René-Théophile-Hyacinthe Laennec - Définition

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Inventeur de l'auscultation

« Laënnec à l'hôpital Necker ausculte un phtisique devant ses élèves (1816). »

Par un après-midi d'octobre, il passe sous les guichets du Louvre. Des enfants jouent dans la cour parmi des décombres. Un gamin gratte l'extrémité d'une longue poutre avec la pointe d'une épingle. À l'autre extrémité, l’oreille collée à la poutre, les enfants recueillent les sons, se bousculent pour entendre, et rient de la découverte. Il s'arrête devant les enfants qui venaient de lui donner la réponse au problème qu'il se posait depuis longtemps.

Parvenu au chevet d'une jeune cardiaque, il demande une feuille de papier à lettre, la roule en cylindre, appuie une extrémité contre la poitrine de la patiente et l'autre contre sa propre oreille. Et voici que le double bruit du cœur et celui de la respiration lui parvient avec netteté. L'auscultation est inventée.

C’est également lui qui a donné à cet instrument d’auscultation médiate le nom de stéthoscope, qui est dérivé du grec (stethos signifiant poitrine). Le stéthoscope que nous connaissons (avec un embout pour chaque oreille) a été inventé par l'Américain George Cammann en 1852.

En 22 mois, Laennec a découvert toute la sémiologie pulmonaire et a fait faire à la médecine un bond prodigieux. Sa classification des bruits d’auscultation (rhonchus, râles crépitants…) est toujours utilisée par les médecins.

Pourtant cette nouvelle méthode d'auscultation n'a pas été facilement acceptée par certains médecins, qui préféraient la méthode habituelle d'écoute avec l’oreille en contact direct avec la poitrine (auscultation immédiate). En 1885 un professeur de médecine, déclarait encore : "Il n'y a que les oreilles pour entendre, laissez nous servir de nos oreilles et ne nous obligez pas à nous servir d’un stéthoscope." Même le fondateur de l'American Heart Association, L.A. Connor (1866 - 1950) portait sur lui un mouchoir de soie destiné à être posé sur la paroi thoracique pour l’auscultation directe à l'oreille

Fin de vie

Cependant, il est lui-même atteint de phtisie. Son cousin, Mériadec Laennec (qui fit une carrière politique et fut en 1849 Président du Conseil général de la Loire-Inférieure) l’avait ausculté avec le stéthoscope inventé par son oncle et décelé sur lui les symptômes fatidiques de la tuberculose. Il se retire en son manoir de Kerlouarnec en Ploaré, proche de Douarnenez, où il s'éteint, le 13 août 1826 à l'âge de 45 ans. Dans son testament il lègue à son neveu ce stéthoscope qu’il considérait comme «le plus grand héritage de ma vie.»

À Quimper a été inaugurée en mai 1868, sur l’esplanade entre la mairie et la cathédrale, une statue de bronze sculptée par Eugène-Louis Lequesne, érigée par souscription des médecins bretons, français et étrangers. Il existe à la faculté de médecine de Paris un buste en bronze de Laennec, dû au même statuaire, offert par le professeur Potain en 1883.

Sur le mur extérieur de l'hôpital Necker-Enfants malades, où Laennec a mis au point l’auscultation médiate avec son stéthoscope, près de l'entrée de l'hôpital au 149, rue de Sèvres, a été posée une plaque de marbre à l’effigie de Laennec avec cette inscription : "Dans cet hôpital Laennec découvrit l'auscultation. 1781-1826". Certains des plus anciens bâtiments de l'hôpital existent encore dans cet hôpital moderne. Le futur bâtiment de pédiatrie à l'angle du boulevard Montparnasse er de la rue de Sèvres portera son nom.

Une des quatre facultés de médecine de l'Université Claude Bernard Lyon 1 porte son nom, ainsi que plusieurs hôpitaux.

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