Voir :
Le RDX a été synthétisé pour la première fois en 1899 par un Allemand, Georg Friedrich Henning (brevet No 104280), et a été utilisé en médecine. Ce n’est qu’en 1920 que Herz a reconnu le RDX comme un explosif, il a réussi à le synthétiser par la nitratation directe de l’hexamine, mais les rendements étaient bas et le processus était coûteux et non-attirant pour la production à grande échelle. En 1925, à Picatinny Arsenal, fut développé un processus pour fabriquer du RDX lequel avait un rendement de 68 %. En 1940, Ross et Schiessler, au Canada, ont réussi à développer un processus qui n’a pas exigé l’emploi d’hexamine comme matière première. Au même moment, Bachman a développé un procédé de fabrication du RDX à partir de l’hexamine mais avec un meilleur rendement.
Les produits de Bachman étaient connus avec le type B RDX, ils contenaient un niveau d’impuretés constant de 8-12 %. Ensuite un procédé de fabrication pour la synthèse du RDX pure (sans impureté) a été développé par Brockman, et il est devenu connu comme le type A RDX.
Le RDX a été utilisé durant la Seconde Guerre mondiale, dans de nombreux composés.
Nom | Composition |
---|---|
Composition A | 88,3 % de RDX et 11,7 % de plastifiant non-explosif |
Composition B | RDX, TNT et cire |
H-6 | 45 % de RDX, 30 % de TNT, 20 % d’aluminium et 5 % de cire |
PTX-1 | 30 % de RDX, 50 % de tetryl et 20 % de TNT |
PTX-2 | 41-44 % de RDX, 26-28 % de PETN et 28-33 % de TNT |
PVA-4 | 90 % de RDX, 8 % d’acétate de polyvinyle et 2 % de dibutyl phthalate |
RIPE | 85 % de RDX et 15 % de « Gulf Crown E Oil » |
Torpex | 42 % de RDX, 40 % de TNT et 18 % d’aluminium |
Au Royaume-Uni, le RDX a été fabriqué à partir de 1933 dans une usine de l'Arsenal Royal, Woolwich, une plus grande usine étant construite au RGPF Waltham l'Abbaye en 1939. En 1939, une usine de dimension industrielle a été construite sur le site, ROF Bridgwater, loin de Londres ; la production de RDX a commencé à Bridgewater en 1941. Le Royaume-Uni a essayé d'être autosuffisant aux premiers stades de la guerre car à cette époque les États-Unis étaient encore un pays neutre ; le Canada, un membre du Commonwealth britannique, a été désigné pour fournir des munitions et des explosifs, notamment le RDX.
Une méthode légèrement différente a été trouvée et utilisée au Canada, mais utilisant encore l'hexamine, peut-être à l'université de McGill au Département de Chimie. Urbanski fournit des détails de cinq méthodes pour la production.
Au début de la Seconde Guerre mondiale le Gouvernement américain s'est tourné vers la Tennessee Eastman Company (TEC), à Kingsport dans le Tennessee, pour développer un procédé de fabrication continu du RDX. Les Êtats-Unis ont commencé leur recherche en toute tranquillité pour fabriquer de grandes quantités de RDX. Werner Emmanuel Bachmann de l'université du Michigan a développé un procédé qui a exigé de grandes quantités d'anhydride acétique au lieu de l'acide nitrique dans le « vieux procédé de Woolwich britannique ». En février 1942, la TEC a construit l'usine Wexler Bend et a commencé à produire de petites quantités de RDX. Cela a conduit le Gouvernement américain à autoriser la TEC à concevoir et à construire Holston Ordnance Works (H.O.W), en juin 1942. On a constaté que le procédé de Bachmann pour synthétiser le RDX était plus riche en HMX que le procédé du Royaume-Uni. Cela a conduit, plus tard, à la construction d'une usine utilisant le procédé de Bachmann à ROF Bridgewater en 1955, produisant autant de RDX que de HMX.