Produit phytosanitaire - Définition

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Homologation

Le produit phytosanitaire est généralement mis au point par les firmes agro-pharmaceutiques.

Dans la majorité des pays, sa mise en vente et son utilisation sont soumises à une autorisation préalable (l'homologation ou autorisation de mise sur le marché) de l'autorité nationale compétente (en France l'AFSSA, et en Belgique le Comité d'agréation).

Pour être homologué, un produit doit suivre un parcours visant à démontrer son innocuité (absence de toxicité) pour :

Après dépôt par une firme d'une demande d'homologation pour une spécialité commerciale, sont établies :

  • un dossier biologique visant à déterminer la sélectivité pour la culture et l'efficacité agronomique, ainsi que son absence d'effets secondaires inacceptables sur les produits végétaux, les produits transformés, les productions voisines et suivantes, et la faune auxiliaire.
  • un dossier toxicologique, visant à valider son innocuité sur la santé humaine.
  • un dossier écotoxicologique, relatif aux impacts sur l'environnement.

Par exemple, une partie des tests concerne la toxicité aiguë (effet d'une absorption unique et massive) ou la toxicité chronique (effet d'une absorption régulière de petites doses), l'apparition de mutations, formation de tumeur (effet cancérogénique) malformation dans la descendance (effet tératogène)...

Les effets sur l'environnement sont étudiés par l'analyse de leur influence sur les poissons, les oiseaux, les insectes, les microorganismes, mais aussi le processus de dégradation du produit dans l'air, l'eau et le sol.

Le produit est soit autorisé, soit reporté, soit refusé. Le produit autorisé l'est pour un ou plusieurs usages précis, définis par une plante cible (par exemple une culture de blé), un parasite cible (le puceron) et un type de traitement (des parties aériennes par exemple).

Les différents modes de résistances

La résistance par mutation de cible

Dans le cas d’une mutation de cible, une anomalie naturelle a modifiée le code génétique de l’enzyme cible de l’herbicide. Ce dernier n’agit donc plus sur la plante. Tous les herbicides qui ont le même mode d’action sont alors concernés et conduit des plantes à subir des doses extrêmes. Pour ce type de résistance, le taux de résistance est très élevé (exprimé par le rapport R/S) et peut atteindre 1000. C’est-à-dire que la dose d’un herbicide qui détruit une plante résistante est 1000 fois supérieure à la dose qui détruit une plante sensible.

La résistance par détoxication

Dans ce type de mécanisme, la matière active peut agir sur sa cible (une enzyme) mais elle y accède difficilement soit elle est très mal transportée vers la cible (cellule moins perméable), soit dégradée par des enzymes de la plante. Cette dernière est encore sensible à l’herbicide mais à des doses très élevées par rapport à la normale, pouvant aller de cinq à cent fois la dose habituelle, avec des doses classiques, l’adventice peut être ralentie.

Les mécanismes inconnus

Il existe des mécanismes encore inconnus à ce jour. Certaines plantes se sont révélées résistantes sans que l’on puisse expliquer par quel mécanisme elles sont résistantes, par ailleurs il a été prouvé que certaine plante présente plusieurs mécanismes de résistance sur un même individu.

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