Salle Pleyel - Définition

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Histoire

Les anciennes salles Pleyel

La salle Pleyel trouve sa lointaine origine dans les deux salles de concerts précédemment construites par Camille Pleyel, le fils d’Ignace Pleyel, fondateur en 1807 de la célèbre fabrique de pianos Pleyel.

Un salon, d’environ cent cinquante places, est d’abord ouvert le 1er janvier 1830 au nº 9 de la rue Cadet, dans le IXe arrondissement. Il accueille de grands pianistes de l’époque, dont Frédéric Chopin en 1832 et Franz Liszt en 1833.

La première salle Pleyel est construite en 1838–1839 au nº 22 de la rue Rochechouart, à côté de la manufacture, et inaugurée en décembre 1839. Dans cette salle de cinq cent cinquante places ont lieu des concerts de piano et de musique de chambre qui occupent une place importante dans la vie musicale parisienne du XIXe siècle. De nombreux grands musiciens s’y produisent : Chopin y donne son dernier concert en 1848, et elle voit les débuts, entre autres, de Camille Saint-Saëns, âgé de onze ans, en mai 1846, de César Franck, d’Anton Rubinstein etc.. Dans cette salle sont notamment créés :

  • le Deuxième Concerto pour piano de Saint-Saëns, en 1868, et son Cinquième Concerto, le 2 juin 1896 ;
  • plusieurs œuvres de Ravel, dont :
    • la Habanera, le 5 mars 1898, par Marthe Dron et Ricardo Viñes,
    • la Pavane pour une infante défunte et Jeux d'eau, le 5 avril 1902, par Ricardo Viñes,
    • et la Sonate pour violon et violoncelle, le 6 avril 1922, par Hélène Jourdan-Morhange et Maurice Maréchal.

La construction

Façade

Au début des années 1920, l’ingénieur et architecte Gustave Lyon, directeur de la société Pleyel, décide de faire construire un grand centre musical avec en son cœur une salle de concerts symphoniques de trois mille places bénéficiant des dernières recherches en acoustique musicale, et intégrant des studios et des espaces d’accueil et d’exposition, permettant notamment de promouvoir les instruments produits par la société. En 1922, il confie la réalisation de son projet à l’architecte Jean-Marcel Auburtin, qui décèdera en 1926 ; deux de ses collaborateurs, André Granet et Jean-Baptiste Mathon, le remplaceront. Le chantier est lancé le 5 décembre 1924 sur le terrain situé au nº 252 de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, à proximité de la place de l’Étoile, et achevé en 1927.

Le bâtiment comprend :

  • la grande salle, d’une capacité trois mille places environ ;
  • la salle Debussy, d’une capacité de cent cinquante places environ ;
  • la salle Chopin, d’une capacité de cinq cent neuf places environ, prévue pour la musique de chambre ;
  • des espaces d’accueil comme le grand hall, ainsi qu’un espace d’exposition et de démonstration de pianos Pleyel ;
  • des studios insonorisés ;
  • des espaces de bureau, des appartements.

L'inauguration

Le 18 octobre 1927, la salle Pleyel est inaugurée par un concert de l’orchestre de la Société des concerts du Conservatoire dirigé par Philippe Gaubert, avec en soliste Robert Casadesus et au cours duquel Igor Stravinski et Maurice Ravel dirigent également. Y assistent le président de la République Gaston Doumergue, le président du Conseil des ministres Raymond Poincaré, le ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts Édouard Herriot, ainsi que des compositeurs comme Paul Dukas, Manuel de Falla, André Messager et Reynaldo Hahn.

La critique musicale ainsi que l’architecte Le Corbusier saluent la réussite acoustique d’une salle alors considérée comme révolutionnaire, comme en témoigne l'article signé Henry Prunières et paru dans La Revue Musicale :

« Le 18 octobre 1927 a été solennellement inaugurée la nouvelle Salle Pleyel. II s'agit d'un évènement considérable et de nature à bouleverser toute la vie musicale de Paris. Jusqu'à ce jour, Paris demeurait dépourvu d'une grande salle de concerts comme en possèdent toutes les autres capitales de l'Europe et souvent de simples villes de province en Allemagne, en Hollande, en Angleterre. La salle du Trocadéro peut bien contenir 5.000 auditeurs, mais l'acoustique en demeure si défectueuse qu'elle ne peut servir qu'à de vastes fêtes populaires. Entre cette salle gigantesque et la Salle Gaveau qui tient tout au plus 1.200 personnes, ou celle du Conservatoire, il n'y avait rien d'intermédiaire. Force était à nos orchestres de chercher refuge dans les théâtres où ils se laissaient tolérer entre deux répétitions. La Musique n'avait pas à Paris son temple. Elle l'a maintenant.

