Programmation informatique - Définition

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Introduction

La programmation dans le domaine informatique est l'ensemble des activités qui permettent l'écriture des programmes informatiques. C'est une étape importante de la conception de logiciel (voire de matériel, cf. VHDL).

Pour écrire le résultat de cette activité, on utilise un langage de programmation.

La programmation représente usuellement le codage, c’est-à-dire la rédaction du code source d'un logiciel. On utilise plutôt le terme développement pour dénoter l'ensemble des activités liées à la création d'un logiciel.

Une brève histoire de la programmation

La première machine programmable (c’est-à-dire machine dont les possibilités changent quand on modifie son "programme") est probablement le métier à tisser de Jacquard, qui a été réalisé en 1801. La machine utilisait une suite de cartons perforés. Les trous indiquaient le motif que le métier suivait pour réaliser un tissage ; avec des cartes différentes le métier produisait des tissages différents. Cette innovation a été ensuite améliorée par Herman Hollerith d'IBM pour le développement de la fameuse carte perforée d'IBM.

En 1936, la publication de l'article fondateur de la science informatique On Computable Numbers with an Application to the Entscheidungsproblem par Alan Mathison Turing allait donner le coup d'envoi à la création de l'ordinateur programmable. Il y présente sa machine de Turing, le premier calculateur universel programmable, et invente les concepts et les termes de programmation et de programme.

Les premiers programmes d'ordinateurs étaient réalisés avec un fer à souder et un grand nombre de tubes à vide (plus tard, des transistors). Les programmes devenant plus complexes, cela est devenu presque impossible, parce qu'une seule erreur rendait le programme entier inutilisable. Avec les progrès des supports de données, il devient possible de charger le programme à partir de cartes perforées, contenant la liste des instructions en code binaire spécifique à un type d'ordinateur particulier. La puissance des ordinateurs augmentant, on les utilisa pour faire les programmes, les programmeurs préférant naturellement rédiger du texte plutôt que des suites de 0 et de 1, à charge pour l'ordinateur d'en faire la traduction lui-même. Avec le temps, de nouveaux langages de programmation sont apparus, faisant de plus en plus abstraction du matériel sur lequel devaient tourner les programmes. Ceci apporte plusieurs facteurs de gains : ces langages sont plus faciles à apprendre, un programmeur peut produire du code plus rapidement, et les programmes produits peuvent tourner sur différents types de machines.

La fin des programmeurs ?

De tous temps, on a prédit « la fin des programmeurs ».

Dans les années 60, les langages symboliques comme AUTO-CODE, Cobol et Fortran ont en effet mis fin - en grande partie - à la programmation de bas niveau tel que l'assembleur. Il semblait alors clair que n'importe qui était capable d'écrire du code du type

      multiply MONTANT-HT by TAUX-TVA giving MONTANT-TAXES.      add MONTANT-HT, MONTANT-TAXES giving MONTANT-TTC.      

ou

      RDELTA = SQRT(B**2 - 4*A*C)      X1 = (-B + RDELTA) / (2*A)      

plutôt que des dizaines de lignes cryptiques comme

      movl    %esp, %ebp      subl    $24, %esp      flds    12(%ebp)      fmuls   12(%ebp)      flds    8(%ebp)      flds    .LC0      fmulp   %st, %st(1)      fmuls   16(%ebp)      fsubrp  %st, %st(1)      fstpl   (%esp)      call    sqrt      fstps   -4(%ebp)      flds    -4(%ebp)      fsubs   12(%ebp)      flds    8(%ebp)      fadd    %st(0), %st      fdivrp  %st, %st(1)      
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Il existe une catégorie dédiée à ce sujet : Méthode de développement logiciel.

Pourtant il a vite fallu se rendre compte que la programmation ne se limitait pas au codage, et que la conception d'applications était un vrai métier qui ne s'improvise pas.

Dans les années 80, la micro-informatique a souvent conduit à une informatisation sauvage des entreprises, dont le service informatique débordé n'arrivait pas à satisfaire les demandes (qui ne correspondaient d'ailleurs pas forcément aux vrais besoins des utilisateurs finaux). Dans cette catégorie, on peut également partiellement ranger les applications développées avec des L4G par des utilisateurs non formés. Il est évident que ce type d'outil (dont MS Access est un descendant) permet à un utilisateur non formé de réaliser de petites applications qu'il n'aurait pas entreprises autrement, et à un utilisateur compétent de développer très rapidement d’importantes applications, mais elles n'ont pas le pouvoir magique de faire l'analyse et la conception automatiquement dans les mains d'un utilisateur novice.

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