π apparaît dans de nombreuses formules de géométrie impliquant les cercles et les sphères :
Forme géométrique | Formule |
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Circonférence d’un cercle de rayon r et de diamètre d |
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Aire d’un disque de rayon r |
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Aire d’une ellipse de demi-axes a et b |
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Volume d’une boule de rayon r |
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Aire surfacique d’une sphère de rayon r |
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Volume d’un cylindre de hauteur h et de rayon r |
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Aire surfacique d’un cylindre de hauteur h et de rayon r |
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Volume d’un cône de hauteur h et de rayon r |
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Aire surfacique d’un cône de hauteur h et de rayon r |
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π se retrouve aussi dans le calcul des surfaces et volumes des hypersphères (à plus de 3 dimensions).
Un nombre complexe z peut s'exprimer en coordonnées polaires de la façon suivante :
L'apparition fréquente de π en analyse complexe a pour origine le comportement de la fonction exponentielle complexe, décrite par la formule d'Euler
où i est l'unité imaginaire satisfaisant la relation i2 = −1 et e ≈ 2.71828 est la constante de Néper. Cette formule implique que les puissances imaginaires de e décrivent des rotations sur le cercle unité du plan complexe ; ces rotations ont une période de 360°=2π. En particulier, une rotation de 180°=π donne l'identité d'Euler
Cette formule a été qualifiée de « formule la plus remarquable des mathématiques » par Richard Feynman, car elle réunit en seulement 7 caractères l'addition, la multiplication, l'exponentiation, l'égalité et les constantes remarquables 0, 1, e, i et π.
De nombreuses suites ou séries convergent vers π ou un multiple rationnel de π et sont même à l’origine de calculs de valeurs approchées de ce nombre.
Les deux suites définies par , et
En utilisant les identités trigonométriques,
π peut alors s’exprimer sous la forme d’une formule où s'emboîtent des racines carrées :
ou encore :
Une autre expression de s2k+1, qui peut se déduire simplement de la première de ces deux égalités (multiplier par √(2+√…)), conduit au produit infini suivant (formule de François Viète, 1593).
Soit (xn) la suite des itérés de la fonction logistique de paramètre μ = 4 appliquée à un réel x0 choisi dans l'intervalle [0, 1] (c’est-à-dire qu’on définit, pour tout
On a
Le nombre π apparait également comme étant le double de la limite du sinus intégral à l'infini :
En probabilités et en statistiques, il existe de nombreuses lois qui utilisent la constante π, dont :
Les deux formules suivantes, tirées de l’analyse, trouvent des applications pratiques en probabilités. L’une permet de montrer la convergence de la loi binomiale vers la loi de Gauss et l’autre permet de calculer la densité d’une loi de Gauss.
D'autre part, il existe diverses expériences probabilistes où π intervient dans la probabilité théorique. Elles peuvent donc servir, en effectuant un grand nombre d'épreuves, à déterminer une approximation de π.
L’aiguille de Buffon est une expérience de probabilité proposée par Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon et consistant à calculer la probabilité qu’une aiguille de longueur a, lancée sur une parquet fait de lattes de largeur L, soit à cheval sur deux lattes, cette probabilité p est :
Cette formule peut être utilisée pour déterminer une valeur approchée de π :
où n est le nombre d'aiguilles lancées, et x celui d'aiguilles qui sont sur deux lattes à la fois.
Cette méthode présente rapidement ses limites ; bien que le résultat soit mathématiquement correct, il ne peut pas être utilisé pour déterminer plus que quelques décimales de π expérimentalement. Pour obtenir seulement une valeur approchée de 3,14, il est nécessaire d'effectuer des millions de lancers, et le nombre de lancers nécessaires croît exponentiellement avec le nombre de décimales voulu. De plus, une très faible erreur dans la mesure des longueurs L et a va se répercuter de façon importante sur la valeur trouvée de π. Par exemple, une différence de mesure d'un seul atome sur une aiguille de longueur de 10 centimètres va se retrouver dès la neuvième décimale de π. En pratique, les cas où l'aiguille semble toucher exactement la limite entre deux lattes va accroître l'imprécision de l'expérience, de sorte que les erreurs apparaîtront bien avant la neuvième décimale.
La méthode de Monte Carlo est une autre expérience probabiliste qui consiste à prendre au hasard un point dans un carré de côté 1, la probablité que ce point soit dans le quart de disque de rayon 1 étant de π/4 ; ceci peut facilement se comprendre étant donné que la superficie de ce quart de cercle est π/4 alors que la superficie du carré est 1.