Le Réseau canadien de radars météorologiques est composé de 31 sites à travers le Canada, couvrant la majorité de la population. Son but principal est de détecter les précipitations, leur déplacement et le danger qu’elles peuvent poser aux personnes et aux biens. Chaque radar a une portée de 256 km en mode réflectivité (intensité de la précipitation) et de 128 km en mode Doppler (détection des vitesses des gouttes).
La recherche en radar météorologique au Canada date de la fin de la Seconde Guerre mondiale alors que le ministère de la défense créait le "Project Stormy Weather" dirigé par J. Stewart Marshall. Ce dernier joint l’Université McGill à la fin des hostilités et forme le "Stormy Weather Group". Le réseau canadien s’est donc graduellement formé et en 1997, il comptait 19 radars de deux types : 18 radars de bande C (longueur d’onde de 5 cm) et un seul de bande S (10 cm). Tous recevaient les données de réflectivité mais seulement trois (Carvel, King City et McGill) avaient la fonction Doppler.
Environnement Canada a reçu des budgets en 1998 pour moderniser le réseau et y ajouter 12 radars à partir des résultats obtenus par son radar de recherche à King City (CWKR). Même s'il fait partie du réseau, le radar CWMN propriété de l’Université McGill, a son propre programme de modernisation. Le premier radar modernisé a été construit à Bethune en Saskatchewan et mis en service en 1999, suivi de celui de Lac Castor au Québec.
Mentionnons que le radar de Marion Bridge (Cap-Breton, N-É) est le premier radar ayant suivi un ouragan passant sur le Canada qui avait la possibilité de noter les vitesses des précipitations, en plus de l'intensité des échos. L’ouragan Gustav (2002) passa ainsi à seulement 20 ou 30 km au sud-est de la station et les données recueillies montrèrent qu'il était en train de passer du stade d'ouragan à celui de cyclone extratropical.
Parce que les radars ont une longueur d'onde de 5 cm, certain compromis doivent être fait entre la portée maximale et la vitesse maximale non ambigüe (voir Dilemme Doppler), la stratégie de sondage actuelle (2006) se divise entre deux cycles se répétant à chaque 10 minutes :
Seul le radar de McGill (CWMN) a un cycle différent alors qu'il collige les données de vitesse et de réflectivité sur 24 angles à toutes les 5 minutes.