Le caribou n'est pas considéré comme menacé, mais des chercheurs craignent que les changements climatiques observés dans l'Ouest du Groenland puissent indirectement l'affecter. En effet, des chercheurs ont constaté en étudiant l'évolution des données de calendrier de mise bas des caribous qu'elles coïncident de moins en moins avec l'apparition et la croissance des végétaux de cette partie du monde ; Alors que les plantes à fleurs ont déjà adapté leur cycle annuel à l'élévation de température, les dates de vêlage n'ont pas suivi. Les animaux auraient accès à une nourriture moins riche, ce qui expliquerait un taux anormalement élevé de mortalité chez les jeunes caribous (les chercheurs craignent aussi une réduction d'un facteur 4 du nombre de naissance).
De nombreuses sous-espèces sont réparties d'une manière étendue dans l'hémisphère nord sachant que la variété la plus septentrionale se trouve dans l'île Svalbard.
On en trouve aussi des populations en Asie centrale et orientale (Yakoutie) où il est utilisé comme bête de trait, comme en Laponie) ainsi qu'au Canada dont le climat lui convient parfaitement.
Le renne constituait déjà une proie de choix pour l'homme de Néandertal, puis pour l'Homme de Cro-Magnon. Ce dernier le représente parfois dans les peintures pariétales ainsi que sur les outils et les objets du Paléolithique supérieur. Aujourd'hui encore, les rennes sont chassés dans de nombreuses régions du monde, notamment pour leur viande et pour leur fourrure. Dans les régions où les gros animaux sauvages, les plantes à fibres et les matériaux de construction font défaut, les hommes ont longtemps utilisé presque toutes les parties du renne, y compris les os comme outils.
On ne sait pas quel peuple a domestiqué le renne en premier. Ce savoir-faire a été transmis de la Sibérie à la Scandinavie autour de l'an 1 000 avant Jésus-Christ. Ce sont les Sames qui ont pratiqué l'élevage du renne en Scandinavie, et le font d'ailleurs encore aujourd'hui. Pour les Sames, que certains appellent "Lapons", l'élevage du renne est une activité ancestrale fondamentale. En Norvège et en Suède, c'est un privilège des Sames, alors que les Finlandais le font aussi en Finlande. Les rennes peuvent aller et venir librement, ce sont les hommes qui les suivent. Les bêtes sont rassemblées quelquefois au cours de l'année pour marquer les jeunes ou tuer quelques animaux. Le rassemblement des troupeaux est pratiqué aujourd'hui à l'aide d'hélicoptères et de motoneiges.
La domestication du renne a été introduite au Groenland, en Alaska et au Canada au cours du vingtième siècle seulement. Dans ces régions, les rennes avaient été uniquement chassés jusque là. La Géorgie du Sud ou les îles Kerguelen abritent aujourd'hui également des populations acclimatées de rennes, retournées à la vie sauvage.
Selon la tradition populaire, le traineau du Père Noël est tiré par des rennes (dont Rudolphe, le renne au nez rouge).
Le caribou apparaît sur une face de la pièce de monnaie canadienne de 25 cents.
Les rennes domestiquées ont conservé une grande partie des instincts de leurs ancêtres : ils fuient leurs prédateurs et s'en protègent en groupe. Ils se mettent instinctivement en ligne indienne pour traverser les lacs ou fleuves gelés ou pour nager, ils préfèrent marcher sur la neige que la glace, ils savent trouver leur nourriture sous la neige. Ils n'évitent cependant pas toujours les accidents, ainsi en 2009, alors que 3.000 rennes traversait un fleuve gelé, les animaux de tête, peut-être en pressentant que la glace était trop fine ont fait demi-tour. Sous leur poids, la glace s'est rompue et presque tous les animaux sont tombés à l'eau. 200 n'ont pas réussi à regagner la glace ferme et se sont noyés".