Cependant cet événement n'a pas seulement une haute importance pour le public mélomane de Paris, il intéresse les musiciens du monde entier. Paris en effet ne vient pas d'être doté d'une belle salle de concerts de 3.000 places, comme il y en a déjà depuis longtemps à Vienne, à Berlin, à Amsterdam, aux États-Unis, mais d'une salle qui ne ressemble à aucune autre et qui marque, on peut du moins l'espérer, la prééminence de l'acoustique sur l'architecture en ces matières.

Pour la première fois, ce n'est pas un architecte qui a dressé les plans de la salle, mais un acousticien. Ce dernier a longuement calculé les divers problèmes qu'imposaient à son esprit les lois de la réflexion des ondes sonores et a établi un plan de salle où n'intervient aucune préoccupation d'ordre architectural. Je me rappelle l'impression de stupeur que l'on éprouvait il y a trois ou quatre ans, lorsque M. Gustave Lyon vous invitait à contempler dans son cabinet de travail une vaste maquette en carton de la future salle. Les murs au lieu de s'élancer verticalement, s'incurvaient bizarrement, le plafond au lieu de présenter aux yeux une surface plane ou une coupole, figurait une sorte de gigantesque escalier renversé. On sortait de là non sans inquiétude.

C'était en effet un lieu commun que de proclamer l'incertitude de la science acoustique. On savait bien que M. Lyon avait accompli des prodiges, parvenant à corriger par des moyens d'une incroyable simplicité, des salles à l'acoustique désastreuse, on n'en gardait pas moins un fond de scepticisme d'autant plus que M. Gustave Lyon ne se bornait pas à se référer à des lois physiques dûment connues et classées, mais faisait état de lois par lui découvertes au cours d'expériences personnelles. C'est ainsi qu'il avait fixé à 22 mètres l'espace maximum devant séparer deux instruments pour que les sons qu'ils émettent fussent perçus simultanément, à la suite d'expériences poursuivies à 3.800 mètres d'altitude, sur un glacier, le piolet en main.

Tous les musiciens étaient persuadés que les lois de l'acoustique demeuraient mystérieuses. On citait l'exemple de cet architecte chargé de veiller sur la salle du Conservatoire et qui n'osait déplacer une draperie de peur de détruire l'excellente acoustique de la salle obtenue par hasard !

Enfin les théories de M. Gustave Lyon paraissaient bien aventurées. Il prenait pour point de départ le théâtre antique qui consiste en une scène pour les acteurs devant un mur de fond réfléchissant le son sur les spectateurs. L'excellente acoustique qu'on observe sur presque tous les théâtres antiques provenait assurait-il de cette disposition et de l'absence de plafond. Or je me souviens avoir entendu à la Sorbonne de réputés professeurs s'étonner devant ce fait que 30.000 spectateurs écoutaient en plein air les vers d'Eschyle ou d'Aristophane. Ils supposaient que les acteurs hurlaient dans des porte-voix. S'ils avaient voyagé en Grèce et en Sicile, ils auraient su que le tintement d'une piécette sur le sol, au pied de la scène, est perçu distinctement du gradin le plus éloigné à Epidaure, comme à Syracuse, à Athènes comme à Delphes.

Sans aucun doute, les anciens avaient poussé très loin les recherches acoustiques et la disposition du théâtre antique atteint à la perfection. M. Gustave Lyon se proposait donc d'éliminer le plafond, ne lui laissant qu'un rô1e de protection de la salle, mais l'empêchant de réfléchir la moindre onde sonore. Il se proposait en outre de superposer trois salles, chacune recevant isolément les ondes qui lui étaient destinées grâce à trois « murs de fond » disposés à des hauteurs diverses.

