René Martial - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Théories

Sur l'immigration

C'est dans les années trente, marquées par la crise économique et le chômage, que René Martial développe des propositions visant à sélectionner les immigrants en fonction de leur aptitude à s’assimiler.

Dès 1931, ses ouvrages, Traité de l’immigration et de la greffe inter-raciale et La Race française, deviennent des références accréditées et diffusées par les revues médicales. Il devint rapidement l'un des spécialistes de l'immigration les plus réputés et consacra plus de quarante livres et articles à l'immigration. Il multiplia aussi les conférences et les communications aux colloques scientifiques, ce qui lui assura une grande notoriété.

Selon lui, le déclin démographique de la France ne pouvait être enrayé que par l'immigration. Cependant, il convenait de sélectionner les individus autorisés à s'installer en France selon des « critères infaillibles », dont le principal était selon lui le groupe sanguin et notamment la proximité de leur « indice biochimique du sang » avec l’indice moyen des Français. Dans les années 1930, il prône que seules les populations au groupe sanguin O soient acceptées en France. Selon lui, ces peuples sont les seuls à avoir pu par le passé et à pouvoir encore s'intégrer harmonieusement parmi les Français. Ainsi cette immigration sélective serait constituée de Belges, de Suisses, d'Hollandais, de Tchéquoslovaque, de Polonais, d'Italiens et de Berbères. Toutefois, pour lui, le mélange idéal serait franco-allemand.

Selon William H. Schneider, les idées de Jean-Marie Le Pen sur l'immigration se rapprochent de celles de Martial.

L'immigration nord-africaine

Concernant l'immigration nord-africaine, Martial « prend aussi le contre-pied des préjugés de cette époque ». Ainsi selon Gérard Noiriel, d'un côté Martial « prône la sélection raciale mais d'un autre il défend les migrants issus de l'empire colonial ». Ainsi, Martial pense que les Africain du Nord sont devenus « la proie de logeurs, alors qu'ils donné leur sang pour la France en 1870 et en 1914 ». Concernant les Berbères, il estime qu'ils font partie des peuples à avoir pu par le passé et à pouvoir encore s'intégrer harmonieusement parmi les Français. Quant aux Arabes, il ne voit pas d'obstacle biologique au métissage avec eux mais les recommande « sous réserve d'une sélection raciale et individuelle sévère, basée sur les groupements sanguins, d'une part, et sur l'étude des réactions humorales, de l'autre ».

La « race française »

Martial n'a jamais adhéré au mythe de la « race aryenne pure ». Selon lui, la « race française » était une « race résultat » issue d'une souche formée de Ligures, de Celtes et de Romains sur laquelle était venu se greffer au cours des siècles suivants des Germains, des Normands, etc.

Le métissage

Dans son livre Les métis, il tente de prouver que le choc des hérédités du métissage avec des groupes très différents, c'est-à-dire selon lui, présentant un « indice bio-chimique » trop faible comme les Noirs d'Afrique et les Asiatiques, crée une instabilité psychique faisant du métis un être torturé et ingouvernable. Pour lui « le bon métis est celui dont la psychologie personnelle s'encadre exactement dans le cadre de la psychologie de la race française ».

Page générée en 0.080 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise