Position latérale de sécurité - Définition

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PLS et traumatismes

Le fait de mettre une personne en PLS implique une mobilisation des membres et du dos, qui peut aggraver un éventuel traumatisme (par exemple aggraver une fracture). Il faut bien mettre en balance deux choses :

  • on est sûr que la victime est inconsciente, et cette inconsciente va déboucher dans un délais court vers un étouffement par la chute de la langue et de l'épiglotte, et par l'invasion des poumons par le contenu de l'estomac (le contenu de l'estomac est acide et va endommager une partie des poumons, syndrome de Mendelson) ;
  • la victime a peut-être un traumatisme, qui sera peut-être aggravé par la mise en PLS ; on pense notamment aux risque de paralysie ou de décès en cas de traumatisme de la colonne vertébrale, mais aussi d'une possible hémorragie interne provoquée par le mouvement d'une fracture.

La position des autorités médicale en France est claire : le risque de décès d'une personne inconsciente prime devant l'éventuelle aggravation d'un éventuel traumatisme, donc toute personne inconsciente, qui respire normalement et qui est trouvée plat-dos sera tournée en PLS en attendant les secours. Par ailleurs, la méthode de retournement a été étudiée pour minimiser les risques d'aggravation. Le guide de l'ERC précise d'ailleurs :

« Finalement, il convient de souligner qu'en dépit d'éventuels problèmes durant l'entraînement et la mise en œuvre, il est absolument certain que la mise en position latérale de sécurité d'une victime inconsciente et qui respire peut lui sauver la vie. » (traduction libre de (en) Finally, it must be emphasized that in spite of possible problems during training and in use, it remains above doubt that placing the unconscious, breathing victim into the recovery position can be life saving.)

D'autres pays peuvent avoir une autre démarche ; on est dans le cadre d'un débat d'experts qui échappe aux sauveteurs, il est probable qu'il n'y ait pas de solution miracle, il convient donc de se conformer aux habitudes et à la législation de chaque pays.

Surveillance

La surveillance de la victime consiste à :

  1. Contrôler l'évolution des fonctions vitales de la victime : stimuler régulièrement la victime pour détecter une reprise de la conscience, contrôler la respiration pour détecter un arrêt respiratoire
  2. Constater visuellement les signes d'évolution de l'état de la victime : sueur, pâleur, etc.
  3. Signaler aux secours l'évolution de l'état de la victime : dès que l'état de la victime évolue, il est impératif de le signaler aux services de secours : cela peut modifier leur réponse (e.g. : l'envoi d'une simple équipe de secours peut être suivi d'un envoi d'équipe médicalisée dans le cas où une victime inconsciente fait un arrêt respiratoire)
  4. Parler et rassurer la victime : même si elle ne parle pas, elle peut entendre la voix du sauveteur. Le plus simple étant d'expliquer les gestes en cours.

Une personne qui reprend conscience doit être impérativement surveillée jusqu'à ce que la victime soit prise en charge par des secours spécialisés.

De plus, devant une victime dont l'état de conscience change à plusieurs reprises (conscient => inconscient => conscient), il est indispensable de noter les heures précises des changements d'états. On parle alors d'intervalles libres.

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