Ce qui est prodigieux, c'est que le succès de cette conception hardie dépasse toutes les espérances. Aucune résonance intempestive, aucun écho. On entend aussi distinctement au premier rang qu'au dernier et au troisième étage qu'en bas. Le son est d'une précision et d'une finesse merveilleuses. On distingue des associations de timbres qu'on n'avait jamais perçues. Le moindre trait de flûte ressort. Le piano prend une importance toute nouvelle. Jamais il ne cesse de s'opposer à la masse des instruments et pourtant le son reste fluide et chaleureux.

Le 18 octobre, nous pûmes goûter à loisir les merveilleuses conditions acoustiques de cette immense salle de 51 m. 50 sur 30 m. 50, où 3.000 personnes tiennent l'aise, assises confortablement face à l'orchestre. Le magnifique orchestre du Conservatoire se surpassa sous la conduite habile de Philippe Gaubert. Tour à tour l'Ouverture des Maîtres Chanteurs, les Nocturnes de Debussy, Nuits dans les Jardins d'Espagne, de M. de Falla, l'Oiseau de feu, de Strawinsky, l'Apprenti Sorcier de Dukas, les Variations Symphoniques, de César Franck (avec l'excellent pianiste Robert Casadesus) enfin la Valse de Ravel, permirent d'apprécier la perfection de l'œuvre de M. Gustave Lyon en même temps que la qualité de cet orchestre qui est le meilleur de France et l'un des meilleurs de l'Europe. (Comment ne se trouve-t-il pas de mécènes pour permettre à cette phalange d'artistes de travailler et de répéter plusieurs fois par semaine. On abuse de leur désintéressement ! Périodiquement on entend parler de projets de création de nouveaux orchestres, ne ferait-on pas mieux d'encourager celui-ci et de le mettre à même de jouer dans les conditions de sécurité financière dont jouissent les grands orchestres en Allemagne, aux États-Unis, en Italie, en Hollande.

Le public où se reconnaissaient les plus hautes personnalités de la politique, des arts, des lettres et du journalisme, notamment quatre membres du Gouvernement : MM. Poincaré, Herriot, Barthou et Painlevé, fit une longue ovation à Philippe Gaubert et à l'orchestre ainsi qu'à Strawinsky et à Maurice Ravel qui avaient eux-mêmes conduit leurs œuvres.

On pensera sans doute qu'une salle de formes aussi irrégulières doit être d'un effet disgracieux. Il n'en est rien. Dès l'entrée on est séduit par la belle harmonie des proportions, par la puissance et la hardiesse des lignes. On ressent une grande impression de nouveauté et de force. On doit louer le décorateur M. Jaulmes d'avoir revêtu les murs et le plafond d'un si bel enduit doré, mais que ne s'est-il abstenu de décorer le bas des murs d'une large bande violette de l'effet le plus déplorable. Idée misérable et qui sent l'art de 1900 (cet art déjà plus loin de nous que celui de 1830), que d'aller peindre sur un mur des draperies en trompe-l'œil ! Ah ! qu'on nous délivre de ces peintures malencontreuses et que la grande vague d'or vienne déferler jusqu'au ras du plancher.

La salle Pleyel ne constitue qu'une partie du grand délice élevé par MM. Auburtin, Granet et Mathon et qui est en voie d'achèvement. Déjà on peut admirer le grand hall d'une ligne très pure et deux salles de concerts, l'une appelée la salle Debussy, de 200 places, l'autre la salle Chopin, de 500 places. On doit être reconnaissant à la maison Pleyel d'avoir doté Paris du vaste Temple de la Musique qu'il réclamait depuis si longtemps, mais on doit surtout exprimer à M. Gustave Lyon les sentiments d'admiration que mérite son œuvre. Pour la première fois, il a démontré à la foule que l'acoustique était elle aussi une science exacte et non une connaissance plus ou moins empirique. »

Henry PRUNIERES

Les premières années

Le 19 juillet 1928, la grande salle est ravagée par un incendie qui endommage également les salles Debussy et Chopin. Les réparations sont rapides et permettent au bâtiment de rouvrir dès la fin de l’année. Des matériaux ininflammables ont été utilisés, comme du métal pour les fauteuils. Cependant, la capacité de la salle a dû être réduite à 2 546 places.

