Processus de Bologne - Définition

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Introduction

Le processus de Bologne (ou processus de Sorbonne-Bologne) est un engagement à construire un espace européen de l'enseignement supérieur avant 2010. Il ne s'agit pas d'un système universitaire unique, mais de placer les systèmes nationaux diversifiés dans un cadre commun fondé sur trois points clefs :

  • 1. mise en place d'une structure en deux cycles des études supérieures :
    • un premier cycle d'études d'au moins trois années menant à un premier grade – appelé suivant les pays licence, baccalauréat, bachelor, etc. – correspondant à un niveau de qualification approprié pour l’insertion sur le marché du travail européen ;
    • puis un cycle menant à un grade de type maîtrise universitaire/master (cycle court) et/ou au doctorat (cycle long) ;
  • 2. mise en place d’un système commun de crédits pour décrire les programmes d'études – le Système européen de transfert et d'accumulation de crédits – pour promouvoir la mobilité des étudiants le plus largement possible ;
  • 3. mise en place du supplément au diplôme afin de rendre plus facilement lisibles et comparables les diplômes, de favoriser ainsi l’intégration des citoyens européens sur le marché du travail et d’améliorer la compétitivité du système d’enseignement supérieur européen à l’échelon mondial.

La division en deux cycles, inspirée du modèle anglo-saxon avec son cursus undergraduate et son cursus postgraduate (ou graduate aux États-Unis) semble peu à peu laisser place à une division en trois cycles plus proche du système LMD français par exemple.

Historique

Le 25 mai 1998, les quatre ministres chargés de l'enseignement supérieur d'Allemagne, de France, de Grande-Bretagne et d'Italie se retrouvent lors d'un colloque à la Sorbonne, à l'occasion de la célébration du 800e anniversaire de l'Université de Paris, pour lancer un appel à la construction d'un espace européen de l'enseignement supérieur [1].

Lancé à l'initiative du ministre de l'Éducation nationale (Claude Allègre), le processus a pour objectif de favoriser les échanges universitaires (étudiants, enseignants et chercheurs) et de faire converger les systèmes universitaires vers des niveaux de référence communs.

L'initiative est progressivement reprise et développée par la plupart des gouvernements et des universités européens.

Chaque système universitaire s'intègre dans le processus selon des modalités qu'il choisit librement.

1999: La conférence ministérielle de Bologne

Lors de la conférence de Bologne en juin 1999, 29 pays signent un texte commun. La déclaration de Bologne du 19 juin 1999 [2] qui initie le processus éponyme, identifie six actions à mener :

  1. Mettre en place un système facilement compréhensible et comparable pour permettre une bonne lisibilité et faciliter la reconnaissance internationale des diplômes et qualifications.
  2. Organiser les formations sur un premier cycle destiné au marché du travail (de 3 ans au moins) et un deuxième cycle nécessitant l'achèvement du premier.
  3. Valider les formations par un système d'accumulation de crédits transférables entre établissements.
  4. Faciliter la mobilité des étudiants, des enseignants et des chercheurs.
  5. Coopérer en matière d'assurance de la qualité des enseignements.
  6. Donner une dimension véritablement européenne à l'enseignement supérieur.

2001: La conférence ministérielle de Prague

Suite à la rencontre des universités de Salamanque en mars 2001 et à la conférence de Prague en mai 2001, 34 pays s'engagent. Les ministres ont adopté le Communiqué de Prague [3]

2003: La conférence ministérielle de Berlin

À Berlin, les 16 et 17 septembre 2003, les ministres décident d'accélérer le processus et de l'étendre au cycle doctoral afin d'approfondir les liens entre l'espace européen de l'enseignement supérieur et celui de la recherche.

Trois objectifs impératifs sont fixés pour 2005 au sein du Communiqué de Berlin [4]:

  • mise en place d'un système en deux cycles,
  • délivrance gratuite et automatique d'un supplément au diplôme,
  • démarrage de la mise en place d'un système d’assurance de la qualité.

2005: La conférence ministérielle de Bergen

À Bergen a été signée un nouveau communiqué en mai 2005 : [5]

Les avancées recherchées ont été listées comme les suivantes:

  • mise en œuvre des références et des lignes d'orientation pour la garantie de la qualité comme le propose le rapport de l'ENQA;
  • la mise en œuvre des cadres nationaux de qualifications;
  • la délivrance et la reconnaissance des diplômes conjoints, y compris au niveau doctoral;
  • la création d'opportunités pour des parcours flexibles de formation dans l'enseignement supérieur, y compris l'existence de dispositions pour la validation des acquis.

2007: La conférence ministérielle de Londres

La conférence ministérielle de Londres a eu lieu en mai 2007 à Londres, au Royaume Uni. Elle a conduit au communiqué suivant : [6].

Le communiqué réaffirme l'intégration du doctorat comme troisième cycle d'études.

2009 : La conférence ministérielle de Louvain/Louvain-la-Neuve

La conférence ministérielle organisée par les pays du Benelux a eu lieu en Belgique, les mardi 28 et mercredi 29 avril 2009.

  • La première partie de la conférence a eu lieu à Louvain, à la Bibliothèque universitaire de la Katholieke Universiteit Leuven.
  • La deuxième partie de la conférence s'est déroulé à Louvain-la-Neuve, à l'Aula Magna de l'Université catholique de Louvain.
  • Cette conférence ministérielle a abouti au communiqué suivant : [7]
  • Un contre-sommet [8], rallié par de nombreux mouvements universitaires nationaux, des syndicats et des partis politiques, a été organisé entre Bruxelles et Louvain-la-Neuve. Il s'est tenu du 25 au 29 avril.
  • Cette conférence fut aussi l'occasion de lancer le premier Forum politique de Bologne le 26 avril qui a réuni des représentants de haut-niveau des États membres mais aussi provenant de l’Australie, du Brésil, du Canada, de la Chine, de l'Égypte, de l'Éthiopie, d’Israël, du Japon, du Kazakhstan, du Kirghizstan, du Mexique, du Maroc, de la Nouvelle-Zélande, de la Tunisie, des États-Unis, ainsi que de l’Association internationale des universités. La déclaration adoptée à l’issue de la réunion souligne l’importance de développer une coopération sur un large éventail de questions politiques.
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