Poliomyélite - Définition

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Prévention

La prévention non spécifique repose essentiellement sur le respect des règles d'hygiène alimentaire et sur la propreté des mains. Avant la Seconde Guerre mondiale, et surtout immédiatement après,la sérothérapie fut un moyen de prévention spécifique vite abandonné avec l'arrivée des vaccins,aujourd'hui seule prévention existante. L'utilisation du Pleconaril semblerait toutefois offrir de nouvelles possibilités.

Administration du vaccin oral à un enfant.


Très tôt on essaya de mettre au point un vaccin. En 1913 Römer et Flexner s'inspirèrent du vaccin antirabique de Pasteur ; puis il y eut Maurice Brodie et John Kolmer, Jungeblut et Sanders, Blanc et Martin en 1950, et Alexandre Jezierski .Différentes modalités de sérovaccination furent même envisagées. Ce n'est que dans les années 1950 que les conditions scientifiques, techniques mais aussi financières furent réunies pour la réalisation de vaccins suffisamment surs et efficaces : vaccin de Salk d'abord (suivi en France par celui de Pierre Lépine), puis celui de Sabin (précédé par celui de Koprowski et concurrent de celui de H.R. Cox).

Deux vaccins antipoliomyélitiques sont disponibles : l'un inactivé administré par injection sous-cutanée ou intra-musculaire, l'autre vivant atténué administré par voie orale. Les deux confèrent une immunité efficace contre l'infection à poliovirus et préviennent sa transmission de personne à personne. Ils permettent ainsi la protection individuelle et l'immunité collective.

Vaccin inactivé

Le vaccin inactivé (ou vaccin antipoliomyélitique injectable (VPI), ou à virus tué,souche Salk) fut développé en 1952 par Jonas Salk et officiellement annoncé le 12 avril 1955. Il est élaboré à partir de poliovirus cultivés sur lignée cellulaire simienne, puis inactivés chimiquement par le formaldéhyde. Il confère une immunité protectrice chez 90 % des sujets après deux injections et chez plus de 99 % des sujets après trois injections. Trivalent, il protège contre les trois souches de poliovirus (PV1, PV2, PV3). Il peut être administré à partir de l'âge de six semaines.

Très sûr (on peut l'employer chez les immunodéficients) n'exposant à aucun effet indésirable sérieux et sans contre-indication( hormis en cas d'hypersensibilité à un des constituants du vaccin comme la streptomycine) ce vaccin ,induit essentiellement une immunité sérique mais peu, voire aucune, immunité locale:il n'a de ce fait qu'un effet très limité sur la multiplication intestinale, sur l'excrétion du virus, et donc sur le nombre potentiel de porteurs du virus. Nécessitant en outre des injections de rappel, et d'un coût supérieur au vaccin atténué, le VPI, quoique développé plus tôt, a vite été éclipsé par le vaccin oral, pour redevenir le plus utilisé dans les pays industrialisés (éventuellement associé au VPO)

Malgré la faible immunité locale induite,le VPI s'est montré capable d'éliminer la poliomyélite dans les pays industrialisés qui l'ont utilisé exclusivement (Pays-Bas, Suède et Finlande)

Vaccin vivant atténué

Le vaccin vivant (souche Sabin) a été mis au point en 1957 par Albert Sabin. Il utilise un poliovirus vivant mais atténué par un passage répété dans des cellules non humaines à des températures infra-physiologiques. Il a été testé dès 1957 et a été autorisé en 1962. Administré par voie orale, il reproduit une infection digestive à bas bruit et entraîne la synthèse active d'anticorps protecteurs par la barrière digestive. La souche vaccinale est incapable de se répliquer efficacement dans le tissu nerveux chez le sujet immunocompétent. Le vaccin vivant, trivalent, est d'efficacité comparable au vaccin atténué (95 % de protection après trois doses). Il peut être administré dès la naissance. Il expose au risque théorique de poliomyélite vaccinale (1 cas sur 750 000). Il est ainsi contre-indiqué, comme tout vaccin vivant, chez les sujets immunodéprimés et chez les femmes enceintes. Peu coûteux, efficace et facile à administrer, le vaccin oral est le mieux adapté à la vaccination de masse et est le plus employé dans le monde, particulièrement dans les pays en voie de développement..Des phénomènes d'interférence virale sont parfois responsables d'échecs.

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