Photogrammétrie - Définition

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Instrumentation employée

Appareil de restitution photogrammétrique analytique Leica SD 2000, années 1990.
Appareil de restitution photogrammétrique numérique, année 2005.

Les clichés que l'on emploie sont souvent pris en avion, avec des axes pratiquement verticaux. Les chambres métriques anciennes étaient très lourdes (plus de 100 kg) car le format de cliché était de 24 cm x 24 cm, et l'optique devait collecter beaucoup de lumière parce que les temps de pose ne pouvaient être longs (quelques millisecondes, sinon le mouvement de l'avion créait un "filé" sur l'image), et en plus n'avoir qu'une distorsion insignifiante (quelques μm au pire). Puis certaines chambres ont eu une compensation de filé (années 1990) : pendant le temps de pose, on déplaçait dans le plan focal le film à la même vitesse que l'image. Ceci a permis des temps de pose plus longs et donc des prises de vues dans des conditions d'éclairage ou de vitesse peu favorables (soleil voilé, vols à basse altitude pour clichés à grandes échelles, etc…). Désormais, et depuis les travaux pionniers de l'IGN au cours des années 1990, les images acquises dans l'avion sont de plus en plus souvent numériques, employant des caméras CCD ayant un très grand nombre de pixels, et désormais très largement industrialisées.

Les images exploitées peuvent aussi être obtenues avec des appareils "terrestres", de formats plus modestes (autrefois, films depuis 6 x 6 cm jusqu'à 12 x 15 cm, et maintenant des images numériques de plusieurs dizaines de millions de pixels), que l'on emploie beaucoup pour des levers architecturaux (plans de façades p. ex.) ou pour la "métrologie photogrammétrique" de grands objets industriels.

Les appareils de restitution ont longtemps été entièrement mécaniques, et donc très onéreux et délicats pour tenir leurs impressionnantes spécifications de précision. Puis au cours des années 1980-90, on a développé des appareils où presque toutes les fonctions mécaniques étaient effectuées par un ordinateur qui commandait le déplacement des clichés. Ces appareils étaient appelés restituteurs analytiques et permettaient une meilleure rapidité de mise en place et d'exploitation des clichés.

Dans les années 1990, une nouvelle variante d'appareil est arrivée sur le marché, utilisant exclusivement un ordinateur. Les clichés ont été tout d'abord numérisés par scannage, et depuis lors de plus en plus souvent obtenus directement sur des caméras numériques, et présentés avec un système permettant la vision stéréoscopique sur écran. L'opérateur procède dès lors comme sur un appareil ancien, mais en plus il dispose d'aides informatiques nouvelles comme la corrélation automatique (qui remplace, sans intelligence, la vision stéréoscopique humaine).

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