Poliomyélite - Définition

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Épidémiologie

Facteurs de risque

  • l'âge : la polio touche plus fréquemment les sujets jeunes et les enfants ;
  • le sexe : la polio touche plus les hommes que les femmes ;
  • la grossesse ;
  • l'exercice musculaire et fatigue musculaire ;
  • les injections intramusculairesréf. à confirmer : ;
  • les déficits immunitaires congénitaux ;
  • l'amygdalectomie ;
  • des facteurs génétiques (chromosome 19).

Programme d'éradication

En 1985, la section régionale de l'OMS, the Pan American Health Organization (PAHO)décide d'éradiquer la polio des Amériques. En 1988, la Quarante et Unième Assemblée mondiale de la Santé, composée alors des délégués de 166 États membres, a adopté une résolution visant l’éradication de la poliomyélite dans le monde. C’est ainsi que l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite est née, sous la direction de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), de l’UNICEF, des Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis d’Amérique (CDC) et du Rotary International (Global Polio Eradication Initiative) Cette initiative a été mise sur pied à la suite de la certification de l’éradication de la variole en 1980, des progrès accomplis au cours des années 1980 grâce aux opérations d’élimination du poliovirus dans les Amériques et de l’engagement pris par Rotary International de mobiliser des fonds pour protéger tous les enfants de cette maladie. Cette initiative a été lancée en vue d'éradiquer la poliomyélite vers l'année 2005. La cible a été secondairement retardée à 2010.

La surveillance de la poliomyélite, s’effectue grâce à un réseau de laboratoires qui recherchent les poliovirus sauvages chez tous les enfants de moins de 15 ans atteints de paralysie flasque aiguë (PFA), le symptôme qui caractérise la maladie. La PFA pouvant être le symptôme d'autres maladies, des échantillons de selles doivent être rapidement prélevés et analysés en laboratoire pour confirmer la cause de la paralysie .


En France, le dernier cas de polio autochtone remonte à 1989. Puis un autre cas, importé, fut déclaré en 1995. Entre 1979 et 1986, il y eut 11 cas associés au vaccin oral (six étant survenus après la première dose vaccinale et le risque avait été évalué à 3 sur 10 millions de doses). Aucun nouveau cas n’est apparu depuis 1986.]

En 1992 est découvert un foyer de polio aux Pays-Bas, dans un groupe qui refuse la vaccination.

Fin 1999 le nombre de cas avait reculé de 95 % avec 7 094 nouveaux cas recensés pour 20 000 malades au total et le nombre de pays atteints est passé de 125 à 30, disparaissant de tout le continent américain, du Pacifique occidental, de la Chine et de l'Europe.

Incidence de la poliomyélite en 2008 (Source: Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire de l'OMS, 21 novembre 2008)
 Entre 500 et 1000 cas déclarés
 Entre 100 et 499 cas déclarés
 Entre 10 et 99 cas déclarés
 Moins de 10 cas déclarés
 Absence de virus sauvage
 Virus officiellement éradiqué

L'année 2004 a connu une augmentation des cas de polio (1 300 contre 800 en 2003). Le nombre de cas déclaré en 2005 atteint 1 650 et dépasse 1 760 cas en 2006.

La maladie reste un important problème de santé publique pour de nombreux pays d'Afrique et d'Asie, où elle reste présente de manière préoccupante en Afghanistan, en Égypte, en Inde (plus de 500 cas en 2006), au Niger, au Nigeria (près de 1 000 cas en 2006) et au Pakistan.

Les causes de cette stagnation, voire de cette régression sont complexes. Elles sont dues aux problèmes récurrents d'accès à l'eau potable, à l'insalubrité, ainsi qu'au retard pris par les campagnes de vaccination dans deux États (État de Kano et Zamfara) au Nord du Nigeria, où les responsables lancent des rumeurs accusant les Américains de vouloir les contaminer par le SIDA et de les rendre stériles.

La maladie est également réapparue en Indonésie ; 225 cas ont été diagnostiqués en 2004. Une grande campagne de 24 millions de vaccinations en un jour a été réalisée le 29 août 2005 avec une mobilisation médiatique sans précédent dans le pays. Le dernier cas décrit dans ce pays date de février 2006.

Pour mettre en œuvre l’effort intensifié d’éradication de la poliomyélite en 2007-2008, le financement classique par les partenaires de l’aide au développement a été largement complété par des ressources intérieures des pays d’endémie restants. Le gouvernement indien a engagé, le lendemain de l’adoption de l’effort intensifié d’éradication de la poliomyélite en 2007-2008. Le gouvernement du Nigéria a annoncé en 2007 son intention de verser US $ 32 millions en faveur de son programme national d’éradication de la poliomyélite et a versé, en décembre 2008, US $ 19 millions sur le montant qu’il s’était engagé à verser. Le gouvernement pakistanais s’est engagé à verser US $ 35 millions sur ses ressources intérieures pour le VPO à l’occasion des activités de vaccination supplémentaires en2008, tout en étudiant des modalités pour pouvoir apporter un financement supplémentaire du VPO en 2009-2010. Exprimant leur confiance dans l’effort intensifié d’éradication, le Rotary International et la Fondation Bill & Melinda Gates ont annoncé en novembre 2007 un partenariat destiné à injecter US $ 200 millions dans l’Initiative Le 21 janvier 2009, une deuxième contribution a été annoncée par ces organisations du secteur privé, revenant à ajouter US $ 355 millions à leur contribution initiale. La contribution du Rotary à l’Initiative, grâce à ce partenariat de financement, dépassera US $ 1,2 milliard. Les cas sont essentiellement confinés géographiquement aux endroits où la couverture vaccinale est sub-optimale (30 % d'enfants non vaccinés au Nigéria, les cas indiens étant limitées également à une région réticente aux vaccinations). La présence de cas sporadiques chez des personnes dûment vaccinées soulève des questions.

On a observé en 2009-2010 une forte recrudescence des cas au Tadjikistan (pays récemment encore certifié indemne de polio, devenu le premier pays à voir ressurgir la maladie,avec 75% des cas de poliomyélite recensés dans le monde ; taux très supérieur à celui relevé en Inde et au Nigeria). Le taux de vaccination était au Tadjikistan d'environ de 75 % mais diminue suite à des doutes de la population sur la sécurité de la vaccination, notamment portés par des courants religieux ou anti-gouvernementaux. L'OMS y encourage une campagne de vaccination et certains auteurs craignent une diffusion du virus vers d'autres régions du monde (en Ontario,le taux de vaccination est comparable à celui du Tadjikistan). L'OMS recommande un taux de 90 pour cent de vaccination des populations, qui n'est plus atteint dans beaucoup de pays riches, alors même que le tourisme se développe dans certains pays à risque.

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