Putois | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Sous-embr. | Vertebrata | ||||||||
Classe | Mammalia | ||||||||
Sous-classe | Theria | ||||||||
Super-ordre | Eutheria | ||||||||
Ordre | Carnivora | ||||||||
Sous-ordre | Caniformia | ||||||||
Famille | Mustelidae | ||||||||
Genre | Mustela | ||||||||
Espèce | Mustela putorius | ||||||||
Sous-espèce | |||||||||
Mustela putorius putorius Linnaeus, 1758 | |||||||||
Statut de conservation IUCN : | |||||||||
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Le putois (Mustela putorius putorius) est un animal de la famille des mustelidés voisin de la belette, du vison, de la loutre et de l'hermine. Le furet (Mustela putorius furo) est la forme domestique du putois. Ces animaux ont une glande qui libère une puanteur. Certains propriétaires d'animaux souhaitant conserver leur animal à leur domicile font retirer chirurgicalement cette glande, lorsque la loi de leur pays le leur permet.
Le putois d'Europe (Mustela putorius) a une couleur proche du brun foncé avec une tête plus claire. Il est sensiblement plus grand que la belette et l'hermine, mesure 50 cm de long et pèse entre 0,7 kg pour les femelles et 1,7 kg pour les mâles.
L'espérance de vie maximum connue dans la nature est de 3 à 5 ans et 14 ans en captivité. C'est un animal essentiellement nocturne, silencieux, furtif, et assez discret. Il se rencontre en forêt mais surtout dans les lieux humides: bordure d’étangs et marais. Il creuse souvent son terrier sous les racines des arbres.
Sa nourriture est principalement constituée de grenouilles et de campagnols, mais aussi parfois de rats ou d'autres petites proies. C'est un des rares prédateurs à amasser des proies (principalement des grenouilles) dans des "réserves alimentaires" au printemps. On considère souvent que l'une de ses proies favorites est le lapin de garenne qu'il surprend dans son terrier, mais il n'incorpore le lapin que dans son régime d'été. Plus rarement, il peut s'en prendre au jeune lièvre dont il remonte la trace. Pour ces dernières proies qui le dépassent souvent en taille (tel le lapin), on dit qu'il se contente le plus souvent de les saigner à mort et de dévorer ensuite les organes nobles (foie, cœur, poumons). Il est connu également comme prédateur des cailles et perdrix surprises au sol, de nuit, durant leur sommeil. Pour sa prédation relative exercée sur le petit gibier, il a longtemps fait l'objet, à tort, d'un piégeage intensif. Selon le professeur Thierry Lodé, spécialiste de l'espèce, son domaine vital s'étend sur un kilomètre carré et l'espèce est capable de s'hybrider avec le très rare Vison d'Europe (Mustela lutreola).
Il grimpe rarement mais plonge et nage très bien. S’il est en danger, il glousse, siffle et gronde. Sous l’effet de la frayeur ou de la douleur, il libère le contenu de ses glandes anales sous la forme d'un aérosol dont l’odeur désagréable lui a valu le nom de “puant”. Les vêtements qui en sont imprégnés sont rendus inutilisables pour au moins 24 heures tellement l'odeur en est insupportable.
Le putois est polygyne, le mâle fréquentant le domaine d'une à trois femelles. L’accouplement a lieu en mars-avril. Le nid (amas d’herbes sèches, de plumes et de poils) est dissimulé dans une cavité d’arbre ou de mur, sous des fagots ou dans un terrier abandonné. La femelle met bas une fois par an, en juin-juillet, après une gestation de six semaines. Sa portée compte de trois à sept petits mesurant six à sept centimètres et couverts d'un duvet ras et blanchâtre. Ils tètent au moins un mois mais mangent de la viande apportée par la mère dès l'âge de trois semaines. À trois mois ils atteignent la taille des adultes qui vivent cinq à six ans et atteignent leur maturité sexuelle à 9 mois.
Le putois est, avec le mouton et l'être humain, l'une des seules espèces pour lesquelles une homosexualité a pu être observée dans le milieu naturel