La forêt riveraine, rivulaire ou ripisylve (étymologiquement du latin ripa, « rive » et sylva, « forêt ») est l'ensemble des formations boisées, buissonnantes et herbacées présentes sur les rives d'un cours d'eau, ou zone riparienne, la notion de rive désignant l'étendue du lit majeur du cours d'eau non submergée à l'étiage.
Les ripisylves sont généralement des formations linéaires étalées le long de petits cours d'eau, sur une largeur de 25 à 30 mètres, ou moins (Si la végétation s'étend sur une largeur de terrain inondable plus importante, on parlera plutôt de forêt alluviale ou forêt inondable ou inondée).
Des arbres isolés et hauts seraient rapidement déchaussés par le courant. Des berges uniquement couvertes d'herbacés sont creusées par le dessous, et s'écroulent par pans entiers. C'est la multiplicité des essences, des types de plantes et de racines qui rend les ripisylves si résistantes.
Pour assurer une protection maximale des berges contre l'érosion, la ripisylve doit être large d'au moins 6 mètres, sur chaque berge. Elle doit être dense et équilibrée et dominée par les buissons pour conserver 15 à 20 % d’éclairement. « Équilibrée » signifie qu'elle doit être composée d'arbres de tous les âges et de 3 strates végétales :
L'association des systèmes racinaires des végétaux rivulaires maintient dans ce cas de manière optimale la terre des berges à toutes les échelles : Les graminées stabilisent le sol à l'échelle des mottes de terre grâce à leurs racines, les arbustes fixant de petites portions de berges grâce à leurs racines et radicelles, les arbres stabilisant le tout par sections de plusieurs mètres de berges.