La pré-éclampsie (appelée aussi toxémie gravidique) est une hypertension artérielle gravidique (HTA) qui apparaît dans la deuxième moitié de la grossesse. Elle est caractérisée par une pression systolique supérieure à 140 mmHg ou une diastolique supérieure à 90 mmHg, combinée avec une protéinurie.
La prévalence de la pré-éclampsie est estimée entre 5 à 6 % des grossesses.
L’origine de la maladie est liée à un défaut de placentation et une mauvaise vascularisation par les artères spiralées. L’organisme maternel compense le défaut de vascularisation du placenta par une hypertension artérielle et une réduction de la perfusion de tous les organes induisant un risque de défaillance.
Ils doivent alerter les patientes, surtout si elles présentent un des facteurs de risque.
Dans sa forme sévère, la patiente présente une hypertension artérielle sévère (systolique supérieure à 160mmHG et/ou diastolique supérieure à 110mmHg) avec des troubles neurosensoriels tels des céphalées, des troubles visuels jusqu'à l'éclampsie et des troubles rénaux telles l'anurie, la protéinurie sévère (> 3gr / 24h) et l'insuffisance rénale chronique.
Chez une femme enceinte, découverte de :
La prise en charge de la pré-éclampsie se fait en milieu hospitalier avec une surveillance maternelle et fœtale rapprochée. Seule la naissance de l’enfant permet d'arrêter la sécrétion du placenta et l'évolution de la pré-éclampsie vers ses complications neurologiques, hépatiques et rénales. Les complications peuvent toutefois survenir dans les 48 heures du post-partum, et nécessitent une surveillance adaptée. Avant 34 semaines d’aménorrhée, il est souhaitable de réaliser une maturation pulmonaire fœtale par corticoïdes En cas de complications graves, une extraction fœtale en urgence peut être indiquée pour sauvetage maternel.
En attendant un terme d'accouchement compatible entre la vie de l'enfant et la sauvegarde de celle de la mère, celle-ci peut recevoir des médicaments anti-hypertenseurs sous surveillance médicale en milieu hospitalier.
Le sulfate de magnésium en IV permet de limiter l'apparition de l'éclampsie.
Les complications possibles sont nombreuses et graves :