Une rhinite est le terme médical décrivant l'irritation et l'inflammation (aiguë ou chronique) des muqueuses de la cavité nasale.
Les rhinites peuvent être allergiques ou non. Elles sont en augmentation dans le monde entier. Lorsqu'elles sont chroniques, elles affectent fortement la qualité de vie des personnes qui en sont victimes, au point que l'OMS a publié en 2001 une nouvelle classification de la maladie.
La rhinite est souvent accompagnée d'autres troubles tels que l'asthme et/ou la sinusite et c'est une cause d'insomnie et de fatigue. 50 % des patients souffrant de rhinite présentent une hyperréactivité bronchique non spécifique, et donc un risque accru d'asthme. Inversement, les asthmatiques ont presque tous une rhinite (plus ou moins aiguë) associée aux crises d'asthme.
Une étude épidémiologique fondée sur 6500 adultes suivis durant plus de 9 ans a montré que la rhinite (allergique ou non) était par ailleurs un facteur prédictif de l'asthme :
Les symptômes en sont :
Une rhinite aiguë non-allergiques peut être induite :
Il s'agit d'une rhinite chronique ou saisonnière. Elle est l'un des symptômes allergiques les plus communs, et de plus en plus fréquent. Elle est due à une réaction immunologique forte, induite par une substance allergène inhalée avec l'air (20 000 litres d'air passent quotidiennement par les narines et fosses nasales.)
Elle peut être :
Une étude de 2008, faite par l'autorité sanitaire de la région de Rome a confirmé que l'exposition chronique aux retombées de la circulation automobile était bien un facteur favorisant les rhinites chez l'adulte (étude faite à partir de 9.488 adultes de 25 à 59 ans habitant près d'une zone de trafic intense à Rome en Italie, et en prenant en compte d'autres facteurs de risque liés à l'éducation, la profession, l'habitat, le tabagisme actif ou passif et l'intensité du trafic).
La proximité de l'habitation avec un axe routier important augmente le risque de déclaration de difficultés respiratoires (397 personnes se sont plaintes de bronchites chroniques, 472 d’asthme et 1.227 de rhinite). La prévalence de l’asthme a pu être corrélée avec l’autosignalement de la proximité d’une zone de fort trafic et les rhinites étaient fortement corrélés aux indicateurs de trafic, surtout chez les non-fumeurs. Dans ce cas, une bronchite chronique était signalée pour 4 % des habitants étudiés, alors que 5% étaient victimes d'asthme et 13 % (soit 1227 personnes) de rhinite.