Primates - Définition

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Enjeux éthiques et politiques

Anatomie comparée, homme et gorille.

Le fait que l'homme fasse partie de l'ordre des primates donne à ce groupe d'animaux un caractère particulier. Cette idée est défendue par exemple par Peter Singer, l'auteur du Projet grands singes visant à reconnaître un statut spécial pour les singes anthropomorphes. Peter Singer voudrait en effet accorder certains droits aux grands singes (les plus proches de l'homme génétiquement) et ainsi créer, comme pour l'Homme avec sa charte des Droits de l'homme, une charte définissant les droits des primates. Ce point de vue est lié au mouvement de « libération animale » ; dans le même ordre d'idée, on peut citer le documentaire Koko, le gorille qui parle (1978) de Barbet Schroeder, mettant en scène un gorille à qui l'on apprend la langue des signes, et qui se met à inventer des mots en accolant des mots déjà appris. Ce débat est l'un des plus houleux du moment, car certains voient cela comme un rabaissement de l'Homme au niveau du primate, ce qui pose certaines questions quant à la nature profonde de l'Homme et notamment dans les questions abordées : finalement qu'est-ce qu'un humain ? et finalement l'Homme peut-il lui-même définir l'Homme ? Ce sont des questions plus philosophiques, et qui entraînent divers problèmes éthiques.

Subdivisions

La phylogénie du groupe, autrement dit la formation et le développement des espèces, est bien établie et sa structure est relativement bien connue. Il existe encore plusieurs points qui font débat comme par exemple le cas particulier de la relation entre l'espèce humaine et les grands singes qui est un sujet sensible.

      Primates      ├───Strepsirrhini      │     ├──Lemuriformes      │     │    ├──Daubentoniidae      │     │    │      │     │    └──Lemuroidea      │     │         ├──Cheirogaleidae      │     │         ├──Lepilemuridae      │     │         └──N.N.      │     │             ├──Indriidae      │     │             └──Lemuridae      │     │      │     └──Lorisiformes      │          ├──Lorisidae      │          └──Galagonidae      │      └──Haplorrhini           │           ├──Tarsiiformes           │           └──Simiiformes                 ├──Platyrrhini                 │     ├──Pitheciidae                 │     └──N.N.                 │         ├──Atelidae                 │         └──N.N.                 │             ├──Callitrichidae                 │             └──N.N.                 │                ├──Aotidae                 │                └──Cebidae                  │                 └──Catarrhini                       ├──Cercopithecoidea                       │    └──Cercopithecidae                       │                       └──Hominoidea                            ├──Hylobatidae                            └──Hominidae      

Le sous-ordre des strespisrrhiniens

Peigne dentaire : les 4 incisives et 2 canines sont rapprochées (voire collées) à la manière d'un peigne (voir en:Toothcomb).

Le sous ordre des strespisrrhiniens correspond aux lorisiformes (comme par exemple les loris) et les lémuriformes (comme par exemple les lémurs). Ils sont arboricoles, souvent nocturnes et insectivores (caractères primitifs ancestraux).

D'une manière générale, ce sont des vertébrés munis d'une queue recouverte de fourrure, d'un museau et d'yeux ronds. Ils ont 5 doigts aux mains et aux pieds. La caractéristique principale qui les distingue des autres primates est la présence d'un « peigne dentaire » à l'avant de leur denture : c'est un ensemble de 6 dents constitué des 4 incisives et des 2 canines, toutes allongées et orientées vers l'avant ; il sert à récupérer la gomme des arbres dont ils se nourrissent, mais également à l'épouillage.

Les lorisiformes

Les lorisiformes constituent l'un des deux infra-ordres des strespisrrhiniens : de petite taille, rencontrés en Afrique et en Asie, ils regroupent les familles suivantes :

  • Cheirogaleidae, vivant à Madagascar et ressemblant plus à des écureuils qu'à des singes. La position de cette famille varie suivant les auteurs, tantôt parmi les lorisiformes, tantôt parmi les lémuriformes comme dans la révision taxonomique proposée par J. G. Fleagle en 1999.
  • Galagidae, vivant en Afrique, comportant le genre Galago.
  • Loridae, vivant en Afrique et en Asie (genres Loris, Nycticebus, Perodicticus et Arctocebus).

Les lémuriformes

Exemple de lémurien (Maki catta).

Les lémuriformes constituent l'autre infra-ordre : ils vivent tous à Madagascar, qu'ils ont colonisée en l'absence d'autres primates plus compétitifs. On les classe en diverses familles :

  • Lemuridae (Lémuridés), comportant notamment le maki.
  • Indriidae, aux membres postérieurs plus développés que les antérieurs (indri, avahi, sifaka).
  • Megaladapidae, famille représentée par le genre Lepilemur.
  • Daubentoniidae : un seul genre et une seule espèce, l'aye-aye.

Les haplorrhiniens

Les haplorrhiniens regroupent les singes (ou simiiformes) et les tarsiers.

Les singes

Exemple de platyrhinien, un ouistiti à toupet blanc.

Parmi les singes, on distingue :

  • les platyrhiniens ou singes du Nouveau Monde, originaires d'Amérique centrale et du Sud : ils ont les narines écartées, une queue longue et préhensile. Ils possèdent presque tous 36 dents. Ils se divisent eux-mêmes en trois familles :
  • les cébidés, famille à laquelle appartiennent le sapajou, l'atèle (ou singe-araignée), le singe-laineux et le singe-hurleur.
  • les callithrichidés, avec notamment les tamarins et les ouistitis.
  • les pithéciidé (Mivart, 1865) - famille récemment individualisée avec deux sous-familles les Callicebinae et les Pitheciinae, auparavant genres des cébidés.
  • les catarhiniens ou singes de l'Ancien Monde : ils ont les narines rapprochées, jamais de queue préhénsile, voire pas de queue visible mais seulement des vertèbres caudales vestigiales soudées (coccyx). Ils possèdent 32 dents. Ils se divisent eux-mêmes en deux super-familles :
  • celle des cercopithécoidés qui comprend les cercopithécinés (cercopithèques, macaques, babouins) et les colobinés (notamment le nasique).
  • celle des hominoïdes qui comprend les hylobatidés (gibbons) et les hominidés, qui correspondent à ce qu'on appelle souvent les grands singes (le chimpanzé, le gorille, l'orang-outan et l'homme).

Les tarsiers

Ces derniers, considérés autrefois comme des prosimiens (terme désuet), sont désormais rattachés aux haplorrhiniens : ils ne possèdent pas de rhinarium mais leurs facultés olfactives sont meilleures que les catarhiniens.

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