La rosacée, connue aussi sous le nom de couperose, est une maladie cutanée incurable au départ bénigne qui se manifeste par des rougeurs chroniques au niveau du nez, des joues, parfois aussi au niveau du menton et du front. Ces symptômes s'accompagnent d'une sensation de picotement, notamment au niveau des yeux.
De petits vaisseaux sanguins sont souvent visibles dans les zones touchées.
La maladie est évolutive et peut provoquer des crises d'acné, notamment en cas de stress ou de fatigue, et, à un stade avancé, faire enfler le nez du sujet qui reste rouge et bosselé (rhinophyma).
.Lorsque la rosacée est à un stade plus avancé, ou soumise à différent facteur , elle peut aussi durement affecter la vue du sujet qui en est atteint et un examen dermatologique est recommandé.
Le terme couperose est aussi une ancienne dénomination de différents sulfates : ferreux, de zinc ou de cuivre.
La recherche médicale n'est pas totalement fixée sur le processus précis et encore moins sur ses causes, mais on peut en faire une description sommaire.
Lorsqu'un sujet atteint de rosacée est soumis à un facteur environnemental déclencheur (température, aliment particulier, émotion...), un phénomène vasculaire s'enclenche : la circulation sanguine augmente nettement dans les zones concernées.
Certains facteurs irritants entraînent une accumulation de liquide importante et provoquent une enflure et un dysfonctionnement local chronique du système lymphatique.
L'exposition au soleil, au froid, au vent, peuvent endommager ce même système lymphatique en causant une dégénérescence de l'élastine.
La réaction inflamatoire provoque des papules et des pustules.
Des vaisseaux sanguins dilatés (télangiectasies) peuvent apparaître à la surface de l'épiderme et sont le symptôme d'un état avancé de la maladie.
La rosacée s'accompagne souvent d'affections cutanées telles que la parakératose séborrhéïque, l'eczéma ou le psoriasis.
La recherche s'est récemment interrogée sur le rôle supposé de deux très petits acariens qui se nourrissent de résidus de peau et de sébum, les demodex (Demodex folliculorum et Demodex brevis chez l'Homme), car ceux-ci semblent être présents en quantité anormalement élevée dans l'épiderme des personnes atteintes de rosacée. Ils sont soupçonnés de jouer un rôle dans cette pathologie, à moins qu'ils n'en soient aussi que le symptôme d'un déséquilibre.
Cette affection frappe les populations originaires du nord de l'Europe, et tout particulièrement les Irlandais, Écossais, Anglais ou encore les Scandinaves — on parle parfois de « malédiction de Celtes » — les Flamands, les Baltes, les Russes... Même si le fait est rare, la rosacée peut aussi toucher un Africain ou un Asiatique. La rosacée toucherait 45 millions de personnes dans le monde. Selon des études, 10 % des Suédois et 5 % des Américains souffrent de cette pathologie. On estime par ailleurs que 70 % des sujets touchés par cette affection ignoreront toujours être atteints de cette maladie.
Le diagnostic est souvent fait à partir de l'âge de trente ans, souvent entre quarante et cinquante ans. Il est rarissime que la rosacée soit diagnostiquée avant l'âge de vingt ans.
Bien que les femmes soient plus touchées, les manifestations de la rosacée prennent généralement leur forme la plus aiguë chez les hommes.
On remarque bien que les symptômes de la couperose, de la rosacée, et de la dermatite séborrhéique se recoupent souvent, de même que leurs déclencheurs (tant qu'on n'est pas dans l'extrême de chacune de ces maladies).
Il est tout à fait normal d'avoir un peu de couperose (quelques petits vaisseaux sanguins visibles), surtout après l'âge de 30 ans. Ça ne veut pourtant pas dire qu'on est atteint de couperose!
Celles et ceux qui ont des rougeurs accompagnées parfois d'un petit eczéma derrière les oreilles (ou qui ont eu de l'eczéma ailleurs sur le corps durant leur jeunesse) devraient peut-être voir s'ils n'ont pas plutôt une petite dermatite séborrhéique (problème qui peut se régler temporairement en 3 à 7 jours).
Plusieurs ont peut-être les joues rouges mais pas d'acné. Dans ce cas il ne faut peut-être pas chercher du côté de la rosacée mais bien d'une dermatite séborrhéique. On reconnaît ce problème par des pores de la peau plus dilatés et un aspect huileux de certains endroits du visage ou du front.
Avec la dermatite séborrhéique, une simple application de crème d'hydrocortisone 0,5 % ou 1 % suffit amplement à résorber les rougeurs en trois jours (en appliquant peu de crème à la fois). Dans des cas plus sérieux d'eczéma, certains médecins ont prescrit une crème de pimécrolimus (inhibiteur de la calcineurine topique).
Mauvais produits pour mauvais diagnostic ? L'hydrocortisone ne conviendra pas forcément à la rosacée, et les crèmes contre la rosacée à base de métronidazole ne conviendront pas à de l'eczéma. Dans le cas de la dermatite séborrhéique, un peu de soleil fait beaucoup de bien à la peau (c'est un indice pour le diagnostic) tandis qu'il ne conviendra pas à une peau atteinte de rosacée.
Tous les sujets atteints de rosacée n'ont pas les mêmes symptômes. Cette maladie n'étant sérieusement étudiée que depuis relativement peu de temps, la recherche n'est pas catégorique quant au fait qu'il s'agisse bel et bien d'une seule et même maladie dans tous les cas. On distingue toutefois quatre sous-types de rosacée :