Dès ses premières années, la salle Pleyel accueille des concerts de l’orchestre symphonique de Paris, de la Société philharmonique de Paris, et des orchestres Colonne, Lamoureux et Pasdeloup, des pianistes Cortot, Casadesus, François, Perlemuter, Rubinstein, Horowitz, Arrau, Nat, de Landowska, Enesco, Thibaud et Segovia. À son pupitre passent notamment Walter, Furtwängler, Pierné, et des compositeurs comme Honegger, Ravel, Schönberg, de Falla, Stravinski, Poulenc.

En 1929 est installé un orgue Cavaillé-Col de soixante-dix jeux à quatre claviers mobiles ; il est inauguré le 5 mars 1930 par Marcel Dupré.

La Grande Dépression entraîne la faillite de la société Pleyel en mars 1933. En mai 1935, la salle Pleyel, affaiblie financièrement par l’incendie de 1928 et incapable de rembourser ses emprunts, devient la propriété de sa banque, le Crédit lyonnais. La Société immobilière Saint-Honoré-Monceau, via laquelle Pleyel possédait la salle, est renommée en 1938 Centre artistique de Paris. La manufacture et la salle resteront séparées jusqu’en 2000.

L’architecte de l'immeuble, André Hamayon, est chargé en 1958 de retravailler l’acoustique de la grande salle, dont la réverbération semble trop importante.

La programmation des années 1940 à 1990

Durant la deuxième moitié du XXe siècle, la salle Pleyel reste un auditorium de renommée mondiale et accueille la plupart des grandes formations et des grands musiciens de l’époque.

À partir des années 1950, et dans les années 1960 dans le cadre du Paris Jazz Festival, Pleyel accueille la plupart des grands noms du jazz au XXe siècle : Louis Armstrong, Stéphane Grappelli, Art Tatum, Django Reinhardt, Ella Fitzgerald, Erroll Garner, Miles Davis, Keith Jarrett, Ray Charles, Michel Petrucciani. Quelques groupes de rock comme Lynyrd Skynyrd, y donneront même des concerts dans les années 70. S’y produisent également des chanteurs de variété, comme Maurice Chevalier, France Gall et Leonard Cohen.

Le Crédit Lyonnais, propriétaire de la salle, choisit cependant de ne pas en limiter l’usage à des concerts et la loue à l’occasion pour des congrès politiques, des conférences, des offices religieux, des projections, des concours de coiffure, des tirages de la Loterie nationale ou des galas de variétés.

En 1980, l’Orchestre de Paris, alors dirigé par Daniel Barenboim, quitte le palais des congrès pour prendre résidence à la salle Pleyel.

Le 31 octobre 1981, les cycles Piano ****, fondés en 1971, s’y installent avec un concert lors duquel Claudio Abbado et Rudolf Serkin jouent les Neuvième et Vingtième Concertos pour piano de Mozart.

En novembre 1999, le chanteur Charles Trenet donne salle Pleyel son dernier concert.

La rénovation des années 1980

En 1981, le Crédit lyonnais, qui développe une politique de mécénat culturel, décide d’une nouvelle rénovation de la salle Pleyel. Il en confie la maîtrise d’œuvre aux architectes Claude Hamayon et Xavier Rosset, associés à l’acousticien Abraham Melzer, à l’architecte et scénographe Bernard Guillaumot et au décorateur Noël Davoine.

La salle ainsi restaurée est inaugurée le 14 octobre 1981. Le résultat de cette rénovation a été critiqué en ce qui concerne l’acoustique ; de nouveaux travaux de moindre envergure sont menés en 1994 par Christian de Portzamparc.

Le rachat par Hubert Martigny et la location par l’État

En 1998, le Crédit lyonnais, alors en grave difficulté financière, met la salle en vente. L’industriel Hubert Martigny, cofondateur de la société de conseil en innovation Altran Technologies et mélomane, la rachète sur ses propres fonds pour 10 millions d’euros via la société IDSH et en confie la direction artistique à son épouse, le chef d’orchestre Carla Maria Tarditi.

En 1999, la salle est inscrite à l’inventaire des Monuments historiques.

