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Cochons piétrain | |||
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Espèce | Cochon (Sus scrofa domesticus) | ||
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Région d’origine | |||
Région | Brabant wallon,
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Caractéristiques | |||
Taille | Moyenne | ||
Robe | Blanche tachée de noir ou de roux | ||
Prolificité | 10,4 porcelets par portée | ||
Autre | |||
Diffusion | Mondiale | ||
Utilisation | Croisements industriels, verrat terminal; | ||
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Le piétrain est une race porcine d'origine belge, apparue vers 1920 dans la commune éponyme située dans le Brabant wallon. Elle devient très populaire dans son pays à partir des années 1950, et s'exporte ailleurs vers l'Allemagne et la France, pays où elle reste assez présente aujourd'hui.
Le piétrain est un cochon blanc à taches noires voire rousses. Il est notamment réputé pour ses exceptionnels rendements de carcasse et taux de viande maigre, qui en font une race privilégiée pour obtenir des verrats terminaux de race pure ou croisée. Les croisements avec des races indemnes du gène de la sensibilité au stress ont l'avantage de supprimer ce défaut qui diminue fortement la qualité de la viande des porcs concernés.
Aujourd'hui les organismes de sélection continuent à améliorer la croissance de la race. Celle-ci jouit d'un certain succès en Belgique comme dans le reste du monde où elle s'exporte de plus en plus.
Cette race porcine est issue du croisement d'un porc de la race berkshire importé d'Angleterre par un fermier de Jodoigne avec des porcs blancs indigènes. Sa progéniture fit l'objet de l'attention de différents éleveurs et marchands de la région. Vers 1925, on décida de procéder à des croisements de manière plus scientifique, en vue d'obtenir une race porcine particulière, moins grasse avec plus de muscle. Deux années plus tard, un spécimen prometteur fut présenté pour la première fois au concours exposition organisé par le Comice Agricole de Jodoigne. En mars 1931, le porc pie noir fut admis au concours du bœuf gras d'Anderlecht. À la veille du deuxième conflit mondial, presque tous les éleveurs de la région comprise entre Hannut, Mélin et Lumay, avaient déjà opté pour cette race.
C'est dans les années 1950 que la race prend réellement son essor. Elle devient rapidement très populaire en Belgique, et la France en importe des spécimens dès 1955. Le cheptel français compte aujourd'hui environ 13 000 animaux.
Cette race porcine dispose d'une musculature exceptionnelle, hypertrophiée, avec très peu de gras et un excellent rendement en carcasse. C'est d'ailleurs la meilleure race au monde sur le critère du taux de viande maigre : le rendement carcasse de ce porc est de 83 % dont 69 % de viande maigre. Il a une bonne croissance, légèrement altérée par son faible appétit, et un très bon indice de consommation. Ainsi, un mâle castré à l'engraissement a un gain moyen quotidien de 811 g par jour et un indice de consommation de 2,49. Le piétrain est assez précoce, et a une prolificité modeste de 10,4 porcelets par portée. On rencontre chez cette race une sensibilité au stress d'origine génétique. Celle-ci, qui se manifeste chez les sujets homozygotes pour le gène responsable de cette sensibilité, entraîne deux conséquences :
Le porc de Piétrain est essentiellement utilisé en croisement, notamment avec la race large white, de façon à éliminer ces inconvénients (ce gène est absent chez le large white, et les animaux issus de ce croisement sont donc hétérozygotes et non touchés par ce défaut). Ces qualités de carcasse en font un animal prisé pour fournir des verrats terminaux de race pure ou croisés.