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![]() Coq Marans noir à camail cuivré | |||
Coq Marans noir à camail cuivré | |||
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Espèce | Poule (Gallus gallus domesticus) | ||
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Région d’origine | |||
Région | Marans, Charente-Maritime et sud-Vendée | ||
Caractéristiques | |||
Plumage | le plus souvent noir à camail cuivré | ||
Autre | |||
Utilisation | ponte et chair | ||
Ponte | |||
Poids des œufs | 65 à 75 gr (nouveau standard européen) | ||
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Marans est le nom d'une race de poule domestique française issue de la région de la petite ville de Marans (17) aux abords du Marais Poitevin. Le secteur précis de naissance de la Marans est une zone couvrant les trois départements suivants: le Nord de la Charente-Maritime, le sud de la Vendée et des Deux-Sèvres, dans le triangle Marans-Courçon - Luçon - Coulon. Il existe aussi une Marans dite Anglaise qui se distingue assez nettement de la vraie Marans française notamment par l'absence de plumes aux tarses. Le type anglais avait été créé dès le début des années 1930 sur la base d'un standard différent de celui de la race française originelle conçu dans la région de Marans, contre l'avis des créateurs de la vraie Marans française appartenant au MCF (Marans-Club de France) et à la SCAFet cela, tout en conservant cependant le nom français de "Marans". Ceci n'est plus accepté aujourd'hui. Seul le standard du pays d'origine d'une race pure s'impose et le nom "Marans" est protégé. La Marans de type anglais n'est plus reconnue. Seule la Marans Française conforme au standard officiel de l'Entente européenne des standards donne droit à l'appellation "Marans". La Marans naine dont la masse est de un tiers de son ainée grande race sera créée un peu plus tard. Tous renseignements sont donnés sur le site du Marans-Club de France.
Volaille assez forte, de hauteur moyenne, donnant l'impression de robustesse et de rusticité, sans lourdeur, plumage assez serré au corps, jamais "bouffant" avec plumage mou, signe éventuel de croisements "hors la race" ou d'un retour atavique à rejeter. La Marans se caractérise par un corps assez allongé de type rectangulaire et non pas triangulaire du type Langshan (avec un dos trop court ou concave, naturel chez la poule Croad Langshan) qui est dans ce cas un défaut majeur. Autre signe racial essentiel: ses tarses blanc rosé de taille moyenne sont obligatoirement emplumées sur l'extérieur et de manière pas trop abondante. L'emplumement des tarses est dit moyen ou léger et ne doit jamais comporter de manchettes dites "bottes de vautour". Cette race possède une crête simple, des oreillons rouges sans traces de blanc et des yeux rouge orangé. La queue est de grandeur moyenne, portée à mi-hauteur, jamais longue, légèrement relevée sans trop dépasser 45° par rapport à l'horizontale, surtout pas verticale du type "queue d'écureuil", ce qui est un grave défaut. En général, elle ne possède pas les deux plus grandes faucilles de beaucoup d'autres races, dont un autre parfait exemple est la poule Wyandotte.
C'est une des très bonnes races françaises à deux fins, bonne pondeuse, rustique et solide qui présente la particularité de pondre des œufs dits "extra-roux" les plus beaux et les plus foncés qui soient en couleur et brillance, ce qui lui vaut le surnom de « poule aux œufs d'or » (la Penedescenca espagnole pond des oeufs au coloris un peu inférieur et moins brillant, d'autres races à oeufs bruns ne sont plus sélectionnées pour la couleur de leurs oeufs, pourtant assez foncés à l'origine). Les plus beaux oeufs de Marans approchent de la couleur noire, dans des cas absolument exceptionnels, ils sont alors, parfois, à reflets violacés (niveau 9 et même au delà sur l'échelle MCF). Cependant, cette couleur correspondant à une accumulation quasi-accidentelle des pigments purs sur la cuticule, n'est pas un objectif absolu de sélection. Dès lors que le niveau minimum 4 ou mieux le niveau 5 est constaté par comparaison à l'échelle des couleurs (oeuf extra-roux cuivré et brillant), l'objectif de la ponte d'oeufs dits "extra-roux" est atteint et autorise l'appellation "Marans". Une poule, sous prétexte qu'elle est née ou qu'elle a été élevée à Marans n'est pas une Marans. Pour être une Marans, une poule doit respecter le standard de la race et la ponte d'oeufs extra-roux très foncés, comme précisé dans le standard originel. Les Marans sont aussi excellentes comme volailles de type chair (bons poulets, excellents chapons et poulardes) et sont assez résistantes aux maladies. A l'encontre de certaines races, les poules Marans couvent assez fréquemment et sont de bonnes mères. Ceci est un plus pour les éleveurs intéressés par les couvaisons naturelles. Cette méthode est toujours aussi couramment constatée aujourd'hui. La race de Marans est assez sociable, c'est une poule plutôt paisible et calme qui ne s'envole pas très haut. En général, elles sont dociles et jamais nerveuses (un comportement trop vif ou sauvage serait un défaut pour la race). Les espaces herbeux ou les prés plantés leur conviennent parfaitement. Certains coqs adultes, très chevaleresques, sont observés avec des aptitudes qui sont propres aux combattants de type "endurance" des "gallodrômes" (retours ataviques de comportements ancestraux présents dans le génome ??).
