SVM | |
Pays |
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Langue(s) | Français |
Périodicité | Mensuel |
Genre | Magazine informatique |
Prix au numéro | 5,50 € (2010) |
Diffusion | 115 755 ex. (2008) |
Date de fondation | 1983 |
Date du dernier numéro | 2010 |
Éditeur | Groupe 01 |
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Rédacteur en chef | Delphine Sabattier |
ISSN | 1634-426X |
Site Web | svmlemag.fr |
SVM (Science & Vie Micro) était un magazine mensuel français qui traitait de micro-informatique, d'Internet et des nouvelles technologies. Delphine Sabattier en était la dernière rédactrice en chef. Il paraissait onze fois par an (numéro double pendant l'été pour juillet et août) de décembre 1983 à juillet-août 2010, date de la fin de sa publication.
Le premier numéro de Science et Vie Micro, SVM, sort en décembre 1983. Il est édité par le groupe de presse familial Excelsior Publications dirigé par Paul Dupuy. Son rédacteur en chef est alors Yves Heuillard.
La genèse. Le groupe de presse familial Excelsior Publications, dirigé par Paul Dupuy est l'éditeur du magazine scientifique populaire français Science et Vie dont le premier numéro date de 1913. Le succès de l'Ordinapoche, un ordinateur en carton conçu et réalisé par Joël de Rosnay, publié en 1981 par Science et Vie, pousse Paul Dupuy à réfléchir à l'opportunité d'une déclinaison informatique du magazine. La décision est prise en 1983. L'objectif est de traduire l'esprit didactique de Science et Vie dans un magazine qui mettrait la micro-informatique à la portée de tous. Le premier numéro du magazine est épuisé en quelques jours et doit faire l'objet d'un retirage (220 000 exemplaires vendus). La diffusion mensuelle moyenne s'établit rapidement autour de 120 000 exemplaires, ce qui assure son succès auprès des annonceurs. Au fil du temps, la filiation à Science et Vie se fait plus discrète et disparaît du logo : Science et Vie Micro, devient SVM tout court. Une déclinaison du journal entièrement consacrée au Macintosh d'Apple, sort en 1988 sous le nom de SVM Macintosh, qui devient rapidement SVM Mac.
Le positionnement. Sur ce segment de presse, les autres magazines de l'époque, L'Ordinateur Individuel, et MicroSystèmes, sont, au moment du lancement de SVM, des magazines de hobbyistes, plutôt techniques, destinés à une population d'initiés. SVM, destiné au plus grand nombre allie la découverte de la pratique de l'ordinateur, l'explication des techniques, le suivi de l'actualité, le décodage des changements de société qu'entraînent le développement de l'informatique pour tous, des tests de produits logiciels et matériels, des guides d'achat et un cahier de programmes.
L'équipe des premières années. Yves Heuillard est rédacteur en chef. Jeune ingénieur, il vient de chez Hewlett-Packard. Il est passionné par la vulgarisation scientifique. Frédéric Dardel, jeune polytechnicien passionné par les ordinateurs et les jeux de rôles, est associé au projet dès les premières réflexions sur le titre par la direction du groupe Excelsior. Il est conseiller scientifique de la rédaction et l'auteur d'une série d'articles qui allient magistralement la vulgarisation des sciences et l'apprentissage de la programmation. Fréderic Dardel est aujourd'hui professeur à l'Université Paris-Descartes et conseiller de la direction du CNRS. Petros Gondicas et Yann Garret, respectivement rédacteur en chef adjoint et chef de rubrique, journalistes de formation, sont les décodeurs subtils et perspicaces d'une actualité technique et économique qui change le monde. Seymour Dinnematin, informaticien, formateur et ancien enseignant à l'école des Ponts, est l'autorité technique incontestée du journal. Yvon Dargery dirige le laboratoire de test, le premier du genre créé par un journal dans le monde. Le scénariste Philippe Bernalin et le dessinateur Jacques Armand mettent en scène le personnage d'Amélie Disquette, dans une bande dessinée à épisodes de style belge, à vocation didactique et amusante. La disparition prématurée de Philippe Bernalin reste gravée dans la mémoire du journal. Françoise Roux, secrétaire générale de rédaction assure le miracle de la fabrication mensuelle d'un journal chahuté par une actualité explosive. Michèle Grange, directrice artistique, et Thierry Morin, photographe, donnent à SVM sa dimension esthétique, totalement novatrice à l'époque pour ce type de presse.
Les innovations éditoriales. Dès le premier numéro, le journal ne fait pas de différence entre les petits micro-ordinateurs dits "familiaux", représentés à l'époque par les Commodore 64 et ZX Spectrum et les micro-ordinateurs professionnels sérieux représentés par l'IBM PC. La sortie du Macintosh au début de l'année 1984, et l'arrivée de micro-ordinateurs compatibles IBM PC, toujours plus puissants et toujours moins chers, donnera raison à ce positionnement. Le magazine est le premier au monde à mettre au point et à publier des tests et comparatifs de la puissance des ordinateurs. Un service d'assistance téléphonique des lecteurs, SVM Assistance est mis en place dès l'origine. Il est animé par Bruno Ferret. C'est le véhicule des retours d'expériences des lecteurs que le journal fait partager dans ses colonnes. Le cahier de programme qui, sous la plume de Frederic Dardel (voir plus haut), associe l'art de la programmation avec la science amusante reste une référence trois décennies plus tard.
L'histoire sociale. Publié à l'origine par Excelsior (absorbé par Mondadori en 1997), le journal est vendu au groupe de presse hollandais VNU (devenu Nielsen) en 1997, puis revendu à Volnay Publication en 2007. Volnay est racheté par le Groupe 01 (NextradioTV) en 2009 qui annonce le 23 avril 2010 l'arrêt de la diffusion de SVM. Le dernier numéro (n° 294) est daté de juillet-août 2010. Le magazine est également associé à un site Internet (svmlemag.fr) et des hors-série.