Des vestiges subsistent, qu'on peut facilement observer sur les deux rives : éléments de la base maçonnée des pylônes, tiges filetées dressées à la verticale. Une plaque commémorative a été apposée sur le parapet, côté nord-est, du pont Anne-de-Bretagne qui occupe son emplacement aujourd'hui.
![]() Piles de l'ancien pont (rive droite). | ![]() Pile de l'ancien pont (rive gauche), sous l'actuel pont Anne de Bretagne |
Les deux pylônes de 75 mètres et le tablier métallique culminant à 50 mètres au-dessus du quai sont caractéristiques. Une nacelle, suspendue au tablier par des câbles, assure le transfert d'une rive à l'autre. Cette plate-forme bordée de trottoirs comporte des bancs et une cabine première classe surmontée de la cabine vitrée de l'opérateur (wattman). Ce pont transbordeur est du type à haubans et contrepoids, comme celui de Marseille. Cette disposition évite, en ville, les inconvénients des ancrages à grande distance, telle qu'on peut encore les voir sur les ponts de Rochefort, Bilbao ou Newport.
Avec le développement des transports en commun et dans le but de faciliter les liaisons nord-sud de l'agglomération, Nantes Métropole étudie toutes les possibilités afin de relier la pointe ouest de l'Île de Nantes au quai de l'Aiguillon juste en face. Cette réflexion est notamment lancée en 2008 par le député-maire de la ville, Jean-Marc Ayrault. La principale contrainte étant de conserver la possibilité de navigation et donc un important tirant d'air sur ce bras de la Loire. Un pont mobile classique, tournant ou levant, est la première solution envisagée, mais à Nantes la construction d'un nouveau pont mobilise les énergies, et des solutions innovantes ont vue le jour. Deux d'entre elles ont notamment été développées par leurs inconditionnels : un téléphérique et un pont transbordeur du XXIe siècle.
Le projet du téléphérique présenté comme un « tram aérien » est soutenu, notamment par Isabelle Loirat, conseillère municipale Modem. Plus que le franchissement du fleuve il vise à être une alternative au projet de tram pour la liaison entre les rives de la Loire et l'île de Nantes, une étude est en cours à l'initiative du maire.
Le projet de pont transbordeur, appelé « Jules Verne », est développé par l'association les Transbordés dont le président est Yves Lainé et l'architecte Paul Poirier. En avril 2010 le projet, étudié dans ses multiples aspects, est présenté au Conseil de Développement de Nantes Métropole. Il est cité comme un exemple des nouvelles mobilités par le document de propositions édité en mars.