Saint-Kilda - Définition

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Introduction

Saint-Kilda
Hiort (gd)
Carte de localisation de Saint-Kilda
Géographie
Pays Royaume-Uni Royaume-Uni
Localisation Océan Atlantique
Coordonnées
Superficie 225 km2
Nombre d'îles 7
Île(s) principale(s) Hirta, Soay, Boreray
Point culminant Conachair (430 m sur Hirta)
Administration
Statut Fait partie de l'autorité unitaire des Hébrides extérieures
Propriété du National Trust for Scotland

Royaume-Uni Royaume-Uni
Nations constitutives Écosse
Council Area Hébrides extérieures
Démographie
Population Aucun habitant  (2007)
Plus grande ville Village Bay (Bàgh a' Bhaile)
Autres informations
Découverte Néolithique
Fuseau horaire UTC+0 (été +1)
Site officiel National Trust for Scotland - Saint-Kilda
United Kingdom location map.svg
Saint-Kilda

Saint-Kilda (Hiort en écossais, prononcé [hirˠʃt]) est un archipel écossais, isolé dans l'océan Atlantique et situé à 64 km à l'ouest-nord-ouest de l'île de North Uist. Faisant partie de la division administrative de l'archipel des Hébrides extérieures, il en contient les îles les plus à l'ouest. L'île principale est Hirta, dont les falaises maritimes sont les plus hautes du Royaume-Uni. La population de l'archipel, de langue gaélique, devint inférieure à 100 habitants après 1851 et n'a probablement jamais dépassé 180. Elle fut entièrement évacuée à sa propre demande en 1930 et les seuls habitants sont désormais des militaires.

L'héritage historique de ces îles contient de nombreux éléments architecturaux uniques remontant à la préhistoire, bien que le premier écrit mentionnant une présence humaine sur ces îles date du bas Moyen Âge. Le village médiéval sur Hirta fut reconstruit au XIXe siècle puis évacué en 1930 devant la rudesse des conditions de vie, ce qui inspira de nombreuses adaptations artistiques dont un spectacle filmé depuis Saint-Kilda et retransmis en direct à travers l'Europe par satellite. La totalité de l'archipel est la propriété du National Trust for Scotland et le site classé de Saint-Kilda, s'étendant sur 225 km², est l'un des quatre sites écossais classés au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO avec Édimbourg, Skara Brae et New Lanark. Les îles sont une zone de reproduction pour de nombreuses espèces d'oiseaux marins dont les fous de Bassan (deuxième plus importante colonie mondiale), les pétrels, les macareux moines et les océanites cul-blancs. Saint-Kilda possède également des sous-espèces spécifiques de troglodyte mignon et de mulot et deux races de moutons. Des groupes de volontaires travaillent sur les îles pendant l'été pour restaurer les nombreux bâtiments en ruines que les habitants ont laissés derrière eux, et partageant les îles avec la petite base militaire établie en 1957.

Étymologie

Carte de Nicholas de Nicolay faisant mention de Skildar.

Il n'existe pas de saint connu sous le nom de Kilda, et de nombreuses hypothèses ont été proposées pour expliquer l'origine du nom, datant du XVIe siècle. Hamish Haswell-Smith trouva mention de Saint-Kilda sur une carte hollandaise de 1666 et proposa que le nom pouvait venir du vieux norrois (dont le dialecte occidental était parlé dans certaines parties de l'Écosse) sunt kelda (« eau douce de source »), ou d'une erreur des hollandais pensant que la source Tobar Childa était dédiée à un Saint. L'écrivain écossais Martin Martin, auteur de deux livres sur Saint-Kilda, visita l'archipel en 1697 et pensait que le nom « venait d'un certain Kilder qui vivait là, et qui donna aussi son nom à la source Toubir-Kilda » (autre orthographe de Tobar Childa).

Charles Maclean a suggéré de nombreuses pistes : le nom peut être une altération du vieux norrois pour la source sur Hirta, Childa, et il remarque ainsi qu'une carte de 1588 identifie l'archipel sous le nom de Kilda. Il formule aussi deux autres hypothèses : une référence aux Culdee, les anachorètes qui ont apporté le christianisme à l'île, ou une altération du nom gaélique pour la principale île de l'archipel, puisque les insulaires prononçaient les « r » comme des « l » et se référaient ainsi à Hirta par Hilta. Steel ajoute du crédit à cet argument en faisant remarquer que les insulaires prononçaient le « H » de « façon presque gutturale », faisant en sorte que la prononciation de Hirta ressemble à Kilta.

Carte moderne de Hirta en montrant bien le contour.

Charles Maclean suggère également que les hollandais peuvent avoir commis une simple erreur cartographique en confondant Hirta avec Skildar, qui est l'ancien nom d'après Fleming pour l'île de Haskeir, à 40 km au sud-est de Saint-Kilda. Quine formula aussi l'hypothèse d'un nom venant d'une série d'erreurs cartographiques, commençant avec le mot Skildir signifiant « bouclier » en vieil islandais (proche de l'anglais « shield »), et apparaissant comme Skildar sur une carte de 1583 de Nicholas de Nicolay. L'hypothèse propose ensuite que Lucas J. Waghenaer ait propagé l'erreur dans ses cartes de 1592 mais sans le « r » et avec un point après le « S », donnant S.Kilda; d'autres auraient alors compris qu'il s'agissait de l'abréviation d'un saint, créant la forme St Kilda. Cependant, Martin écrivit que « tous les marins l'appellent St Kilda; et dans les cartes maritimes St. Kilder, en particulier dans la carte maritime hollandaise de l'Irlande à la Zélande, publiée à Amsterdam par Peter Goas en 1663 ». Ceci est déjà 70 ans après la publication des cartes de Waghenaer, mais on ne sait pas si l'usage par les insulaires provient de son erreur ou d'une autre raison. Plus tard dans son ouvrage, traitant des traditions concernant les îles Flannan, Martin ajoute qu'il est « erroné d'appeler l'île de Saint-Kilda par son vrai nom irlandais Hirt, mais qu'il faut dire 'le haut pays' » ; ceci fait référence à l'habitude des insulaires de se référer à Hirta comme « le haut pays » et à Boreray par « le pays du nord ».

L'origine de « Hirta », bien antérieur à Saint-Kilda, est également sujette à interprétation. Martin affirma que « Hirta vient de l'irlandais Ier, ce qui en cette langue signifie 'ouest' ». Maclean propose différentes options, parmi lesquelles un mot celte (Haswell-Smith suggère El-hirt signifiant « dangereux » ou « mortel »), ou le gaélique écossais « h-Iar-Tir » (terre de l'ouest). S'appuyant sur une saga décrivant un voyage au début du XIIIe siècle en Irlande, qui mentionne une visite aux îles de Hirtir, il propose également que la forme de Hirta ressemble à un cerf qui se dit Hirtir en vieux norrois. De son côté, Steel cite le révérend Neil Mackenzie, qui habita là de 1829 à 1844, et pour qui le nom vient du gaélique l-Àrd (« haute île »), avec comme possibilité la provenance du vieux norrois Hirt (berger). Enfin, Murray suppose comme origine le vieux norrois Hirðö (« l'île du troupeau »), qui se prononce 'Hirtha'. Toutes ces hypothèses sont examinées en détail par Coates.

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