Salamandra salamandra - Définition

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Introduction

Salamandre terrestre
commune
 Salamandra salamandra
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. vertebrata
Classe Amphibia
Sous-classe Lissamphibia
Ordre Urodela
Famille Salamandridae
Genre Salamandra
Nom binominal
Salamandra salamandra
(Linnaeus, 1758)
Répartition géographique
SalamandraSalamandraMap.png
Statut de conservation IUCN :

LC  : Préoccupation mineure
Schéma montrant le risque d'extinction sur le classement de l'IUCN.

La salamandre terrestre (Salamandra salamandra), également appelée salamandre commune ou salamandre de feu, est une espèce de salamandres appartenant à la famille des Salamandridae. Son aspect très particulier et très visible la rend difficile à confondre avec une autre espèce : un long corps noir mesurant dans les 20 cm, tacheté de jaune (parfois d'orange) à la peau luisante semblant huileuse. Elle se déplace lentement, d'une démarche pataude et a la particularité de pouvoir régénérer des parties perdues ou blessées de son corps très rapidement et de se défendre par la sécrétion d'une neurotoxine, le samandarin.

Nomenclature et systématique

En ce qui concerne les populations d'Europe centrale, on différencie deux sous-espèces selon les motifs des taches jaunes du dos de l'animal :

  • la Salamandre tachetée à bandes (Salamandra salamandra terrestris), répandue dans l'ouest et le centre de l'Europe,
  • la Salamandre tachetée européenne, ou méridionale, qui est la forme nominale (Salamandra salamandra salamandra), répandue vers l'est et le centre de l'Europe.

Dans certaines régions d'Europe les aires de répartition des deux sous-espèces se chevauchent, comme par exemple dans la région Rhin-Main en Allemagne.

Le nom vernaculaire « Salamandre tachetée » généralement attribué à l'espèce Salamandra salamandra peut également s'appliquer à d'autres espèces ou sous-espèces du genre Salamandra présentant un motif tacheté, comme la Salamandre nord-africaine Salamandra algira.

Synonymes

La salamandre tachetée a été décrite plusieurs fois par les scientifiques : les synonymes suivants (parmi d'autres) ont donc été développés à part du nom scientifique valide actuellement :

  • Lacerta salamandra (Linnaeus, 1758) (Lacerta signifie « lézard », ce qui est erroné d'un point de vue systématique, les lézards appartenants à la classe paraphylétique des Reptiles)
  • Salamandra maculata (Schrank, 1786)
  • Salamandra salamandra terrestris (Lacepede, 1788)
  • Triton corthyphorus (Wagler, 1820)
  • Salamandra vulgaris (Cloquet, 1827)
  • Salamandra maculosa var. nera (Doderlein, 1872)
  • Salamandra maculosa var. pezzata (Doderlein, 1872)
  • Salamandra salamandra (Lönnberg, 1896)

Le synonyme Salamandra maculosa (l'épithète maculosa signifiant « ponctué, taché ») a été jusqu'en 1955 le nom scientifique courant. Même si l'on ne considère que les deux sous-espèces principales (Salamandra salamandra salamandra et S. s. terrestris) près de trente synonymes peuvent être distingués. Selon les pays, de nombreux noms communs sont également associés à la salamandre tachetée. L'espèce est généralement désignée salamandre de feu, salamandre terrestre ou commune, mais possède plusieurs autres noms régionaux à travers les pays où elle est répandue.

Sous-espèces

On différencie actuellement environ 15 sous-espèces. La classification évolue rapidement, les données présentées ci-dessous sont donc à prendre avec précaution. Du fait des recherches en génétique, trois taxons anciennement considérés comme des sous-espèces de Salamandra salamandra sont d'ailleurs désormais considérés comme des espèces à part entière :

  • Salamandra corsica Savi, 1838, la Salamandre de Corse,
  • Salamandra algira Bedriaga, 1883, la Salamandre nord-africaine,
  • Salamandra infraimmaculata (Martens, 1885).

