Pont Neuf - Définition

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Introduction

pont Neuf
Le Pont Neuf
Pays France
Ville Paris
Coordonnées 48°51′24″N 02°20′27″E / 48.85667, 2.34083
Franchit la Seine
Type Pont en maçonnerie
Longueur 238 m
Largeur 20 m
Matériau Pierre
Construction 1578 - 1607
Listes

Ponts remarquables les plus longs • suspendus • à haubans • en arc • romains • cantilever

Le pont Neuf est, malgré son nom, le plus ancien pont de Paris qui traverse la Seine. Toujours intact, il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1889.

On trouve écrit « le pont Neuf » mais aussi « le Pont-Neuf ».

(M) Ce site est desservi par la station de métro Pont Neuf.

Histoire

Le pont Neuf est le plus ancien pont de pierre de Paris.
C'est, après le pont aval et le pont amont du périphérique, le troisième plus long pont de Paris (238 m).
Son nom vient du fait que c'est le premier pont en arc construit en pierre à Paris (auparavant les ponts étaient construits en bois).
Sa construction a été décidée en 1577, et le 2 novembre de cette année-là, Henri III désigne une commission chargée d'assurer la bonne construction du pont et le suivi des travaux. Il charge Claude Marcel, contrôleur général des Finances, d'assurer la liaison entre lui et la commission.
La construction est autorisée par lettres patentes du roi le 16 mars 1578, lequel pose la première pierre de l'ouvrage le 31 mai suivant en présence de la reine mère Catherine de Médicis et de la reine Louise de Lorraine.

Sa construction se poursuivra jusqu'en 1607, sous le règne d'Henri IV. Cependant, le chantier prit du retard et les travaux durent être suspendus pendant dix ans, de 1588 à 1598 du fait des guerres de religion.
En 1599, Henri IV ordonne la reprise des travaux, dont il confie la conduite à Guillaume Marchant et François Petit.

Le pont Neuf en 1615, plan de Mérian

C'est aussi le premier pont de Paris à ne plus être couvert.
En juillet 1606, alors que la construction du pont s'achève, Henri IV décide de l'aménagement d'une place presque fermée avec des maisons ayant des façades identiques — la place Dauphine — entre le palais de la Cité et le terre-plein situé entre les deux culées du pont.

Le 23 août 1614, quatre ans après l'assassinat du roi, la statue équestre d'Henri IV commandée à Jean de Bologne par Marie de Médicis pour être placée sur le terre-plein de l'île de la Cité, entre les deux culées du pont, est inaugurée. Elle sera fondue ainsi que les deux bas-reliefs des faces latérales (Œuvres de Pierre Francheville, de Cambrai) pour faire des canons en 1792 lors de la Révolution française et dont des fragments du cheval ainsi que les quatre statues, ornant les angles, d'esclaves ou de nations vaincues (Œuvres de Pierre Francheville) sont conservés au Musée du Louvre. Elle fut remplacée sous la Restauration par une nouvelle statue équestre d'Henri IV, réalisée grâce à une souscription lancée par Louis XVIII et inaugurée en 1818, d'après le modèle du sculpteur Lemot s'inspirant de l'original du fondeur Pietro Tacca premier assistant de Jean de Bologne. Cette statue a été réalisée avec le bronze de l'effigie de Desaix.

On trouve de part et d'autre des repères témoins de la crue de 1910. Son niveau moyen est au-dessus du niveau moyen du quartier du Marais.

Au premier trimestre 2007, la Ville de Paris en a achevé la restauration intégrale, avec la dernière arche et ses mascarons, côté rive droite et voie sur berge.

La Pompe de la Samaritaine

La pompe de la Samaritaine.
La pompe de la Samaritaine (à gauche) sur le pont Neuf au XVIIIe siècle (tableau de Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet).

Le 2 janvier 1602, le roi autorise la construction d'une grande pompe à eau au droit de la deuxième arche depuis la rive gauche côté aval : "Pompe de la Samaritaine". Cette pompe, la première machine élévatrice d'eau construite dans Paris, fut conçue par le Flamand Jean Lintlaër. Il s'agissait d'un petit immeuble d'habitation sur pilotis (dans lequel vécu par exemple Lintlaër lui-même) entre lesquels tournaient deux roues de moulin. Elle était surmontée d'une horloge munie d'un carillon qui rythmait la vie des habitants. Elle alimentait en eau les palais du Louvre et des Tuileries, ainsi que le jardin de ce dernier. Elle devait son nom à une représentation sculptée de la rencontre entre Jésus et la samaritaine au Puits de Jacob (relatée dans l'Évangile selon Jean), œuvre de Bernard et René Frémin (1672-1744).

La pompe fut reconstruite par Robert de Cotte entre 1712 et 1719, puis rénovée par Soufflot et Gabriel vers 1771. Le 26 août 1791, le roi Louis XVI abandonna la fontaine à la municipalité. L'édifice fut dépouillé de sa façade. Les sculptures du Christ et de la Samaritaine furent envoyées à la fonte. L'édifice devenu un poste de la garde nationale se délabra. Il fut détruit en 1813. Il n'en reste rien sauf une des cloches transférée à l'église Saint-Eustache.

Ernest Cognacq aurait installé sa première échoppe dans la corbeille du Pont Neuf à l'emplacement même de cette ancienne pompe. Les affaires aidant, l'échoppe laissera vite la place au célèbre Grand magasin homonyme construit non loin de là sur la rive droite du fleuve.

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