Puma - Définition

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Population et répartition

Puma dans la neige

On estime que le puma est apparu en Amérique il y a près de 500 000 ans. Avant l'explosion démographique sur le continent américain, on trouvait le lion des montagnes sur tout le continent américain : de la Colombie-Britannique au sud de l'Argentine. Aujourd'hui encore, il est l'animal terrestre qui occupe la zone la plus étendue du Nouveau Monde, couvrant près de 110 degrés de latitude. Le puma est également le félin le plus répandu après le chat domestique sur le continent américain.

Du fait de sa grande répartition géographique, on peut dénombrer une trentaine de sous-espèces de puma concolor déterminées par quelques différences de taille, de pelage ou de comportement.

Le puma est absent des îles (Caraïbes, Antilles), de l'Uruguay ainsi que du centre et de l'est de l'Amérique du Nord. Il était autrefois présent dans les forêts du Grand Nord, mais il a disparu à la suite de l'extinction des grands ongulés dans cette région. Il a été beaucoup chassé au XIXe siècle et au XXe siècle : on recensait en moyenne 350 pumas tués par an en Colombie-Britannique entre 1910 et 1957. Le puma peut occuper une grande variété d'habitats, mais l'extension humaine les a repoussés dans les montagnes, les forêts, les prairies, les déserts et les étendues sauvages du continent américain. On le trouve jusqu'à 5 900 mètres dans la cordillère des Andes.

Le puma est classé en annexe II de la CITES, c'est-à-dire en espèce vulnérable. Les pumas de Floride et d'Amérique centrale appartiennent à l'Annexe I et sont menacés d'extinction. La chasse du puma est en général interdite ou réglementée, sauf au Guyana, en Équateur et au Salvador. Les réserves et les parcs naturels tentent de préserver leur habitat (Yosemite, Yellowstone, Río Plátano, Iguazú, etc.). Cependant, certains éleveurs dont les troupeaux sont menacés par le félin les abattent ou les empoisonnent.

Le cougar au Québec

Cette espèce se trouvait autrefois dans presque toute l'Amérique du Nord, là où s'étendait le territoire occupé par les cerfs, sa source de nourriture principale. Il a cependant été victime de la chasse pendant près de deux siècles, sa fourrure étant prisée et sa présence n'étant pas la bienvenue près du bétail. La sous-espèce de l'est, Puma concolor couguar, qui occuperait aujourd'hui le sud-est du Canada (Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick et Nouvelle-Écosse), avait apparemment disparu dès la seconde moitié du XIXe siècle, mais une faible population semble encore subsister dans une partie de son aire de répartition historique.

Au Québec, sa population n'a probablement jamais été abondante. Depuis 1955, quelques centaines d'observations ont été rapportées. La majorité d'entre elles sont postérieures à 1991, période à partir de laquelle les mentions de couguar pour la province ont été systématiquement recueillies par les gestionnaires de la faune. Les mentions proviennent toutes de la partie méridionale de la province au sud du 50e parallèle, principalement des régions de l'Abitibi-Témiscamingue, de l'Estrie et du Bas-Saint-Laurent. Un seul de ces signalements a été confirmé formellement (preuves vérifiables) en 1992 lorsqu'un individu présentant un danger a été abattu en Abitibi-Témiscamingue. Cependant, une analyse de l' a démontré que l'individu provenait d'une sous-espèce présente en Amérique du Sud. L'hypothèse d'un animal échappé d'un jardin zoologique ou gardé en captivité semble la plus plausible. Les principaux facteurs limitatifs de la présence du couguar au Québec seraient sans doute liés aux diverses activités humaines de même qu'à la dispersion des individus, qui auraient de la difficulté à se rencontrer lors de la période d'accouplement.

La présence du couguar fait actuellement l'objet d'un suivi au Québec. Un système de collecte des observations (rapport d'observation) et d'analyse de leur qualité est en place dans chaque région (bureaux de Protection de la Faune du Québec). À ce jour, la présence d'environ 8 individus répartis à travers la province est confirmée par les scientifiques. En 2005, le ministère de la faune et des parcs du Québec a officiellement confirmé la présence du couguar dans trois régions du Québec, soit la Capitale-Nationale (Québec), la Gaspésie et le Saguenay–Lac-Saint-Jean. D'autres observations auraient été faites dans plusieurs autres régions dont le Centre-du-Québec et l' Estrie. Un couguar a d'ailleurs été filmé dans un champ de Fortierville en mai 2007, alors qu'un autre a été aperçu et clairement identifié le 1er octobre 2007 à la Forêt Montmorency située à environ 70 km au nord de la ville de Québec, près du parc national de la Jacques-Cartier. Un autre a également été observé au printemps 2007 dans le Parc de la Gatineau, dans l'Outaouais.

Les pumas aux États-Unis

D'abord chassé jusqu'à sa quasi-extinction aux États-Unis, le puma a fait un grand retour, avec une population estimée entre 10 000 et 30 000 individus dans l'ouest du pays, principalement dans les montagnes Rocheuses. L'animal est présent dans quatorze États de l'ouest et en Floride. On estime entre 4 000 et 6 000 le nombre de lions des montagnes en Californie où il est protégé par la loi, entre 4 500 et 5 000 au Colorado ; les couguars de Floride sont estimés à environ 50 et constituent la sous-espèce la plus menacée du continent américain. Dans les autres États, sa chasse est légalisée mais soumise à l'autorisation du United States Fish and Wildlife Service. Le Texas est le seul État où le puma peut être chassé librement.

Les pumas tentent de reconquérir l'est du pays, suivant les criques et les cours d'eaux, ils ont à présent atteint les États du Missouri et du Michigan. Avec cette évolution, on devrait bientôt en trouver sur la quasi-totalité du territoire des États-Unis mais il faut compter sur un autre phénomène, la réintroduction du loup dans les montagnes Rocheuses est une menace pour le puma qui était jusque là le seul grand prédateur carnivore avec l'ours présent dans cet espace. Il y a par exemple environ 25 pumas dans le parc du Yellowstone contre 118 loups.

À cause de l'urbanisation, les pumas se retrouvent de plus en plus fréquemment en contact avec les humains, surtout dans les zones riches en cerfs, leur proie naturelle. Beaucoup de ces félins meurent percutés par des automobiles ou des camions. Si on a compté des attaques d'animaux domestiques (chats, chiens), ils ne se tournent que très rarement vers les humains comme source de nourriture.

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