Les rhododendrons sont généralement considérés comme de drôles de fleurs. Des plantes formant des arbustes étalés ou arrondis, parfois des arbres pouvant faire jusqu'à 15 mètres de haut (notamment dans l'Himalaya). Ils sont généralement sempervirents, bien que les azalées aient parfois des feuilles caduques. Le feuillage est vert foncé.
Ce sont des plantes extrêmement acidophiles, que l'on regroupe parfois sous le terme générique de plantes de terre de bruyère. Cependant, certains rhododendrons acceptent d'être cultivés en sols neutres, voire légèrement calcaires (Rhododendron hirsutum).
Les fleurs, en forme de trompette évasée, peuvent être roses, blanches, rose lilacé, mouchetées de pourpre, rose saumoné, carmin. Les fleurs peuvent s'épanouir depuis septembre (pour les formes hâtives d'appartement), mais plus généralement janvier/février jusqu'à la fin juillet (pour les formes les plus tardives). Les fleurs les plus grosses sont d'environ 10 cm de long et de large et groupées en grosses inflorescences terminales coniques et en grand nombre.
La majorité des rhododendrons et azalées ne dégage aucun parfum. Cependant, quelques formes botaniques (Rhododendron auriculatum, bullatum, crassum, decorum, fortunei, grifithianum, polyandrum, luteum, etc.) sont parfumées.
Selon certaines sources, le miel provenant des fleurs de certains rhododendrons d'origine asiatique provoquerait des troubles intestinaux. En effet, la plante renferme dans ses feuilles un glucoside fortement émétique. Ainsi Xénophon (430 à 355 avant J.-C.) décrivait dans l'Anabase le comportement bizarre de soldats grecs, les Dix Mille, ayant raflé le miel d'un village entouré de rhododendrons. Tous ceux qui en mangèrent perdirent la raison, vomirent, eurent la diarrhée et perdirent leurs forces. Ceux qui en avaient peu mangé furent simplement ivres. Personne ne mourut cependant : au bout de 24 heures, les Grecs retrouvèrent la raison et quatre jours plus tard ils tinrent à nouveau debout.
Quatre siècles plus tard, la même mésaventure est arrivée aux armées de Pompée : Pline l'Ancien signale que des troupes ont été victimes d'un miel qui rend fou.
Le rhododendron concerné était du genre Rhododendron ponticum. Plus tard, il a été reconnu que le miel issu de cette azalée avait des effets légèrement hallucinogènes et laxatifs. Le Rhododendron ponticum à l'origine des troubles digestifs renferme de l'andromédotoxine (alcool diterpénique), le rhododendron des Alpes (Rhododendron ferrugineum) de l'arbutine, de l'aricoline et de la rhodoxanthine. Ces deux rhododendrons sont considérés comme des plantes de toxicité moyenne, mais qui provoquent des vomissements, des troubles digestifs divers, des troubles nerveux, respiratoires et cardiovasculaires.
Les rhododendrons peuvent supporter le plein soleil mais chez certaines variétés un excès d'ensoleillement est susceptible de provoquer le jaunissement des feuilles et l'apparition de taches brunâtres sur la partie exposée. Ils sont aussi très sensibles à la réverbération des murs. Ils apprécient surtout l'ombre légère ou la protection de plantes plus grandes. Ils peuvent être utilisés contre un mur exposé au nord.
Les racines fibreuses restent groupées au pied de la plante et permettent donc la transplantation des sujets les plus âgés.
Le rhododendron est une plante de terre de bruyère et redoute particulièrement le calcaire même en petite quantité, il redoute même le calcaire contenu dans l'eau d'arrosage.
Les rhododendrons s'accommodent avec toutes les plantes dites « de terre de bruyère » et peuvent être cultivés en massif étagé.
Pour obtenir les meilleurs résultats, il faut veiller à retirer toutes les fleurs fanées à l'issue de la floraison. Ceci permet d'éviter le développement des graines, et favorise les pousses nouvelles et la floraison de l'année suivante. Il faut également arroser copieusement, de préférence avec de l'eau de pluie, pendant la floraison et jusqu'à début août.