Prévention et sécurité routières - Définition

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Infrastructures

Dans les pays pauvres, la principale cause d'accidents est la cohabitation des différents modes de transport (piétons, deux-roues, voitures et camions) sur une même voie. Certains pays ont réussi à diminuer la mortalité de 28 % en construisant des trottoirs, des pistes cyclables, et en diminuant la puissance des deux-roues.

Lorsque la chaussée est en bon état, les véhicules circulent vite. Dès lors, la configuration de la route peut avoir une influence importante : visibilité, virages serrés, intersections à niveau... La France a mis en place la politique de réduction des « points noirs », consistant à repérer les lieux où des accidents graves sont fréquents pour les aménager ; certains ont critiqué le fait que ces aménagements arrivaient après des accidents alors que l'on aurait pu les prévoir avant (se pose alors la question des critères de choix pertinents, la fréquence d'accidents étant objective contrairement aux estimations personnelles).

L'augmentation budgétaire et la publication des chiffres d'investissements dans l'amélioration de l'infrastructure routière devraient figurer dans les indicateurs de sécurité routière européens de façon à faire apparaître de façon claire la volonté des États à sécuriser les déplacements routiers.

En Suisse, une norme nationale (SN 640'009) traite de la localisation des points noirs du réseau routier. Parallèlement, une méthode d'analyse technique des accidents, élaborée par l'École Polytechnique de Zurich, confronte l'analyse des accidents et l'analyse de la situation. Cette superposition des deux analyses, effectuées dans l'idéal séparément par deux spécialistes, permet avec une grande probabilité de mettre en évidence les défauts de l'infrastructure routière et de procéder aux assainissements nécessaires.

Causes des accidents et facteurs de risque

Comportement de l'usager de la route
Le comportement de l'usager de la route est dans la plupart des cas la cause des accidents de la circulation. En effet, s'il arrive que des accidents aient des causes excluant le comportement (par exemple chute d'un arbre sur le véhicule), cela reste rarissime. Les causes comportementales sont essentiellement un non-respect du code de la route, bien que certains comportements accidentogènes puissent être conformes au code.
En France, on a constaté une baisse du nombre d'accidents dans les mois qui ont suivi la catastrophe autoroutière de Beaune (31 juillet 1982), alors qu'aucun changement réglementaire ou technique n'est intervenu, preuve du rôle du comportement.
Une faute est bien souvent à l'origine de l'accident, le conducteur méprisant la règle de droit pour imposer un rapport de forces et essayer d'instaurer la loi du plus fort. Un accident de la circulation impliquant souvent plusieurs usagers, le non respect du droit de l'autre usager à faire un acte est souvent cause d'accident (exemple un piéton traverse au passage pour piéton, il est prioritaire mais l'automobiliste force le passage). Les plus faibles (piétons et deux roues) subissent souvent les conflits pour le partage de la route.
Il arrive aussi bien souvent que plusieurs usagers aient commis une faute.
Substances influençant le comportement
Certaines substances psychoactives ou drogues (dont l'alcool) et certain médicaments en particulier les hypnotiques et les tranquillisants (notamment les benzodiazépines), influencent le comportement, en ralentissant les réflexes, en diminuant la vigilance (risque de somnolence) voire en faussant le jugement.
Le cannabis au volant est aussi mis en cause dans l'augmentation des risques d'accidents mais de manière moindre que l'alcool et avec des mécanismes différents.
L'alcool la cause ou une des causes majeures de nombreux accidents.
Fatigue, baisse de vigilance et somnolence
On constate une baisse de vigilance environ toutes les heures et demi ou toutes les deux heures, avec un pic d'accident à quatre heures du matin et un autre entre treize et seize heures.
Pour limiter les conséquences de l'endormissement au volant, particulièrement lors des longs trajets, beaucoup d'autoroutes et certaines routes à grande circulation sont équipées de bandes latérales rugueuses, qui provoquent des vibrations dans le véhicule lorsque celui-ci roule dessus. Des dispositifs de détection de franchissement de ligne continue sont apparues en option sur certains modèles comme la Citroën C4 dont le siège du conducteur se met à vibrer lorsqu'il franchit une ligne continue.
Vitesse
La vitesse joue un rôle aggravant en cas d'accident, mais est aussi en soi une des causes déclenchantes d'accident : lorsque l'on roule plus vite, le temps de réaction ne change pas, mais la distance parcourue est plus importante et la marge de manoeuvre face à un évênement inattendu devient donc plus difficile. L'énergie du choc est également plus importante (proportionnelle au carré de la vitesse, une vitesse 20 % plus élevée, provoquera un choc 44 % plus violent)
  • un risque de perte d'adhérence plus important, notamment en cas de coup de volant (l'accélération en virage augmente selon le carré de la vitesse, cf. Cinématique > Mouvement circulaire)
  • un allongement de la distance d'arrêt.
Ainsi, un événement banal à basse vitesse peut devenir un accident à vitesse élevée. Ceci a été corroboré par de nombreuses études.
Les infrastructures routières
Des infrastructures routières mal adaptées (zones dangereuses non balisées, intersections sans visibilité…) peuvent aggraver ou rendre plus probables des accidents.
Le véhicule automobile
Un véhicule automobile répond à l'homologation (normes fixées par l'état) et à des spécifications de constructions (règles du constructeur), ou aussi à des critères plus médiatique comme le EuroNCAP. Le crash test est l'un des critères normalisé mais il y a aussi le comportement d'un véhicule, en accélération, en virage, en reprise, en adhérence, etc...

Les véhicules construits aujourd'hui répondent aussi à des normes de sécurité, les crash-tests étant là pour valider ces sécurités. Si un véhicule est modifié (tuning) de façon aléatoire et sans connaissance (augmentation de puissance disproportionnée au châssis), le véhicule peut s'avérer dangereux pour ses occupants ainsi que pour des tiers. Le contrôle technique est là afin d'assurer aux véhicules de toujours garder des dispositions conformes aux spécifications du véhicule. Ainsi, un véhicule dont la monte de pneus sera supérieure (outre une certaine tolérance) à celle prescrite par le constructeur pourra se voir refuser le contrôle technique. La bonne santé des organes d'un véhicule est également analysée lors d'un contrôle technique ce qui permet de garder les fonctions d'un véhicule, en état.

État de santé du conducteur
L'accident peut être provoqué par une déficience visuelle, un trouble comportemental, un trouble moteur ou un malaise. Certaines maladies provoquent un état de fatigue (par exemple les apnées du sommeil) qui produit une baisse de la vigilance (voir ci-dessus). Certains pays imposent une visite médicale à partir d'un certain âge, ou si le conducteur souffre d'une pathologie donnée. Mais cette cause est statistiquement faible.
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