Le drone Pioneer se présente comme un petit monoplan à aile haute cantilever et empennage bipoutre bidérive reposant sur un train d’atterrissage tricycle fixe. A l’arrière du fuselage se trouve un moteur 2 cylindres à plat deux temps, le Sachs & Fichtel SF2-350 de 26 ch, entrainant une hélice bipale. Le décollage, généralement assisté par fusées d’appoint à poudre Mk 125 assurant une poussée de 380 kg pendant 2 secondes, peut se faire depuis une catapulte (navire) ou d’une piste classique, la récupération du drone étant assurée par un filet (navire) ou un atterrissage classique. La charge utile (165 kg) comporte un équipement de prise de vue optique et infrarouge et un système de transmission des images.
Durant les opérations Desert Shield et Desert Storm (26 septembre 1990 au 3 mars 1991), les Pioneer ont totalisé 1 697 heures de vol en 545 sorties. 18 drones ont été accidentés et 12 détruits, dont 5 du fait de l’ennemi. Malgré ses défauts le Pioneer s’est révélé très efficace durant Desert Storm. Les drones ont aussi eu un rôle dans la guerre psychologique : volant à basse altitude, leur présence signalait aux troupes irakiennes l’imminence d’un tir d’artillerie de marine et semble, dans plusieurs cas, avoir incité ces dernières à rompre leurs positions.
Depuis le Pioneer a été utilisé en Bosnie-Herzégovine à partir de septembre 1994, à Haïti et en Somalie (UNOSOM II) , puis au Kosovo en soutien de l’IFOR.