Des observations qui intègrent une étroite aire de diffusion de Salamandra salamandra en Afrique du Nord (au nord du Maroc avec des présences ponctuelles et isolées en Algérie voire en Tunisie) ainsi que de plus petits secteurs au Proche-Orient (entre autres en Turquie, au Liban et au nord d'Israel) n'ont pas encore pris en considération ces évolutions dans la classification.

Les sous-espèces fastuosa et bernadezi sont vivipares - les autres sont ovovivipares. La plupart du temps, les sous-espèces possèdent des caractéristiques de coloration permettant de les identifier facilement (par exemple gigliolii presque toute jaune), mais de grandes variations interindividuelles existent au sein d'une même sous-espèce ou d'une population. La sous-espèce bernardezi constitue un exemple parfait de ce phénomène.

  • S. s. alfredschmidti (Köhler, G. & S. Steinfartz, 2006) est une sous-espèce décrite très récemment, présente en Espagne seulement dans la vallée de Tendi, en Asturies.
  • Salamandra salamandra almanzoris (Müller et Hellmich, 1935), dans les anciens glaciers de Gredos, Espagne, dont les individus sont plus petits que la sous-espèce nominale, essentiellement noirs et ont la queue comprimée.
  • Salamandra salamandra bejarae (Mertens et Müller, 1940), massifs montagneux d'Espagne Centrale.
  • Salamandra salamandra bernardezi (Gasser, 1978), en Asturies, et en Galice septentrionale et orientale, en Espagne ; les individus ressemblent à fastuosa, mais sont souvent plus petits. Certaines populations sont néanmoins très différentes, uniformément marron avec la tête jaune.
  • Salamandra salamandra beschkovi (Obst, 1981), dans les monts Pirin en Bulgarie ; les animaux présentent des extrémités courtes, et ont parfois une bande médiane jaune sur le dos.
  • Salamandra salamandra crespoi (Malkmus, 1983), région de l'Algarve, à l'extrême sud du Portugal, est souvent très grand avec des tâches jaunes aux contours irréguliers et mal définis.
  • Salamandra salamandra fastuosa (Eiselt, 1958) dans les Pyrénées centrales et occidentale et l'est de la chaîne cantabrique ; les taches jaunes forment deux lignes dorsales continues avec une ligne supplémentaire sur chaque flanc ; la sous-espèce bonalli est désormais considérée comme un synonyme de fastuosa
  • Salamandra salamandra gallaica (Nikolskii, 1918) dans tout le Portugal et une partie du nord de l'Espagne, a des tâches souvent ternes et rougeâtres sur la tête.
  • Salamandra salamandra gigliolii (Eiselt et Lanza, 1956) en Italie méridionale ; souvent très colorés en jaune, ces individus peuvent présenter des tâches rouges sur le ventre.
  • Salamandra salamandra hispanica (Mertens et Muller, 1940) dans la province de Barcelone en Espagne ; la légitimité de cette sous-espèce est remise en question, il s'agirait peut-être d'un synonyme de S. s. terrestris.
  • Salamandra salamandra longirostris (Joger et Steinfartz, 1994) possède une tache caractéristique recouvrant chaque œil et chaque glande pariétale et d'autres tâches sur le reste du corps.
  • Salamandra salamandra morenica (Joger et Steinfartz, 1994), identifié en 1994 dans la Sierra Morena, près de Cazalla de la Sierra dans la province de Séville en Espagne, possède de petites tâches, avec beaucoup de rouge sur la tête et moins sur le corps, la queue et les pattes.
  • Salamandra salamandra salamandra (Linnaeus, 1758), sous-espèce nominale, en Europe Centrale et méridionale ; cette sous-espèce présente un motif irrégulier de taches jaunes, parfois orange.
  • Salamandra salamandra terrestris (Eiselt, 1958) en Europe occidentale (grande majorité de la France, Benelux, Allemagne) : les tâches jaunes forment souvent deux lignes discontinues le long du dos. En France, c'est très majoritairement cette sous-espèce que l'on rencontre.
  • Salamandra salamandra werneri (Sochurek et Gayda, 1941) sur le Mont Pélion en Grèce.
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