province de Plaisance | |
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Administration | |
Pays |
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Région | Émilie-Romagne |
Capitale | Plaisance |
Site officiel | |
Statistiques | |
Superficie | 2589 km² |
Population | 278.366 |
Communes | 48 |
Autres données administratives | |
Sigle auto | PC |
Code postal | 29100 (ville- 29010- 29020 |
Préfixe tél. | 0523 |
Code ISTAT | 033 |
Président | Gian Luigi Boiardi |
La province de Plaisance (Piacenza en italien) est une province italienne de la région Émilie-Romagne de la Plaine du Pô dans le nord du pays.
Elle fait confins au nord et à l’ouest avec la Lombardie (Province de Lodi, Province de Crémone et Province de Pavie), à l’ouest avec le Piémont (Province d'Alexandrie), à l’est avec la Province de Parme, au sud avec la (Province de Gênes) en Ligurie.
La Province de Plaisance s’étend dans la Plaine du Pô au sud du fleuve Pô, dans la partie occidentale de la région Émilie-Romagne. Au sud elle confine avec la province de Gênes (Ligurie) par l’intermédiaire des l'Apennins Ligures.
Le second fleuve plus important après le Pô est la Trebbia. Les principaux torrents sont le Nure, le Tidone et l'Arda.
La structure de l'économie est principalement industrielle avec petites et moyennes entreprises, avant tout manufacturières. Suivent le secteur commercial, la production de services et le secteur de la construction. Point d’excellence dans la robotique et l’automatisation industrielle. Le secteur agricole est reconnu pour sa rentabilité et la qualité, ainsi que le secteur de la transformation.
Même si quelques documents attestent l'existence de la ville de Plaisance déjà à l'époque préhistorique, sa fondation est datée de 218 av J.-C., année où les Romains créèrent (sur une probable préexistante installation celtique), sur le rivage droit du Pô, la première et donc plus ancienne colonie romaine, Placentia, avant-poste militaire contre les invasions des Gaulois. Grâce aux grandes œuvres (déboisement, bonification du territoire, construction de la Via Emilia, artère principale de la Plaine du Pô) réalisées par les colonies romaines qui s’y établirent, Plaisance devient en un temps bref une ville toujours plus importante, centre du système routier romain, où Jules César fixe, pour une brève période, son quartier général.
Dévastée durant les invasions Barbares, la cité subit les dominations byzantine et Goths, pour devenir le premier chef-lieu d’un duché lombard et, en conséquence la venue du Christianisme, domination de l’Archevêché. L'an 1000 représente même pour Plaisance un instant de développement démographique, social et économique, où la ville, grâce à sa position stratégique, assume un rôle de premier plan pour le trafic de marchandises et d'hommes.
Elle devient en 1126 une commune (Italien) libre, connaît en quelques années sa splendeur maximale, qui prend toute son importance avec l’adhésion à la Ligue Lombarde et dans la défaite de Frédéric Barberousse, sanctionnée par la Paix de Constance en 1183.
Avec la crise des institutions communales, Plaisance devient le terrain de heurt des plus grandes familles de la ville, qui s'affrontent pour en assurer la gestion. Dans cette période se succéderont au pouvoir plusieurs dynasties, les Scotti ou Scoto, les Pallavicino, les Visconti et les Sforza. Une famille noble qui faisait partie des capitanei del Vescovo (capitaine de l’évêque) de Plaisance, furent les Confalonieri, qui avaient le privilège d’accompagner l'installation du nouvel évêque en Cathédrale avec grande cérémonie, et ce privilège était réservé expressément au "plus ancien de la lignée" des Confalonieri. La maison vante un insigne aïeul : San Corrado Confalonieri, ermite du Terzo Ordine di San Francesco, né en Calendasco en 1290 et mort en odeur de sainteté dans la grotte 'dei miracoli' (des miracles) près de Noto en Sicile.
Après des années de batailles et diatribes entre État et Église, la cité devient, avec Parme, territoire de l’Église. Avec le nouveau nom de Duché de Parme et Plaisance, est assigné aux Farnese, qui y régnèrent sans interruption pendant presque deux siècles.
À l'extinction de la noble maison des Farnese, suivit une période bouleversée et incertaine dans laquelle, en 18 années, se succéderont 6 gouvernements, période qui se termine seulement quand le trône passe aux mains des bourbons d’Espagne. Après cinquante années de tranquillité relative, la cité est conquise par les armées de Napoléon Bonaparte. En cette période sont lancées d’importantes réformes et l’entière province est annexée à l’empire napoléonien. La domination française dura seulement quatorze années, jusqu’à la défaite de Bonaparte et au Congrès de Vienne en 1814, qui sanctionne une nouvelle organisation politique et territoriale européenne.
Dans cette nouvelle Europe, le duché de Parme et Plaisance est assigné à Marie-Louise d'Autriche. Souveraine très aimée de ses sujets, Marie Louise réussit à valoriser Plaisance du point de vue culturel et artistique, comme personne d’autre ne l’avait fait. A sa mort, Plaisance demanda et obtint, avant toute autre cité, l'annexion au Piémont, gagnant pour cela le titre de Primogenita (première-née ou aînée).
Après la défaite de Custoza, la cité tombe de nouveau sous la domination autrichienne qui, caractérisée par une forte répression à l'encontre des patriotes, crée un profond mécontentement parmi la population et aboutit dans seconde guerre d’indépendance. Cette confrontation signifiera pour Plaisance l’affranchissement de l'Autriche et l'annexion au règne sarde, puis au Royaume d'Italie.
Dans les années qui suivirent, la cité reste exclue du processus de développement économique qui chamboule beaucoup de centres italiens et seulement vers la fin du XIXe siècle commencèrent à naître les premières et sporadiques réalisations industrielles, et un nouveau mouvement social voit le jour : la classe ouvrière ; depuis ce moment, Plaisance devient partie active du processus de développement économique et commence à goûter à un bien-être jamais connu auparavant.
Si la première Guerre mondiale apporta à Plaisance, siège d’importantes fabriques d’armement, richesse et travail, le prix que la province doit payer pour cette nouvelle prospérité est représenté par le sacrifice des nombreux soldats tombés dans la bataille.
Durant les années, caractérisées par régime fasciste, la cité enregistre un fort développement architectonique, avec la construction de nouveaux quartiers résidentiels et populaires. L'agriculture reste le secteur à la traîne et on n’enregistre que peu de changements significatifs dans le système économique. Avec le déclin du régime, dans la population naît le mécontentement de leur condition sociale difficile, et de nombreuses brigades de partisans voient le jour.
L'exceptionnelle reprise économique que Plaisance connaît sans les années 1950, porte sur un développement industriel sans précédent dans le champ de l’agriculture et du transport, d’un essor démographique et urbanistique.
Sur les collines sont découverts et forés les premiers puits de pétrole d’Italie (pour la troisième fois au monde, après la Roumanie et les États-Unis). En plaine près de la localité de Cortemaggiore, un important gisement de méthane est découvert. Naît en cette occasion le “chien à 6 pattes” de la Supercortemaggiore, alors symbole et motif d'orgueil pour une nation en plein essor, aujourd’hui marque de Eni (la principale multinationale italienne).