Pierre Bertaux est connu, aussi en Allemagne, pour sa thèse « révolutionnaire » sur Hölderlin (1936), où il montrait que la réputation de « poète fou » faite à l'écrivain n'était pas véritablement fondée, et que cette soi-disant folie pouvait s'expliquer par les idées jacobines de Hölderlin, qu'il fallait dissimuler dans les pays allemands de cette époque toujours sous le joug de l'absolutisme.
Pierre Bertaux est aussi l'auteur de plusieurs dictionnaires d'allemand.
Il reprit sa carrière universitaire dans les facultés des lettres de Lille (1958), puis de Paris (1964) à la Sorbonne (avec son ami Roger Ayrault). Il est le fondateur de l'institut d'Allemand d'Asnières (Sorbonne nouvelle).
Il a fait également paraître en 1974 une Histoire de l'Afrique, de la préhistoire à l'époque contemporaine.
Il a reçu la médaille Goethe en 1970, le prix Henri Heine de la ville de Düsseldorf en 1975, et il est laudateur du Friedenspreis des Deutschen Buchhandels en 1979.
Parmi ses trois fils, Daniel Bertaux et Jean-Loup Bertaux ont eu une carrière universitaire.
Bertaux gère aussi la grande réticence de Pie XII pour nommer cardinal, l'archevêque de Toulouse Jules Saliège, qui avait pourtant dénoncé la complicité de Vichy dans l'internement des Juifs. Le pape prétextait que le handicap physique du prélat, malade, l'empêchait de recevoir la barrette dans les formes canoniques, qui prévoyaient qu'elle était reçue des mains du pape "et de nul autre". Le commissaire de la République indique au nonce Roncalli que cette erreur politique ne pouvait que le combler, lui qui était un laïc convaincu, mais que cela déconsidérerait l'église en France. Finalement, ce fut le nonce qui se déplaça à Toulouse pour remettre le chapeau de cardinal à l'archevêque résistant. Pierre Bertaux s'en amusa dans son discours, indiquant qu'il était heureux que ce soit le nonce "et nul autre" qui remette la barrette.
Il dirige en 1946 et 1947 le cabinet de Jules Moch, alors ministre des transports, puis est nommé Préfet du Rhône en 1947, puis directeur de la Sûreté nationale de 1949 à 1951, poste qu'il quitte après avoir cru à la parole d'honneur du responsable du vol des bijoux de la Bégum. Il est élu sénateur du Soudan par 13 voix sur 23 suffrages exprimés, (1ère section) le 1er novembre 1953 au décès de Félicien Cozzano. Non inscrit, il siège à la commission de la France d'outre-mer, prend part, en 1955, aux discussions sur la réorganisation municipale dans les territoires d'outre-mer, et sur les accords de Paris, mais n'est pas réélu en juin 1955.
Il travaille ensuite dans le privé (directeur général d'une entreprise de bâtiment) entre 1955 et 1958.
En allemand: