : Un rapport OMSannonce un doublement des cas de démence tous les 20 ans pour les prochaines décennies. Des désordres neurologiques et leurs séquelles et conséquences affectent environ un milliard de personnes dans le monde, touchant tous les groupes d’âge et toutes les zones géographiques. Et pour l’OMS, ces problèmes iront en s’aggravant durant quelques décennies. En effet, l'allongement de la vie et une diminution du nombre d’enfants par femme ont amené une transition démographique passagère, mais importante. Durant quelques décennies, la proportion de personnes âgées et très âgées sera bien plus élevée qu’elle ne l’a jamais été dans l’Histoire de l’humanité. Les désordres neurologiques (dont Alzheimer et autres démences, maladie de Parkinson) seront plus nombreux.

Beaucoup de pays pauvres doivent en outre aussi faire face à un taux élevé ou en augmentation de maladies infectieuses dont certaines ont des conséquences neurologiques (dont HIV et malaria) - et à une augmentations de maladies non contagieuses (obésité, infarctus, etc) dont certaines séquelles peuvent affecter le système nerveux central.

Même si statistiquement les pauvres, les enfants, les adolescents et les personnes âgées présentent un risque accru, aucun groupe social ou de population n'est immunisé contre les désordres neurologiques. Lors de certaines maladies, la douleur physique ajoute ses effets à la souffrance psychique des malades et de leur entourage. Ceci pèse sur les familles et l’entourage, et est mal mesuré, comme les impacts socio-économiques de ces maladies.

En europe : Une étude a estimé en 2004 le coût économique induit sur un an par les principales maladies neurologiques (démence, épilepsie, migraine et autres maux de tête, sclérose en plaques, maladie de Parkinson) à € 139 milliards d’euros (+/- US$ 180 milliards).
Cette étude n’a que partiellement inclus les courts directs non médicaux (ex ; prise en charge par la collectivité et/ou informelle), les coûts indirects, dont certains ne sont pas quantifiables. Les coûts de la démence augmentent de 25% si les soins « informels » sont pris en compte, et d’au moins 50 % dans le cas de la sclérose en plaques quand les coûts « intangibles » sont évalués et pris en compte (selon la même étude). Le coût annuel lié aux dommages traumatiques au cerveau a été estimé à environ 3 milliards d’euros, mais est très sous-estimé, car uniquement basé sur les frais d’hospitalisation, sans tenir compte des frais de rééducation, réadaptation, jours ouvré de production perdus, etc. Aucune évaluation similaire n'est disponible pour les pays en voie de développement note l’OMS.

En France:

L'organisation en place est la politique de secteurs géographiques depuis 1960 avec un hôpital de référence et des structures alternatives

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Un Plan national Psychiatrie et santé mentale est en cours(2005-2008), basé sur la prévention, l'accueil et l'accompagnement, qui vise à renforcer le respect des malades et de leurs proches, et améliorer la pratique professionnelle de la santé mentale, tout en développant la recherche, le suivi et l'évaluation.
Le ministère de la santé signalait en 2003 "Un net accroissement du recours aux soins concernant les troubles mentaux" depuis une dizaine d’années, mais rappelle que l'augmentation des consultations peut aussi être liée à des changement d'attitudes et de représentations vis à vis des troubles mentaux qui sont moins stigmatisés chez la population ayant bénéficié d'études supérieures. L'augmentation est néanmoins si brutale qu'elle pose question : les soins de ville (généralistes et spécialistes) pour troubles névrotiques et psychotiques, anxiété, dépression, troubles de l’enfance et troubles du sommeil se sont passés de près de 44 millions de recours (pour la période Septembre 1998- août 1999) à 49 millions de recours (pour la période Septembre 2001 - août 2002). Les psychiatres de ville sont passés de 13,4 millions de consultations en 1992 à près de 16 millions en 2001 (+ 19,4%).
Le suivi psychiatrique touche plus de monde : 1,1 million d'adultes vus en 1999 (soit +56 % en 10 ans, de 1989 à 1999).
Les traitements ambulatoires sont de plus en plus nombreux et dominent dans ce pays (plus de 8 patients sur dix sont soignés via des consultations et/ou des ateliers thérapeutiques..).
Les dispositifs spécialisés de santé mentale (psychiatrie infanto-juvénile) voient arriver de plus en plus d'enfants et adolescents : presque deux fois plus ; 432 000 enfants suivis en 2000 contre 254 700 en 1991 alors que la natalité est restée à peu près stable.

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