En 2000, M. Martigny rachète également les pianos Pleyel et leur marque, et s’attache à redresser la fabrique.

Le 8 décembre 2003, le ministre de la Culture et de la Communication Jean-Jacques Aillagon conclut avec Hubert Martigny un accord en vertu duquel l’exploitation de la salle est confiée à l’État pour une durée de vingt ans. En raison du montant élevé du loyer, le ministère de l'Économie, des Finances et de l’Industrie refuse d’entériner l’accord.

Fin 2004, le successeur de M. Aillagon, Renaud Donnedieu de Vabres, autorise un accord plus avantageux pour l’État.

Voir la section .

La rénovation des années 2000

Évaluation

L’acoustique de la salle Pleyel avait déjà fait l'objet de critiques, auxquelles les différentes rénovations n’avaient pas apporté de réponse. Le plafond parabolique conçu par Gustave Lyon provoquait en effet une redistribution du son uniforme et sans relief, et la forme de la salle, facteur primordial de son acoustique en particulier en ce qui concerne le volume, n’avait jamais été modifiée lors des différentes rénovations.

En 1989, une étude du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) mettait en évidence les problèmes acoustiques : temps de réverbération insuffisant, sensation d’enveloppement inexistante, manque d’équilibre, écho du mur arrière.

En février 1999, un rapport d’André Larquié, alors directeur de la Cité de la musique, au ministre de la Culture et de la Communication, fait une évaluation critique de la capacité de la salle Pleyel à devenir un auditorium symphonique de rang international :

« Il faut pourtant constater que cette salle, au nom emblématique, n’a jamais été reconnue comme l’une des salles de référence de la vie musicale, et les professionnels interrogés soulignent tous les faiblesses qui la caractérisent :
  • Son acoustique ne saurait être considérée comme réellement satisfaisante. Notamment, pour les spectateurs, les pupitres de cordes paraissent « mates », et les cuivres tendent à écraser « le quatuor ». Ce problème paraît lié à la conception même de la structure de la salle. […]
  • Malgré les travaux effectués en 1981, la salle a vieilli ; la décoration de la salle elle-même, certes améliorable, apparaît aujourd'hui bien triste, et son confort très relatif.
  • La configuration même de son hall d’accueil, peu ouvert sur le quartier, n’y rend guère facile l’organisation d’une animation attractive permanente.
  • Enfin, sa localisation, certes à proximité des Champs-Élysées, la situe néanmoins dans un quartier peu animé, et surtout excentré par rapport à la vie musicale et culturelle de la capitale.
Significatif de cette situation, de nombreux orchestres étrangers de passage à Paris, et leurs chefs, ainsi d'ailleurs que les producteurs, préfèrent organiser leurs concerts, ou leurs récitals, au Théâtre des Champs-Élysées, malgré une jauge sensiblement inférieure (environ quatre cents places de moins) pour un prix de location équivalent (de l’ordre de 100 000 F hors taxes). »

François Ceria, l’architecte chargé de la rénovation, confirme ce jugement négatif : « Ce qui a été bidouillé après-coup est épouvantable. »

Travaux

Le 13 octobre 2002, après le premier concert en France de l’orchestre philharmonique de Berlin sous la direction de son nouveau chef Simon Rattle, la salle Pleyel est fermée pour des travaux de rénovation qui ne commencent finalement qu’en janvier 2005. Ils coûteront 30 millions d’euros, pris en charge par la société d’Hubert Martigny grâce à un prêt du groupe Caisse d’épargne.

Elle a été confiée à Artec Consultants, l’un des cabinets de conception de salles de concert les plus renommés du monde, et à l’architecte François Ceria. La réalisation en a été assurée par la Société d’études, d’aménagement et de réalisations immobilières et foncières (Sodéarif), filiale de Bouygues Construction. La livraison a lieu en juillet 2006.

    • Questions sur le rôle d'un beau-frère de M. Sarkozy dans la vente de Pleyel

La réouverture de 2006

La réouverture eut lieu le 13 septembre 2006, avec l’orchestre de Paris, dirigé par Christoph Eschenbach, qui joua la Deuxième Symphonie Résurrection de Gustav Mahler.

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