La porte au sens simple est un élément d'huisserie menuisée du second œuvre.
Les portes ont été calfeutrées (bourrage des interstices avec du feutre) pour donner une bonne isolation dans les maisons moyenâgeuses. Les portillons aux passages rendus étroits au Moyen Âge pour raison de sécurité militaire sont devenus les portillons anti-fraude actuels.
Les portes rustiques des fermes sont devenues couramment faites de deux panneaux superposés, un plein en bas (le contre-hus devenu traditionnel dans les box de chevaux), un vitré en haut, ouvrables séparément pour barrer le passage aux animaux.
Les portes des locaux sensibles (des laboratoires etc.) sont étanches à l'air et parfois aux radiations.
Quelques expérimentations d'architectes sont faites dans leurs projets pour mettre en place des portes fermant alternativement un couloir ou une pièce et obtenir une distribution sélective.
Description
Une porte cochère aux ouvrants en pierre, en Jordanie.
Hormis les battants de portes rudimentaires dont le pivot est mis dans des gorges au sol et au linteau, hormis les battants rustiques dont les gonds sont scellés au mortier dans le mur, la porte est en général composée :
d'un bâti fixe : le dormant à feuillure (rainure creuse) composé en général de deux montants plus une traverse haute d'huisserie métal ou bois, (deux montants plus deux traverses, une haute une basse, pour les portes fenêtres qui ont un rejingot et deux montants et des rails amovibles ou non en traverse pour les portes extensibles),
avec parfois une feuillure qui comporte des gorges qui reçoivent à la fermeture les tenons de blindage,
avec le montant charnière qui est équipé de deux à cinq gonds pour une porte d'appartement de hauteur commune dans un immeuble à hauteur d'étage commun.
d'une partie ouvrante: l’ouvrant qui est composé
en général pour les portes classiques de traverses sur lesquelles s'ajustent des tables
ou d'un seul panneau de fibres de bois agglomérées pour les portes pleines dont la surface peut reprendre celle des portes menuisées moulurées
ou de feuilles de contreplaqué, d'Isorel ou de MDF encadrées pour les portes isoplanes (creuses)
ou de verre en ventail (Glace sécurit feuilletée) encadré ou non
ou de barreaudage forgés, de grilles métalliques pour les portes à claire-voie.
ou de grille pliante en barreaux articulés formant des parallélogrammes déformables.
ou d'éléments-tiroirs en tôles pliées, ou bien en panneau de glace à coulissement motorisé.
ou de tôles soudées sur des profils métalliques pour les portes techniques.
Le dormant est posé dans le gros-œuvre dans une feuillure taillée dans les pierres ou la réservation du béton du béton coulé, fixé avec des pattes. On fait pivoter sur charnière le battant ou glisser sur le côté le coulissant (fermetures à la japonaise), le replier (fermeture extensible) sur des rails, l'enrouler sur un tambour situé au-dessus de l'ouverture. Le cas échéant, une serrure en assure la fermeture. Dans la construction ancienne, une barre s'engageant dans des gorges taillées dans les pierres du mur permettait de fermer de façon robuste la porte depuis l'intérieur, cette fermeture a donné le verrou et la targette. Un œilleton mis sur la porte de rue ou la porte palière d'un appartement permet voir (de s'assurer de) la personne qui sollicite l'entrée.
Les éléments mécaniques et électromécaniques d'une porte
penture
gond
paumelle
charnière
verrou
serrure
poignée de porte
battement escamotable ou fixe : butoir en caoutchouc à la porte d’intérieur, sabot de fonte à la porte d’extérieur
dispositif de déverrouillage (électronique à digicode ou magnétique), interphone, visiophone
dispositif d’ouverture ou de fermeture automatique de vantail commandé à distance par détecteur de présence optique, sonar ou télécommande hertzienne manuelle
ferme-porte hydraulique, refouloir, ressort de rabattement de porte
arrêt de porte, bielle à cliquet et contrepoids pour maintenir la porte sur rue en position ouverte
détecteur de présence pour alarme
détecteur de présence optique ou à senseur mécanique anti-choc contre les personnes pour les portes automatiques
volet pour porte-fenêtre
Les types de porte
La façon de s'ouvrir d'une porte donne le type de porte :
Porte battante simple.
Porte à main droite en tirant : poignée à gauche du battant à pousser.
Porte à main gauche en tirant : poignée à droite du battant à pousser.
Porte battante double qui a deux vantaux.
Porte battante va-et-vient qui se pousse de chaque côté (sans nécessairement l'aide des mains). Porte western à demi-panneaux.
Porte accordéon qui se replie.
Porte coulissante.
Porte basculante qui se soulève de la verticale basse à l'horizontale haute.
Porte tambour, à aubes pivotantes qui tournent sur un axe central.
Sas tambour, à deux coulissants qui ont la forme d'un tiers de cylindre formant un sas ouvert d'un côté fermé de l'autre, puis après coulissement des coulissants fermé sur le premier côté et ouvert sur l'autre.
Portillon à barres tournantes ou à panneaux s'effaçant dans le châssis.
Porte industrielle souple ou à lames rigides sur volet à enrouleur comme un volet roulant.
Porte industrielle à lames souples transparentes pendantes.
Normes
En France :
Accessibilité
Les portes actuelles, autant pour l'habitat que pour les locaux recevant du public, doivent respecter les normes d'accessibilité aux handicapés. Par leur dimension avec la largeur de l'ouverture et en favorisant l'aisance de manipulation. Par leur aspect ne défavorisant pas les mal-voyants en signalant au minimum par un macaron sur les ouvrants des portes vitrées que les portes sont fermées ou ouvertes, en donnant de la visibilité au verrouillage manuel (le signal doit être disponible).
Sécurité
Les normes de tenue au feu sont différentes suivant l'endroit où est placée la porte et selon son environnement. Le plan comportant les portes doit être affiché dans le hall d'entrée de l'immeuble pour les services de sécurité.
Porte de secours anti-panique ou coup-de-poing avec barre transversale pour ouvrir sous la poussée.