Rue officinale | |||||||||
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Classification classique | |||||||||
Règne | Plantae | ||||||||
Division | Magnoliophyta | ||||||||
Classe | Magnoliopsida | ||||||||
Ordre | Sapindales | ||||||||
Famille | Rutaceae | ||||||||
Genre | Ruta | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Ruta graveolens L., 1753 | |||||||||
Classification phylogénétique | |||||||||
Ordre | Sapindales | ||||||||
Famille | Rutaceae | ||||||||
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La rue officinale (Ruta graveolens L.) est un arbrisseau de la famille des Rutacées, cultivé pour ses feuilles utilisées pour leurs qualités aromatiques et médicinales
Nom commun : rue fétide, herbe de la rue, rue des jardins, herbe de grâce.
Autres langues : de : Weinraute, en : common rue, es : ruda, it : ruta.
C'est un arbrisseau sous-frutescent, de 70cm - 100cm de haut environ, très ramifié et ligneux à la base. Les feuilles d'un vert glauque, semi-persistantes, sont alternes, pennatiséquées (souvent trilobées) et de consistance un peu charnue. Petites fleurs, de couleur jaune verdâtre, regroupées en corymbe.
La plante dégage une odeur forte et pénétrante avec un fond rappelant la coco, souvent perçu comme désagréable, et a un goût amer.
Sa sève a des propriétés photosensibilisantes et peut provoquer des dermatites de contact chez les personnes à la peau sensible, et même de véritables brûlures par temps chaud.
Plante originaire du Sud-Est de l'Europe (Ukraine, Albanie, Bulgarie, ex-Yougoslavie). Elle est largement naturalisée dans toute l'Europe et en Afrique du Nord. La rue est aussi largement répandue en Amérique du Sud, à l'état sauvage ou cultivée pour ses propriétés médicinales.
Elle fut utilisée dès l'Antiquité, notamment chez les Romains, et les Pharisiens payaient la dîme avec de la menthe et de la rue (Saint Luc (XI-42)). Elle figurait dans la liste des plantes potagères recommandées dans le capitulaire De Villis (liste des plantes cultivées dans les jardins de monastère sous Charlemagne).
Elle entrait au Moyen Âge avec la sauge, la menthe, le romarin, l'absinthe et la lavande, le camphre, la cannelle et le clou de girofle dans la composition du vinaigre des quatre voleurs censé protéger de la peste.
Comme poudre de rue, elle entrait dans la composition du diaphoenix, remède de la pharmacopée maritime occidentale au XVIIIe siècle.
Les feuilles fraîches peuvent être utilisées pour assaisonner les sauces et les plats de viande. À utiliser modérément à cause du goût amer et des risques de toxicité.
En Italie du Nord, elle est utilisée pour parfumer l'eau-de-vie (grappa alla ruta). En Éthiopie, on en met une brindille dans les tasses de café.
On extrait de la rue officinale une huile essentielle utilisée en parfumerie.
La rue officinale est aussi utilisée en homéopathie (sous forme de granules).
À petite dose, la rue a la réputation d'avoir des vertus toniques et stimulantes qui facilitent la digestion. Elle contient une substance qui lui doit son nom, la rutine (ou rutoside), proche de la vitamine P, aux propriétés anti-oxydantes
Elle a la réputation d'être abortive ce pourquoi sa culture a été interdite par une loi de 1921. Elle est toxique à forte dose, et pour exemple la fille de Titus serait morte après en avoir consommé.
C'est un répulsif pour les insectes, notamment les puces et les pucerons.
Elle est également réputée éloigner les vipères. Cette plante peut servir aussi à éloigner les chats car ils ne peuvent pas la sentir.