Psychanalyse - Définition

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Le psychanalyste

La formation du psychanalyste, définie par Freud et telle qu'elle est recommandée par les différentes Sociétés de psychanalyse à la suite des règles édictées par l'Institut psychanalytique de Berlin, repose généralement sur une analyse didactique (le futur psychanalyste est lui-même en analyse), à laquelle peuvent succéder une ou deux psychanalyses contrôlées : tout en conduisant une cure analytique, le psychanalyste en cours de formation est supervisé par un analyste formateur, pour apprendre, notamment, à repérer les mouvements du transfert, et surtout à savoir reconnaître et analyser le contre-transfert afin de mieux comprendre la dynamique de la cure.

Le titre de psychanalyste n'est protégé ni par un état ni par des universités, mais il est délivré par des associations psychanalytiques nationales et/ou régionales, membres ou non de l'Association psychanalytique internationale. Le futur patient devra bien se renseigner sur l'appartenance ou non de son futur analyste à une des associations reconnues avant d'engager une cure psychanalytique.

La psychanalyse freudienne

La construction du modèle théorique est marquée par des œuvres majeures entre 1896, 1905 1914, 1920 et, finalement 1938. La première est un écrit théorique: L'Esquisse d'une psychologie scientifique (aussi appelé « Projet »), puis vient un écrit clinique rédigé par Freud et Breuer : Les Études sur l'hystérie et L'Interprétation des rêves qui établit les bases de la métapsychologie. On peut découvrir cette progressive invention de la psychanalyse par Freud dans un ouvrage contenant ses lettres écrites presque au jour le jour à son ami médecin berlinois Wilhelm Fliess, et où figure aussi L'esquisse mentionnée plus haut. Notons l'importance de la place - sous une forme ou une autre - du traumatisme psychique dans les élaborations du modèle. En 1914, Freud écrit son texte : Introduction au narcissisme qui préfigure la deuxième topique théorisée en 1920. Le dernier texte est un essai d'histoire religieuses mais surtout un complément à sa théorie sur le complexe d'Œdipe.

La psychanalyse regroupe deux axes de réflexions et d'études :

  1. un corpus de théories issues de l'expérience analytique, participant à la conceptualisation de l'appareil psychique, ensemble constituant la métapsychologie (dont les trois principes organisent le fonctionnement psychique : la perspective topique, dynamique, économique) ;
  2. une méthode d'investigation des processus psychiques dans leur ensemble, et des significations inconscientes de la parole, du comportement, ou des productions de l'imagination (voir plus bas) ;

Jacques Lacan, interprétant Freud, a quant à lui isolé quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse : l'inconscient, le transfert, la répétition et la pulsion. C'est sur ces bases que la cure psychanalytique s'opère.

La cure psychanalytique par la méthode de la libre association. La demande de cure naît souvent d'une souffrance psychique reconnue par le patient. Elle peut aussi être travaillée et construite dans des entretiens psychanalytiques « préliminaires ». Freud précise que si la psychanalyse est « une méthode de traitement des désordres névrotiques », son but ultime n'est pas de « guérir » en abrasant le symptôme, mais d'aboutir à « la récupération de ses facultés d'agir, de penser et de jouir de l'existence ». La psychothérapie psychanalytique est une application de la psychanalyse qui se rapproche plus d'un traitement au sens habituel du terme.

Le divan utilisé par Freud.

De manière générale, la psychanalyse s'inscrit dans l'ensemble des connaissances et des pratiques dont l'approche théorico-clinique est dite d'orientation psychodynamique, à l'instar d'autres théories, comme celles de Pierre Janet, puis de Carl Gustav Jung, Alfred Adler, etc. La psychanalyse freudienne a théorisé une conception psychologique du conflit dynamique de la vie mentale, basée sur une vision dualiste. La perspective freudienne a permis d'envisager le symptôme dans sa dynamique et sa significativité psychologique propre. Dans le premier modèle freudien (première topique) c'est l'économie du désir inconscient qui est considérée comme le moteur des processus psychiques : refoulement, censure, compromis entre désir et interdit, etc. C'est à partir de la clinique des névroses que la théorie et la praxis psychanalytiques ont pu s'étendre à d'autres troubles psychiques, les cas-limites, les psychoses qui ont généralement nécessité des adaptations conséquentes du cadre initial.

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