Apparue au début du XXe siècle, l'espèce provient de différents croisements entre des souches de poules locales (que l'on appelera marandaises un peu plus tard) et d'anciennes races combattantes importées par les marins qui faisaient escale dans ce port. Elle sera croisée avec des Langshan qui étaient importées sur le territoire français vers la fin des années 1870, dont elle a hérité l'emplumement des tarses, la masse et un renforcement des gènes des œufs très colorés ainsi qu'une ponte assez généreuse. Préalablement, elle fut croisée de manière aléatoire avec des "combattants anglais ancien type" dont elle a hérité la robustesse et certaines couleurs des plumages actuels. Plusieurs coloris spécifiques du plumage chez la Marans corroborent en effet le fait que le "Combattant anglais ancien type" figurait bien dans les croisements locaux qui ont permis la naissance de la Marans (les variétés bleues, froment, saumon doré, noir cuivré etc.). La thèse vétérinaire incontestée du Docteur Honoré GAUTRONNEAU de 1936, spécialiste de la Marans de cette époque, ne manque pas de nous le rappeler, notant au passage cette ressemblance parfois constatée de certaines Marans d'alors avec le "Combattant anglais ancien type".
Au cours de l'année 1930, la Commission des Standards de la SCAF, comprenant MM. Waroquiez, San-Gelli, Macé, et le professeur Sebilleau, visita dans la région de Marans plus d'une centaine de fermes pour définir le standard de la race de cette poule Marandaise que l'on appellera "Marans". Le premier standard fut inscrit au "catalogue général" de la SCAF en 1931. Il décrivait à cette époque les seules six variétés de Marans qui avaient été découvertes dans les élevages de la région d'origine : la Blanche, l'Herminée, la Coucou argenté, la Coucou doré, la Rouge et la Noir cuivré qui représente aujourd'hui à elle seule près de 50% du cheptel. La variété Noir Uni n'éxistait manifestement pas au départ, elle n'était par ailleurs même pas citée lors de la création du standard de la race. Elle ne sera introduite dans celui-ci que bien plus tard en 1949 et demeure un peu mystérieuse aujourd'hui. En effet, rien ne semble la retrouver pure dans le patrimoine génétique de la race sauf par d'éventuels croisements "hors la race" toujours à exclure. Il n'est plus contesté que les Marans noires à camail cuivré, lorsqu'elles sont en excès total de noir (ce qui est assez fréquent dans les souches peu suivies pour leur coloris avec priorité longtemps donnée à l'oeuf extra-roux) sont confondues depuis toujours avec la vraie variété noire unie qui est cependant très différente génétiquement. Les sujets d'aspect noir uni sont donc en général des noirs à camails cuivrés ou noirs à camails argentés en situation de quasi total excès de noir sur le simple aspect phénotypique. Cette variété peut, sur le plan génotypique cette fois, polluer indéfiniment les souches pures de la variété noire à camail cuivré ou noire à camail argenté lorsqu'elles apparaissent régulièrement en excès de noir. La variété noire unie peut subir à tout moment les erreurs de croisements avec de mauvaises noir cuivré en excès de noir. La variété Rouge, autrefois nommée "rouge-fauve-saumoné-perdrix" - ce qui est génétiquement insensé- était une dénomination erronée. Le Marans-Club de France le découvre dans un élevage de l'Aisne en 1992. Il s'agit des variétés génétiques "Froment" et "Fauve Acajou à queue noire" perpétuellement croisées entre elles. Les coqs Froment issus de ces souches, ressemblant aux coqs Noir cuivré pour les profanes, étaient écartés à tort de la sélection du Froment. Ces deux variétés sont dorénavant sélectionnées séparément en parfaite logique génétique. La variété Herminée, suivie actuellement par le Marans-Club de France, est rarissime sur la base des souches originelles de la race avec très beaux oeufs, elle existe donc toujours. En conséquence, les souches issues de croisements avec la race Poule de Bourbourg herminée (elle-même reconstruite de toutes pièces) ou avec d'autres races Herminées, sont à rejeter. La variété Noir Argenté est désormais homologuée par la Commission des standards depuis début 2005 ,à l'occasion du Championnat de France de la Marans 2004 de Niort. La variété Bleu Cuivré, issues des souches de vraies Marans d'origine, est en cours d'homologation en 2010. Les variétés Saumon Doré et Saumon Argenté sont sauvegardées et suivies par une Commission d'éleveurs du Marans-Club de France.
Standard:
Marans grande race (GR) :
Les oeufs de Marans sont plus arrondis que les oeufs classiques, peu ovoïdes, mais on doit parvenir encore à en différencier chacun des deux bouts. Les plus foncés peuvent montrer des nuances violacées. Couleur de la coquille de niveau minimum 4 sur l'échelle de coloris du MCF). Mais c'est plutôt le niveau minimum de 5 qui est actuellement recherché comme étant plus représentatif de la race Marans typique.
Marans naine : Descriptif identique en tous ses points pour la Marans Naine à celui de la Marans Grande race (GR) sauf la masse qui est de un tiers environ de celle de la GR ainsi que la taille et le poids de son son oeuf plus faibles.