Sahelanthropus tchadensis | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
![]() | |||||||||
Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Sous-embr. | Vertebrata | ||||||||
Classe | Mammalia | ||||||||
Ordre | Primates | ||||||||
Famille | Hominidae | ||||||||
Sous-famille | Homininae | ||||||||
Tribu | Hominini | ||||||||
Genre | |||||||||
Sahelanthropus Brunet et al., 2002 | |||||||||
Nom binominal | |||||||||
Sahelanthropus tchadensis Brunet et al., 2002 | |||||||||
Lieu de découverte | |||||||||
![]() | |||||||||
| |||||||||
|
Sahelanthropus tchadensis est le nom donné à un ensemble de fossiles appartenant à une espèce éteinte de primate, considérée par une partie seulement de la communauté scientifique comme un hominine bipède. Le premier spécimen fossile, surnommé « Toumaï », a été découvert au Tchad en juillet 2001 par l'équipe de Michel Brunet, dont l'âge est estimé à environ 7 millions d'années.
Il s'agirait pour certains auteurs de l'une des premières espèces de la lignée humaine, probablement très proche de la divergence chimpanzés-hominines. La date de cette divergence est estimée entre -6 et -5 millions d'années par la majorité des études moléculaires, ce qui est donc en désaccord avec l'hypothèse d'un hominine aussi ancien.
En tout état de cause, cette découverte a contribué à la remise en question de l'East Side Story, une théorie popularisée par Yves Coppens selon laquelle l'émergence de la lignée humaine a eu lieu à l'est de la vallée du Rift africain, en relation avec des changements climatiques.
La dénomination générique Sahelanthropus est formée à partir de Sahel, région de la découverte, et de anthropos qui veut dire homme en grec ; elle signifie donc littéralement « homme du Sahel ». La dénomination spécifique tchadensis fait référence au Tchad, pays dans lequel fut trouvé cet hominine.
Toumaï est le surnom donné au premier spécimen découvert, un crâne sub-complet. Il a fréquemment valeur de dénomination vernaculaire pour l’espèce Sahelanthropus tchadensis. Toumaï signifie « espoir de vie » en langue goran. Ce nom a été choisi par le président de la République du Tchad. Il désigne dans cette langue des enfants nés juste avant la saison sèche et qui ont, de ce fait, des chances de survie assez limitées. Mais Toumaï, nom plutôt rare, était aussi celui d'un compagnon de route de l'actuel chef de l'État tchadien qui perdit la vie au cours d'une bataille.
À ce jour, l’ensemble des fossiles pour l’espèce (hypodigme) se limite à neuf restes crâniens et un reste post-crânien correspondant au minimum à six individus. Ces restes proviennent de trois sites, TM 266, TM 247 et TM 292, situés à quelques kilomètres les uns des autres dans le secteur de Toros-Menalla. Le reste post-crânien est un fémur gauche d'hominidé, parfaitement identifiable, trouvé par Beauvilain le 19 juillet 2001 à côté du crâne. Des nomades, auteurs d'une vraisemblable inhumation du crâne, avaient disposé ce fémur en position d'humérus.
Tous ces fossiles étaient contenus dans la même couche sédimentaire : l’unité à anthracothères (Anthracotheriid Unit : AU).
Ces fossiles, découverts entre juillet 2001 et mars 2002, sont:
Si il est ainsi possible de reconstituer la tête, il est délicat d'avoir une idée précise du reste du corps.