Réseau Sortir du nucléaire - Définition

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Histoire

Depuis le début du programme nucléaire français, plusieurs coordinations nationales antinucléaires ont vu le jour. Elles sont souvent éphémères et de circonstance, comme pour le rassemblement de Bugey en 1971, ou de plus longue durée, comme la Coordination Nationale Antinucléaire (CNAN) de 1976 à 1984. La CNAN est dissoute après le camp de la paix de 4000 anti-nucléaires et anti-militaristes à Malville, un certain nombre d'animateurs rejoignent alors Les Verts sous l'impulsion de Yves Cochet, tandis que d'autres militent dans leurs groupes locaux. (S!lence, février 1995)

Le 9 avril 1994, une marche Malville-Matignon contre Superphénix réunit les Européens contre Superphénix, le Comité Malville, Contratom (Suisse), la FRAPNA, Greenpeace, le GSIEN et WWF et plus de 250 associations de France, de Suisse, d'Italie et d'Allemagne.

C'est à partir de 1995 que commence à se structurer le Réseau Sortir du Nucléaire, à l'initiative des Européens contre Superphénix. En 1997, la première assemblée générale de coordination nationale antinucléaire se déroule à Agen et rédige la charte du Réseau Sortir du Nucléaire. Sont présents à cette assemblée une trentaine de personnes représentants : les Européens contre Superphénix, le forum Plutonium, la Coordination nationale des collectifs contre l'enfouissement des déchets radioactifs, Greenpeace, le Comité Malville, Stop Golfech, les Amis de la Terre, le comité Stop Civaux, la FRAPNA, Les Verts, la LCR, ... La charte qui fut établie repose sur la phrase : « Nous voulons une décision immédiate de sortie du nucléaire ». Le Comité Stop Nogent refuse de signer cette charte qui n'appelle pas à une sortie immédiate du nucléaire, et ne rejoint donc pas le Réseau.

En 1998, le Réseau Sortir du nucléaire, qui fédère à l'époque environ cent vingt groupes, lance sa première campagne contre la construction de laboratoires d'enfouissement des déchets radioactifs ; la deuxième contre le chauffage électrique, et de nombreuses autres campagnes suivront.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" est fondateur et animateur principal du Collectif Stop-EPR qui rassemble 30 000 manifestants (12 500 selon la police) le 15 avril 2006 à Cherbourg (Manche) et jusqu'à 62 000 manifestants selon les organisateurs (principalement à Rennes) le 17 mars 2007.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" a obtenu du Conseil d'État, le 6 juin 2007, l'annulation du décret autorisant EDF à démanteler la centrale nucléaire de Brennilis. Le Réseau a précisé que "Par cette démarche", il "ne remet pas en cause la nécessité de démanteler les installations nucléaires, mais il entend empêcher EDF de bâcler cette opération au détriment de l'environnement, de la santé des salariés et en bafouant la légalité."

Toujours sur le plan juridique, le Réseau "Sortir du nucléaire" a engagé un recours contre la construction du réacteur nucléaire EPR prévu à Flamanville (Manche), ce recours a été rejeté par le Conseil d'Etat en avril 2009.

De 2006 à 2007, le Réseau Sortir du nucléaire est membre du collectif L'Alliance pour la planète qu'il quitte du fait de désaccords concernant le "Grenelle de l'environnement" annoncé pour l'automne 2007 par le Président de la République. Ce dernier ayant clairement annoncé que le nucléaire ne serait pas remis en cause, le Réseau "Sortir du nucléaire" estime impossible de participer dans ces conditions au "Grenelle de l'environnement". Le Réseau "Sortir du nucléaire" a d'ailleurs dénoncé le processus du "Grenelle de l'environnement"

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