RIM-2 Terrier - Définition

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Introduction

RIM-2 Terrier
RIM-2 Terrier
Présentation
Fonction Missile moyenne portée surface-air
Constructeur General Dynamics (Convair)
Déploiement 1958
Caractéristiques
Moteur Fusée à combustible solide
Masse au lancement 1 360 kg (missile : 535 kg, booster : 825 kg)
Longueur 8.23 m
Diamètre 34 cm
Envergure 1,59 m
Vitesse mach 3
Portée 32 km
Altitude de croisière 80 000 pieds
Charge 99 kg
Guidage autodirecteur semi-actif, fusée de proximité
Détonation Explosif à fragmentation
Plateforme de lancement navire de guerre de surface

Le RIM-2 Terrier, conçu et réalisé par le firme Convair, est un missile mer-air développé aux États-Unis. Il s'agit d'une arme de moyenne portée embarquée sur des navires et destinée à détruire les aéronefs pilotés pendant les années 1950 et les années 1960.

Historique

Le Terrier est un développement du projet Bumblebee (programme Bourdon) de la marine américaine qui visait à développer un missile surface-air (SAM) apte à la défense de zone contre les attaques aériennes autour des navires principaux des É.-U.

L'objectif ultime de ce programme était le développement du SAM-N-6 Talos, un missile longue portée sol-air. Au cours du développement du Talos, un véhicule d'essai supersonique (STV, CTV-N-8) a été construit pour évaluer le système de guidage à des vitesses supersoniques. Les résultats furent tellement intéressants et compte tenu du fait que le développement du Talos prendrait encore de nombreuses années, il fut décidé de développer le VUT en un missile tactique : le Terrier. Les essais en vol du Terrier ont débuté en 1951 et la désignation de SAM-N-7 lui fut affecté.

On débuta la fabrication avec le SAM-N-7, mais rapidement, on commença à modifier quelque peu le nouveau missile. La version SAM-N-7 bis Terrier 1 bis, qui fut connu sous le nom de Terrier BW-0 (beam equitation, wing controled, série 0), fut fabriquée à peine quelques mois après le début de fabrication de son prédécesseur. Son guidage était assuré par trois groupements quadruples d'ailettes dont deux se trouvaient sur la partie supérieure du missile. Le Terrier 1b devait être une version reconditionnée électroniquement avec un système conçu par MTA/Philco, mais il ne fut pas produit.

Un autre effort de refonte électronique (initié par BuOrd, conçu par Motorola) a conduit à la version SAM-N-7c Terrier 1c. Cette variante, plus tard connue sous le nom de Terrier BW-1, avait pour l'essentiel les mêmes caractéristiques que le BW-0, mais était plus facile à fabriquer et était plus fiable. Les versions BW-0/1 ne se sont révélées efficaces que contre des objectifs subsoniques se déplaçant à une altitude inférieure à 12 km (40 000 pieds).

La version suivante du Terrier a été la BT-3 (Beam equitation, tail controled, série 3). Le terme série 2 était réservée à une version disposant d'un moteur amélioré qui ne vit jamais le jour. Ce missile possédait une nouvelle cellule, où les ailes avaient été remplacées par des installations à virures fixes (appelées aussi cruciformes), et les surfaces de contrôle ont été transférées à la queue. Ce double dispositif renforçait de manière significative l'agilité du missile. Le BT-3 a également reçu une amélioration du pilote automatique et un nouveau système de propulsion (avec un nouveau pourvoyeur et une moteur auxiliaire à carburant solide supplémentaire) pour une plus grande vitesse et une portée accrue. Le prototype de l'engin fut lancé lors d'essais depuis l'USS Mississippi, et fut déclaré opérationnel en 1958. Il fut embarqué sur les croiseurs de la classe Boston, l'USS Boston (ACG-1) et l'USS Canberra (ACG-2). Sa désignation initiale de SAM-N-7 fut abandonnée en 1963 quand il a été rebaptisé RIM-2. Il fait partie des armes de la série T avec le RIM-8 Talos et le RIM-24 Tartar. Les améliorations apportées BT-3 l'on rendu efficace contre des cibles supersoniques. C'est cette version qui a donnée sa renommée au missile et lui a permis d'être exporté dans plusieurs pays, dont la France qui l'installa sur l'un de ses escorteurs d'escadre de la classe Surcouf (T-47), le Dupetit-Thouars.

Une version améliorée, appelée BT Terrier-3A, disposait d'une température de combustion plus faible pour le groupe auxiliaire de puissance, qui a doublé la portée du missile à environ 37 km (20 milles nautiques). Le BT-3A a également été la première version du Terrier qui pouvait être utilisée de manière efficace en mode surface-surface (mode de combat anti-navire, du fait de sa vitesse élevée et de sa charge explosive importante, ce type de missile aurait été une menace toute aussi mortelle que les missiles anti-navires qui, bien que plus puissants, sont moins rapides).

Le missile subit encore des modifications, sur sa charge, son système de guidage et son moteur et finit par être remplacé par le RIM-67 ER après avoir été fabriqué à près de 8 000 exemplaires.

Le Terrier a également été utilisé comme une fusée-sonde dans ses premières années, pour effectuer des recherches scientifiques sur la haute atmosphère à la fin des années 1950.

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