Des pigeonniers militaires, seigneuriaux ou d'abbayes, puis des élevages amateurs, en particulier de pigeons voyageurs, le pigeon a colonisé les villes. Il y est maintenant un hôte caractéristique, et ses populations denses et sédentarisées posent parfois problème. Commensal de l'Homme, il doit depuis quelques décennies affronter la concurrence croissante des étourneaux sansonnets et des laridés (mouettes, goélands…) qui ne partagent cependant pas tout à fait sa niche écologique.
Les pigeons de ville sont pour la plupart des pigeons bisets, (90 % à Paris) les autres espèces étant le Pigeon ramier et le Pigeon colombin. On trouve aussi de plus en plus la Tourterelle turque, plutôt dans les parcs, et en milieu semi-urbain ou péri-urbain, cette dernière n'est pas classée comme nuisible.
Les pigeons bisets nichent dans des cavités de bâtiments. Leurs populations sont issues principalement sinon exclusivement d'animaux d'élevage ayant échappé au contrôle de l'homme (phénomène de marronnage). Ceci est mis en évidence par leurs phénotypes variés qui reflètent fréquemment des caractères sélectionnés chez certaines races domestiques (coloris blanc, roux, pigeon cravaté…). Certains sujets montrent cependant un phénotype tout à fait sauvage.
Les autres espèces sont issues de populations sauvages qui ont colonisé le milieu urbain.
Le pigeon ramier est de plus grande taille et niche dans les arbres des parcs et jardins.
Les pigeons de ville sont diversement appréciés. Leur présence ancienne fait qu'ils font souvent partie de la tradition d'un lieu, comme la place Saint-Marc à Venise. Un certain nombre d'habitants y sont attachés, prennent plaisir à les nourrir ou à les observer, tandis que d'autres développent une aversion voire une phobie à leur égard.
La montée du risque pandémique lié au virus H5N1 de la grippe aviaire de 2003 à 2006 a justifié dans de nombreux pays une interdiction de nourrir les pigeons. En Indonésie, après des épisodes de mortalité de pigeons, certains groupes de pigeons ont été abattus et brûlés. Sachant qu'un oiseau malade peut contaminer par ses excréments et son sang, les tirer au fusil n'était probablement pas la meilleure solution. Il aurait mieux vallu les piéger ou les endormir avec des appâts traités. En France en 2005, les rassemblements d'oiseaux ou leur vol en liberté ont été interdits, avec certaines dérogation pour les pigeons. Certaines métropoles interdisent de nourrir les pigeons, sauf en cas d'élevage.
Le pigeon de ville et principalement le biset (100 000 à Paris), est responsable de nombreux maux et nuisances :
Diverses méthodes de contrôle de sa population sont utilisées en ville :