Poison - Définition

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Usage de poisons

dans la nature

Sans poisons, la vie telle que nous la connaissons n'existerait pas. Toutes les espèces vivantes usent largement de poisons :

  • pour se défendre, notamment contre les microorganismes (antibiotiques, lysozyme) ou contre d'autres organismes vivants (plantes vénéneuses, animaux venimeux, etc.) il est important ici de faire la différence entre 'vénéneux' ---> végétaux et 'venimeux' ---> animaux (selon : Petit Robert 1998);
  • pour défendre leur territoire et leurs source d'aliments contre la concurrence (plantes désherbantes, mycotoxines) ;
  • pour obtenir une capacité offensive beaucoup plus grande et plus économique que la force physique brute (serpents venimeux).

par l'industrie humaine

L'homme répand à grande échelle des poisons avec cette fois une véritable volonté et une conscience des buts poursuivis (mais parfois, en revanche, une véritable inconscience des conséquences) :

  • éliminer des parasites (poux, moustiques) ;
  • éliminer des concurrents (insectes et champignons ravageurs des cultures, « mauvaises herbes ») ;
  • se soigner, ou se droguer (le terme anglais drug indique bien la proximité des phénomènes), ou encore se doper ;
  • sélectionner des espèces, en associant la résistance au poison avec un caractère utile ;
  • tuer, faire la guerre: armes chimiques (gaz de combat ...) ou bactériologiques (cf. Arme chimique, cf. armes NBC ) ;
  • etc.

dans le cadre de crimes

  • assassinats politiques (par exemple, assassinats d'opposants politiques),
  • assassinats de concurrents (politiques, économiques ...),
  • assassinats de personnes gênantes (de témoins ...),
  • assassinats par intérêts (familiaux dans le cadre de transmissions de successions, pour bénéficier de l'héritage ...).
  • assassinats haineux, passionnels ...
  • pour pouvoir se séparer de son mari, avant la loi sur le divorce, adoptée en France, le 27 juillet 1884,
  • dans le cadre de crimes de masses (dans le cadre de génocide des juifs par les nazis pratiquée au sein des camps d'extermination nazis, à l'aide du Zyklon B qui dégage du cyanure d'hydrogène ...),
  • pour tester sur des êtres humains des nouvelles substances ou de nouveaux poisons (expérimentations criminelles, en particulier de poisons biologiques, au sein de l'unité japonaise 731, de 1932 à 1945, à Kizu et au Shanzi, en Mandchourie (Chine), expérimentation de poisons sur les détenus, par la Guépéou ou GPU, dès 1938, à l'instigation de Béria, expérimentation criminelles de médecins nazis, sur les détenus, dans certains camps de concentration ...).

L'empoisonnement dans la littérature

  • Le poison tient une place importante dans plusieurs pièces de William Shakespeare : Hamlet ou Roméo et Juliette par exemple.
  • Gustave Flaubert décrit le suicide à l'arsenic du personnage principal dans le roman Madame Bovary.
  • Dans le roman Le Nom de la rose d'Umberto Eco, le personnage de Jorge de Burgos fait usage d'un poison.
  • Dans Le Comte de Monte-Cristo, Valentine de Villefort est empoisonnée par sa belle-mère qui veut faire main-basse sur l'héritage du grand-père (et de la grand-mère) de Valentine, mais celui-ci mithridatisait Valentine depuis quelques années et elle survit.
  • Les empoisonnements foisonnent dans les romans policiers: Le Miroir se brisa, La Mort dans les nuages, Drame en trois actes, Le Signe des quatre, les Dix petits nègres, etc.
  • Dans La Geste des Princes-Démons, cycle de science-fiction en 5 tomes écrit par l'écrivain américain Jack Vance, les Sarkoys originaires de la planète Sarkovy sont des maîtres empoisonneurs qui exercent leurs talents contre rétribution. Leur poison préféré est le kluthe, qui tue par simple contact, rapidement ou très lentement en fonction du dosage choisi. Une scène d'empoisonnement au kluthe est relatée dans le premier épisode de la série, "Le Prince des étoiles".
  • La recette des Borgia rapportée par Voltaire :
« La bave d'un cochon rendu enragé en le suspendant par les pieds, la tête en bas, et en le battant longtemps jusqu'à la mort. [...] Il semble que le poison des Borgia ait été un mélange d'acide arsénieux et d'alcaloïdes putrides. Il se préparait ainsi : on sacrifiait un porc, on saupoudrait d'acide arsénieux les organes abdominaux, et on attendait que la décomposition - retardée d'ailleurs par l'arsenic - fût complète. Puis, suivant qu'on comptait l'utiliser sous forme de poudre ou de gouttes, on n'avait plus qu'à faire sécher la masse putréfiée ou à en recueillir les liquides. »
« Rien n'est poison, tout est poison : seule la dose fait le poison. » Plus populairement : « L'excès nuit en tout. »
Theophrastus Bombastus von Hohenheim, dit Paracelse
  • «Entre une empoisonneuse et une mauvaise cuisinière il n'y a qu'une différence d'intention.» Desproges
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