Pont George-V - Définition

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La statue de Jeanne d’Arc

À la démolition du pont des Tourelles, le monument de Jeanne d'Arc a été démonté, puis installé en 1771, avec quelques modifications, à l'angle de la rue Royale et de la rue de la Vieille Poterie. Mais, en 1793, les figures de bronze qui le composaient furent fondues pour servir à la fabrication de canons. Les Orléanais n'avaient pas pour autant perdu le culte de celle qui avait délivré leur cité lors du siège d'Orléans en 1429. Aussi, dès qu'ils le purent, songèrent-ils à ériger un nouveau monument à sa mémoire. Le conseil municipal adressa une pétition au Premier Consul. Le 29 pluviose an XI (18 juin 1803) Bonaparte approuva le rétablissement d'une statue à la gloire de la Pucelle.

À cette époque, Jeanne d'Arc était considérée comme une amazone furieuse et martiale. Edme-François-Étienne Gois (1765-1836), le sculpteur à qui fut confiée la réalisation de ce projet, s'inspira de ces sentiments et donna à l'héroïne l'apparence d'une guerrière terrible. Il la représenta, sur les remparts d'Orléans, armée, cuirassée, revêtue d'une longue robe flottante et coiffée d'un chapeau orné d'un panache. Cette sculpture mouvementée ne correspondait d'ailleurs pas à l'esthétique néo-classique du moment ; elle annonçait déjà le romantisme. Lorsque sa maquette fut présentée au musée du Louvre, elle y reçut un accueil enthousiaste. Aussi le projet fut-il accepté et la fonte réalisée. La statue mesurait trois mètres de hauteur. Le piédestal qui avait à peu près la même hauteur, était décoré de quatre bas-reliefs.

Le monument fut tout d'abord installé sur la place du Martroi, près de l'église Saint-Pierre, et inauguré le 8 mai 1804. Mais, lorsqu'en 1856 la grande statue équestre due à Denis Foyatier fut érigée au centre de cette même place, on transféra celle de Gois à l'entrée du pont Royal, côté sud. En 1940, au début de l'occupation allemande, on la retira pour éviter qu'elle soit réquisitionnée et fondue. La guerre terminée, elle retrouva sa place à l'extrémité du pont. Toutefois, sa situation dans l'axe de la voie constituant une gêne pour la circulation, elle fut, en 1956, transférée sur l'emplacement des Tourelles où on peut la voir aujourd'hui.

Le piédestal en granit rose sur lequel elle est fixée est celui sur lequel était juchée une statue de la République, conçue et fondue par Louis Roguet, avant le Premier Empire. Après avoir été déplacée plusieurs fois, cette statue fut déboulonnée pendant l’Occupation et envoyée pour la récupération du bronze, mais le piédestal fut réutilisé pour porter précisément la statue de Jeanne d’Arc.

La statue de Jeanne d'Arc
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