SETI@home - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

SETI@home ("SETI at home", pouvant se traduire par "SETI à la maison") est un projet de calcul distribué utilisant des ordinateurs branchés sur l'Internet. Il est hébergé par le Space Sciences Laboratory de l'Université de Californie, Berkeley. SETI est un acronyme pour Search for Extra-Terrestrial Intelligence (que l'on pourrait traduire par "Recherche d'une intelligence extraterrestre"). SETI@home est accessible au public depuis le 17 mai 1999.

Recherche scientifique

Il y avait deux buts originaux à SETI@home. Le premier était de prouver la fonctionnalité et la viabilité du calcul distribué. Le deuxième était de faire du travail scientifique en supportant une analyse observationnelle cherchant à détecter de la vie intelligente non-terrestre.

Le premier but est généralement considéré comme complètement atteint. La plate-forme BOINC, un développement du SETI@home original, supporte plusieurs projets de calcul distribué dans un vaste éventail de disciplines.

Le deuxième but est, jusqu'ici, un échec. Aucune preuve de signal radio extraterrestre n'a été trouvée par SETI@home. Cependant, une absence de preuve n'étant pas une preuve d'absence, le projet se poursuit.

SETI@home effectue la recherche de transmission radio extraterrestre à partir des observations faites par le radiotélescope d'Arecibo, Puerto Rico. Les données sont prises "passivement" pendant que le télescope est utilisé pour d'autres projets scientifiques. Elles sont numérisées, emmagasinées et expédiées aux installations de SETI@home en Californie. Par la suite, elles sont divisées en petites unités de fréquence et temps qui sont analysées à l'aide d'un logiciel afin d'y déceler un signal, c'est-à-dire une variation qui se distingue du bruit cosmique et qui contient de l'information.

Le point crucial de SETI@home est que les millions d'unités produites sont envoyées à des ordinateurs personnels qui utilisent le logiciel et qui, une fois l'analyse terminée, retournent les résultats à la source. Ainsi, une analyse de données nécessitant un temps de calcul faramineux pour un seul ordinateur devient faisable par la "distribution" de la tâche à une grande communauté d'internautes.

Le logiciel recherche quatre types de signaux qui pourraient se distinguer du bruit cosmique :

  • Des pics dans la densité spectrale de puissance,
  • Des montées et descentes de forme gaussienne dans la puissance de transmission, qui pourraient représenter le passage du lobe principal du radiotélescope sur une source radio,
  • Des triplets (trois pics de puissance dans un rang),
  • Des modulations du signal qui pourraient représenter une transmission à bande étroite.

Un signal radio extraterrestre peut être affecté de bien des manières par le milieu interstellaire et par le mouvement de la source par rapport à la Terre. Le signal potentiel est donc traité de plusieurs façons (bien que toutes les méthodes de détection ne soient pas exploitées) afin d'avoir les meilleures chances possibles de le distinguer du bruit cosmique ambiant. Un signal radio extraterrestre intelligent provenant d'une autre planète ayant une vitesse et une accélération différente de la Terre subira une variation de fréquence en fonction du temps. Le logiciel SETI@home recherche également ces variations.

Le logiciel fonctionne un peu comme lorsque l'on tourne le bouton de fréquence d'un poste de radio pour capter différents canaux. Si le signal augmente, cela attire l'attention. De manière plus technique, le logiciel implique quantité d'analyses digitales, principalement via des transformées de Fourier discrètes avec des chirps de périodes et durées différentes.

Résultats

Bien que le projet n'ait détecté aucun signal d'une intelligence extraterrestre, il a identifié plusieurs candidats à certains endroits dans le ciel où des pics d'intensité sont difficilement attribuables à du bruit cosmique. Ces positions ont été notées pour analyses ultérieures. À ce jour, le principal candidat a été annoncé le 1er septembre 2004, il se nomme Radio source SHGb02+14a.

L'astronome Seth Shostak a affirmé, en se basant sur l'équation de Drake, qu'il s'attend à obtenir un signal concluant entre 2020 et 2025. Ceci signifierait que, malgré l'insuccès du projet durant près de dix ans, un effort prolongé pourrait être fructueux.

Bien que le projet n'ait pas atteint le but de trouver une intelligence extraterrestre, il a prouvé à la communauté scientifique que les projets de calcul distribué, utilisant des ordinateurs personnels connectés à l'Internet, sont des outils d'analyse considérables qui peuvent rivaliser avec les plus puissants superordinateurs.

Page générée en 0.090 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise