René-Théophile-Hyacinthe Laennec - Définition

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Introduction

René-Théophile-Marie-Hyacinthe Laennec
Rene Laennec.jpg

Naissance 17 février 1781
Quimper
Décès 13 août 1826 (à 45 ans)
Ploaré
Nationalité France  France
Profession(s) Médecin
Compléments
Inventeur du stéthoscope

René-Théophile-Marie-Hyacinthe Laennec, né à Quimper en Bretagne le 17 février 1781 et mort dans son manoir à Douarnenez-Ploaré le 13 août 1826 (à 45 ans), est un médecin français, inventeur du « pectoriloque » ou stéthoscope.

Origine et enfance

Laennec est fils et petit-fils d'avocats. Son grand-père, Michel Alexandre Laennec fut également maire de Quimper de 1763 à 1765. Il apprit le breton, le parlant couramment, et l'utilisant dans sa correspondance avec son père Théophile.

À la mort de sa mère Michelle en 1786, suite à la tuberculose, son père, alors lieutenant au ministère de la marine à Quimper, est incapable de s'occuper de lui. Il est recueilli successivement chez un oncle recteur à Elliant, puis chez un autre, Guillaume François Laennec, médecin, professeur et directeur de l'école de médecine ainsi que recteur de l'université de Nantes.

Activité

En 1816, il est nommé à l'hôpital Necker. Il s'intéresse aux maladies pulmonaires et examine ses malades en utilisant largement la technique de percussion décrite pour la première fois par le médecin autrichien Leopold Auenbrugger en 1761 dans son ouvrage Inventum Novum et diffusée par Corvisart, une méthode qui renseigne sur l’état d’un organe par l’écoute du bruit rendu par la frappe des doigts au niveau de ce dernier. C'est dans ce cadre qu'il créé le stéthoscope, d'abord un simple rouleau de papier ficelé qu'il appelait pectoriloque, qu'il ne tarde pas à perfectionner. Il fonde ainsi une nouvelle pratique qui permet d’analyser les bruits corporels internes et de les relier à des lésions anatomiques, ce qui se révélera particulièrement utile pour le diagnostic des maladies respiratoires, dont la phtisie ou tuberculose. En février 1818, il présente ses découvertes dans un discours à l'Académie de Médecine, et en 1819, il publie son Traité d'auscultation médiate où il classe les bruits émis dans le thorax. En 1822, il est titulaire de la chaire de médecine pratique du Collège de France.

Formation

Suivant l'exemple de ce dernier, Laennec entame des études de médecine. En 1800, il étudie sous la direction de Jean-Nicolas Corvisart à l'hôpital de la Charité de Paris et d’autres professeurs comme Dupuytren. Il est reçu docteur en médecine en 1804. Il pratique ensuite l'anatomie pathologique avec Gaspard Laurent Bayle. Il étudie les maladies à partir des lésions constatées à l’autopsie et, en particulier, la cirrhose du foie.

Autres contributions à la médecine

Parmi ses autres contributions à la médecine il faut citer également sa description de la péritonite et de la cirrhose. Bien que la cirrhose fût une maladie déjà connue, c’est Laennec qui lui donna son nom, en utilisant le mot grec (kirrhos, fauve), qui fait référence aux nodules jaunes caractéristiques de la maladie.

Il est à l’origine du terme mélanome et a décrit les métastases pulmonaires du mélanome. En 1804, alors qu'il était encore étudiant en médecine, il fut le premier à faire une conférence sur les mélanomes. Cette conférence a ensuite été publiée en 1805. Laennec a effectivement inventé le terme "mélanose", à partir du grec (mela,melan) pour "noir". Au fil des années, les relations sont devenues exécrables entre Laennec et Dupuytren, le second reprochant au premier de n’avoir fait aucune mention de son travail dans ce domaine ni de son rôle dans ses découvertes.

Il a également apporté de nombreuses contributions à la connaissance de la tuberculose.

Sa contribution peut-être la plus importante à la médecine fut l’introduction d’une rigueur toute scientifique qui imposait des règles d’observation objectives. Quand il a publié son traité en 1819, il a inscrit en exergue cette devise en grec : « la partie la plus importante de notre art consiste à être en mesure d’observer correctement ». Son livre a été tenu en très haute estime par de nombreux médecins et considéré comme l’étalon-or de la pratique médicale. Le professeur Benjamin Ward Richardson écrit dans son livre Les disciples d'Esculape que « le véritable étudiant en médecine se doit de lire le traité de Laennec sur l'auscultation médiate et l'utilisation du stéthoscope au moins une fois tous les deux ans tant qu'il pratique son art. Son oeuvre originale le situe parmi les grands pionniers aux côtés de Vésale, Harvey et Hippocrate ».[2]

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