Prostate - Définition

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Exploration

Le toucher rectal

L'examen de la prostate par un médecin s'effectue par un toucher rectal. Le médecin introduit un doigt, protégé d'un doigtier lubrifié, dans le rectum du patient. La prostate peut ainsi être palpée par sa face postérieure. Sa taille en est appréciée, et un nodule peut être détecté. L'examen est sans danger.

Biologie

La concentration sérique de l'antigène prostatique spécifique (PSA) est augmentée en cas de cancer de la prostate, mais aussi dans certaines pathologies bénignes.

Échographie

L'échographie prostatique utilise les ultrasons et leur réflexion pour obtenir une image. La sonde émettrice et réceptrice lubrifiée est introduite dans le rectum du patient et permet de visualiser ainsi la prostate. Cet examen est, en règle générale, indolore et sans danger. Il permet de visualiser la glande, d'évaluer son volume, de rechercher des zones anormales (mais avec une sensibilité médiocre ; de l'ordre de 30 %).

Dans le cadre du cancer, l'échographie peut visualiser des anomalies de la paroi prostatique qui aident à stadifier la maladie. Aussi, la grande majorité des biopsies prostatiques sont effectuées par voie transrectale à l'aide de l'échographie qui guide précisément les prélèvements. Ces prélèvements (10 environ) ont l'avantage de se faire sous anesthésie locale. Ils sont peu ou pas douloureux et très bien supportés.

L'échographie abdominale permet également de visualiser les reins, les bassinets et les uretères afin de voir le retentissement de l'obstacle prostatique en amont. Elle permet aussi de mesurer un éventuel résidu vésical après miction (ou « résidu post mictionnel ») très fréquent dans les hypertrophies obstructive de la prostate (adénome).

Urodynamique

On peut essayer de quantifier l'obstacle secondaire à l'hypertrophie prostatique (section Adénome ci-dessous) par un bilan urodynamique, en mesurant la pression intravésicale (dans la vessie) par l'introduction d'une petite sonde. On peut de même évaluer le débit et la force du jet d'urine.

Radiologie

La radiologie est passée au second plan depuis l'avènement de l'échographie dans l'exploration de la prostate. L'injection intraveineuse d'un produit iodé lors d'une UIV (Urographie intra veineuse) permet de visualiser l'ensemble des voies urinaires et de détecter une empreinte prostatique au col de la vessie si l'organe est augmenté de volume. Cet examen est soumis aux risques de toute injection de produits de contraste iodés : problèmes d'allergie et insuffisance rénale.

Imagerie par résonance magnétique

L'IRM est un examen de choix pour toutes les explorations de la prostate, principalement pour le bilan d'un cancer de prostate, qu'il soit connu ou occulte (patients présentant une suspicion clinique ou biologique de cancer, mais avec une ou plusieurs séries de biopsie négative). Dans certains centres, on réalise même l'IRM avant les biopsies prostatiques pour améliorer leur rendement. On peut aussi utiliser l'IRM pour décrire certaines malformations (rares) intéressant la prostate. L'exploration par IRM s'effectue à l'aide d'une antenne spécifique placée soit dans le rectum du patient (à l'instar de l'échographie), soit autour du bassin (antenne pelvienne). Dans le premier cas, l'étude de la prostate peut bénéficier d'une étude métabolique par spectroscopie RMN (SRMN) ; dans l'autre, l'étude de la perfusion prostatique après injection d'un produit de contraste ou l'imagerie de diffusion améliorent sa performance.

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