RMS Olympic - Définition

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L'héritage de l’Olympic

Popularité

Carte postale de l’Olympic

S'il est certainement moins connu que ses malheureux sister-ships le Titanic et le Britannic, l’Olympic n'en eut pas moins une carrière marquée par une très forte popularité. Il porte ainsi plusieurs surnoms, « Oly » ou « Old Reliable » qui témoignent de l’affection que lui portèrent les passagers durant sa longue carrière. Après sa refonte de 1913 et jusqu'à la mise en service du Queen Mary en 1936, l’Olympic demeure le plus gros navire construit au Royaume-Uni. De plus, avant le naufrage du Titanic, l’Olympic est, des deux navires jumeaux, le plus médiatisé.

Réutilisation des éléments décoratifs

Les éléments décoratifs du navire ont été vendus aux enchères avant la démolition de sa coque. Ceux du salon des premières classes se retrouvent ainsi au White Swan Hotel d'Alnwick (Angleterre). Les panneaux de bois de son restaurant à la carte sont désormais à bord du Millennium de la compagnie Celebrity Cruises. L’horloge représentant « L’Honneur et la Gloire couronnant le Temps » qui trônait dans le Grand Escalier du navire se trouve désormais au Musée maritime de Southampton.

Lors de la réalisation de son film, Titanic, James Cameron a visité de nombreux lieux contenant de tels panneaux et éléments de décoration pour concevoir ses décors.

La théorie du complot de Robin Gardiner

Dans son ouvrage L’Énigme du Titanic (Titanic, The Ship That Never Sank), Robin Gardiner pose une théorie controversée sur l’Olympic et son sister-ship. Il y expose la thèse d'une escroquerie à l'assurance qui aurait mal tourné. Selon lui, l’Olympic aurait été très sérieusement endommagé lors de sa collision avec le Hawke. La White Star Line aurait alors décidé de maquiller le Titanic (alors en cale sèche) pour le faire passer pour l’Olympic, en le mettant aux spécifications de son sister-ship, et en cannibalisant des pièces de celui-ci. En effet, après examen de la quille et des machines, il s'était avéré que l’Olympic n'était pas réparable et ne serait pas remboursé par les assurances.

Ainsi, deux mois après la collision, le Titanic aurait quitté les chantiers Harland and Wolff pour entamer une carrière de 25 ans en se faisant passer pour l’Olympic, supposé avoir été réparé entre temps. Selon cette théorie d'ailleurs, la courte durée des essais en mer généralement attribués au Titanic le 2 avril 1912 par rapport à ceux de son sister-ship proviendrait tout simplement de sa fragilité, qui lui interdisait des vitesses élevées. L’Olympic, non réparable, aurait dû ensuite être coulé pour empocher la prime d’assurance du Titanic. Il était prévu, toujours selon cette théorie, que des navires de secours (le Californian et un ou plusieurs navires inconnus) se trouvent sur sa route pour récupérer les naufragés. Arrivé sur le lieu prévu pour le naufrage, l’équipage devait ouvrir les vannes pour que le navire se remplisse peu à peu. Les canots pourraient ensuite transborder les passagers sur les navires de secours en faisant des allers-retours.

Selon Robin Gardiner, le Californian a été complice d'une escroquerie qui aurait mal tourné.

L’Olympic (déguisé en Titanic) fit donc route pour être coulé au point de rendez vous fixé avec le Californian. Mais les vigies du faux Titanic auraient alors scruté la mer afin d'éviter les icebergs avec tant d'attention qu'ils n'auraient pas vu l'un des navires de secours, resté inconnu, avec lequel le paquebot serait entré en collision, et aurait coulé plus vite que prévu. Les fusées vues par le Californian auraient été tirées par le navire de secours, et la glace aperçue sur le pont par les passagers serait tombée des câbles de télégraphie sans fil suite au choc. La théorie de Gardiner expliquerait aussi le fait que Edward Smith (considéré par l’auteur comme le plus mauvais capitaine de la compagnie) ait été choisi, et que des passagers ayant réservé leur place sur le paquebot comme John Pierpont Morgan aient annulé leur voyage au dernier moment.

Cette théorie a été assez médiatisée lors de sa parution en 1998, mais plusieurs faits vont à son encontre. Le premier est que de nombreuses pièces retrouvées sur l’épave du Titanic (notamment une hélice) portent le numéro de série du navire (401) gravé par les chantiers durant la construction du paquebot, et non celui de l’Olympic (400). Mark Chirnside, auteur de plusieurs ouvrages sur les navires de la classe Olympic, a rédigé une dissertation d’une quarantaine de pages, notant que Gardiner prend soin de ne pas citer certaines preuves qui détruiraient totalement sa théorie. Ainsi, lorsqu’il parle des dégâts infligés à l’Olympic par le Hawke, ceux qu'il décrit incriminent le croiseur plutôt que le paquebot. Chirnside se demande donc pourquoi la White Star n’a pas fait valoir cet argument. Par ailleurs, Gardiner omet d’indiquer que le Titanic était assuré à près de 2,5 millions de dollars en dessous de sa valeur, ce qui réduisait beaucoup l'intérêt d'une escroquerie. Le site spécialisé Titanic-Titanic.com fait quant à lui un parallèle entre la théorie de Gardiner et celle qui voulait jadis que la Terre fût plate.

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