A partir de la position de repos, le poignet dispose de deux degrés de mobilité :
La combinaison, à divers degrés, de ces mouvements va permettre au poignet un large secteur de mobilité.
Lors des mouvements de latéralité, les os de la première rangée du carpe décrivent un mouvement harmonieux et synchrone de rotation autour d'un axe dorso-palmaire passant par la tête du grand os.
Ces mouvements ont lieu au niveau des articulations radio-carpienne et médio-carpienne selon une répartition variable.
Encore appelée déviation radiale, ce mouvement a une amplitude d'environ 15 à 25°, les deux tiers du mouvement ayant lieu au niveau de l'articulation médio-carpienne.
Le scaphoïde bascule selon son grand axe et s'horizontalise, son pôle proximal se dirigeant vers l'arrière, entraînant une diminution de "l'espace utile" entre le bloc trapézo-trapézoïdien et la glène radiale, ce qui permet au trapèze et au trapézoïde de se rapprocher du radius. Le trapézoïde et le deuxième métacarpien étant fermement unis, ceci provoque une traction sur cette unité fonctionnelle. Le semi-lunaire va légèrement basculer sa corne postérieure vers l'avant (flexion palmaire). Le pyramidal, quant à lui, glisse le long de sa surface articulaire commune avec l'os crochu, se mettant lui aussi en flexion palmaire.
Tous ces mouvements individuels vont se traduire par une mise en flexion de la première rangée des os du carpe.
Lors de ce mouvement, les contraintes mécaniques au niveau du ligament interosseux scapho-lunaire sont importantes.
Encore appelée déviation cubitale, ce mouvement a une amplitude d'environ 40 à 50°, la moitié de ce mouvement ayant lieu au niveau de l'articulation médio-carpienne.
Le scaphoïde va se verticaliser, accompagné d'une légère bascule palmaire de son pôle proximal, entraînant un glissement radial de la première rangée des os du carpe : le semi-lunaire se voit donc imposer une bascule dorsale (extension), tout en basculant vers le dedans, ce qui l'éloigne du scaphoïde. Le grand os va basculer en dedans au niveau de son extrémité distale et aura tendance à chasser le scaphoïde du côté radial, ce qui augmente l'écart entre le scaphoïde et le semi-lunaire. Le pyramidal va également, lors de ce mouvement, glisser le long de son interface articulaire avec l'os crochu, mouvement qui va se traduire cette fois par une flexion dorsale.
L'association de ces mouvements individuels va se traduire par une mise en extension de la première rangée des os du carpe.
Les mouvements de flexion et d'extension ont lieu au niveau des articulations radio-carpienne et médio-carpienne selon une répartition variable.
Les os de la première rangée du carpe se déplacent vers l'avant lors de l'extension et vers l'arrière lors de la flexion, de façon conjointe même si l'amplitude de mouvement du scaphoïde est plus importante que celle du semi-lunaire ou du pyramidal (ceci en raison de la structure du ligament interosseux scapho-lunaire qui est plus lâche dans sa partie antérieure que postérieure).
L'amplitude des mouvements de flexion et d'extension est d'environ 85°. Le mouvement de flexion a lieu pour 50° dans l’articulation radio-carpienne et pour 35° dans l’articulation médio-carpienne. Le mouvement d'extension a lieu pour 35° dans l’articulation radio-carpienne et pour 50° dans l’articulation médio-carpienne.
En flexion, le scaphoïde bascule en arrière au niveau de son pôle proximal, et tend ainsi à s'horizontaliser. Le semi-lunaire, quant à lui, bascule en flexion. En extension, le scaphoïde va se verticaliser et le semi-lunaire va basculer en extension. L'angle scapho-lunaire s'ouvre donc en extension et se ferme en flexion.
Lors du mouvement de flexion, la flexion du scaphoïde s’accompagne d’une pronation et celle du semi-lunaire d’une supination. Ce qui tend à rapprocher les deux os. En extension, le scaphoïde décrit au contraire un mouvement de supination et le semi-lunaire, un mouvement de pronation, ce qui tend donc à éloigner ces deux os.
Les axes de mouvements sont transversaux et passent par le semi-lunaire pour la première rangée et par le grand os pour la deuxième rangée.
Les mouvements de flexion, d'extension ainsi que les mouvements de latéralité ne sont pas des mouvements simples qui s'effectuent autour d'un seul axe mais sont le plus souvent associés.
Ainsi, lors de l'abduction, une flexion dorsale se produit dans la première rangée des os du carpe, mais ce mouvement n'est pas apparent car il est compensé par une flexion palmaire de la deuxième rangée. De plus, la première rangée se met en supination, tandis que la deuxième rangée se met en pronation, mouvements qui s'annulent également.
L'adduction, quant à elle, s'accompagne d'une flexion et pronation de la première rangée et d'une extension et supination de la deuxième rangée. Ces mouvements s'annulent ainsi.
La flexion est automatiquement associée à une inclinaison cubitale tandis que l'extension est associée à une inclinaison radiale.
Certaines limitations d'amplitude sont liées à la structure du massif carpien. C'est ainsi qu'un mouvement d'abduction n'est pas possible dans la flexion palmaire maximale, car la première rangée des os du carpe ne peut alors se déplacer, ni basculer.